Québec franchit une étape importante dans le traitement de l'hépatite C - Harvoni et Holkira Pak sont maintenant couverts par le régime public d'assurance médicaments

MONTRÉAL, le 24 juill. 2015 /CNW Telbec/- Le Centre d'aide aux personnes atteintes de l'hépatite C (CAPAHC) accueille la décision du ministère de la Santé et des Services sociaux d'ajouter le Harvoni (sofosbuvir/lédipasvir) et le Holkira Pak (ombitasvir/paritaprévir/ritonavir et dasabuvir) à la liste de médicaments couverts par son régime public d'assurance médicaments afin de traiter l'hépatite C.

« C'est une excellente nouvelle pour les gens qui combattent l'hépatite C de génotype 1, qui est le type le plus fréquent au Québec. La majorité des patients peuvent maintenant être guéris en aussi peu que 8 à 12 semaines lorsqu'ils sont traités avec Harvoni ou Holkira Pak. Les deux médicaments présentent des taux de guérison de l'hépatite C très élevés, y compris pour ceux qui ont une cirrhose du foie, tout en diminuant significativement les effets secondaires comparativement à la génération précédente de traitements », déclare D^re Marie-Louise Vachon, microbiologiste-infectiologue au CHU de Québec-Université Laval. « Il y a quelques années, les médicaments contre l'hépatite C étaient difficilement tolérés et requéraient jusqu'à un an de traitement. Nous assistons définitivement à un point tournant dans le traitement de cette maladie. »

Le Harvoni est le tout premier et le seul traitement de l'hépatite C chronique de génotype 1 chez l'adulte qui ne requiert qu'un comprimé, une fois par jour. Il élimine l'interféron et la ribavirine, qui peuvent être difficiles à tolérer, et permet de guérir la majorité des gens en aussi peu que huit semaines de traitement. Holkira Pak est le seul traitement de l'hépatite C associant trois antiviraux à action directe qui attaquent le virus à trois étapes distinctes de sa réplication.

« Pour plusieurs patients, ces nouveaux traitements représentent la possibilité de retourner sur le marché du travail ou aux études, la fin de leur isolement social, ou tout simplement le retour de l'énergie nécessaire pour mener à bien leurs ambitions », affirme Laurence Mersilian,  directrice générale au CAPAHC. « Nous tenons à féliciter le gouvernement du Québec, qui a saisi l'opportunité de faire une différence pour ces personnes. »

Le ministère de la Santé et des Services sociaux a opté pour une approche globale de gestion de la maladie étalée sur six ans. Les critères d'admissibilité au traitement évolueront au fil des années, alors que diverses initiatives en matière de soins de santé seront mises sur pied afin d'assurer la prévention de la maladie et la prise en charge des patients. Le CAPAHC salue cette approche progressive du Ministère, qui tient compte de l'implication du milieu communautaire comme facteur de réussite dans la guérison de l'hépatite C.

En plus d'améliorer la qualité de vie des personnes traitées et guéries, des options de traitement plus efficaces contre l'hépatite C peuvent entraîner des impacts positifs pour le système de santé québécois. Une meilleure gestion de la maladie présente le potentiel de réduire le nombre d'hospitalisations, le nombre de greffes hépatiques ainsi que les multiples complications en lien avec la maladie, incluant le décès. Au Québec, on estime à 50 000 le nombre de patients atteints d'hépatite C chronique.

À propos du CAPAHC
Fondé en 2003, le CAPAHC offre du soutien aux personnes infectées ou affectées par l'hépatite C, et/ou co-infectées VIH/VHC, ainsi qu'à leurs proches. Il fait la promotion, dans la communauté et sans discrimination, de la santé globale grâce à la prévention et à l'acquisition de connaissances concernant le virus de l'hépatite C et d'autres maladies connexes. Enfin, il conçoit et applique des programmes d'information, de sensibilisation et d'éducation.

SOURCE Centre d'aide aux personnes atteintes de l'hépatite C (CAPAHC)

Laurence Mersilian, Directrice générale, 514 521-0444, [email protected]