PTI 2013-2014-2015 - Projet Montréal veut un Fonds pour le transport collectif
MONTRÉAL, le 20 sept. 2012 /CNW Telbec/ - Dans ce qui s'avère être le dernier budget d'investissement (PTI) de l'Administration Tremblay-Applebaum, Richard Bergeron déplore, encore une fois, que celui-ci n'offre aucune direction pour faire entrer Montréal dans le 21e siècle. De la même manière qu'il existe à la Ville un Fonds de l'eau et un Fonds de voirie alimentés par des taxes foncières dédiées, Projet Montréal propose que les PTI 2013-2015 puissent bénéficier d'un Fonds du transport collectif consacré au financement du Plan de transport sans toutefois hausser ou créer une taxe foncière dédiée aux transports « Depuis plusieurs années maintenant, la Ville de Montréal récolte sa part de la taxe sur l'essence. En 2010, la Ville de Montréal a créé une taxe de stationnement s'appliquant au grand centre-ville. Dans son budget de 2011, la Ville a introduit une taxe sur l'immatriculation. Malgré ces taxes, les montants obtenus restent encore bien en deçà des besoins réels. Environ une somme de 100 M$ récurrente annuellement a été dégagée mais elle est versée au budget consolidé au lieu d'un Fonds dédié au transport », a déploré Richard Bergeron, chef de Projet Montréal et de la 2e opposition à l'Hôtel de ville de Montréal.
Les sommes versées au Fonds de transport collectif permettraient notamment de lancer sans autre délai le premier des 21 chantiers prévus au Plan de transport, à savoir la réalisation du réseau initial du tramway moderne de Montréal. L'existence de ce Fonds attesterait aux yeux des gouvernements supérieurs de l'importance que la Ville accorde à la mise en œuvre de son Plan de transport, et tout particulièrement de son projet de tramway. La crédibilité de la Ville étant par ce fait acquise, les gouvernements supérieurs serait davantage réceptifs à l'idée de canaliser vers ce fonds leurs contributions visant le développement du transport collectif, tout particulièrement dans le contexte du 375e anniversaire de Montréal et du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, qui seront tous deux célébrés en 2017. De plus, de nouvelles sources de financement, dont les péages, sont présentement étudiées et recherchées pour pallier à aux besoins en transport. Ce Fonds nous permettrait de réaliser les principaux projets prévus au Plan de transport sans exercer une pression indue sur le niveau d'endettement de la Ville de Montréal.
Contrôle de la dette actuarielle
En 10 ans au pouvoir, la gestion de la masse salariale et de la dette actuarielle n'a jamais été une priorité pour l'administration Tremblay et ces charges ne font que croître. Sa gestion n'a pas permis à la ville de se prémunir contre un éventuel choc économique et encore moins de se préparer à faire face à la crise financière 2008 qui a durement touché les régimes de retraites. « Par ce manque de vision et de préparation, les contribuables sont maintenant appelés à éponger annuellement ce déficit actuariel. En 2007, ces charges de retraites s'élevaient à 179,3 M$ pour s'élever à 609 M$ aujourd'hui. Seules de nouvelles règles quant au report de l'horizon du gouvernement provincial ont permis de le réduire à 481,5 M$, ce qui ne fait que reporter le problème. De la bouche même du directeur des finances, certains syndicats ne sont pas intéressés à négocier, ce qui laisse entrevoir des difficultés dans les années à venir. La prise de conscience tardive du plus grand enjeu financier de la ville hypothèque maintenant le futur financier de la métropole », a déclaré Peter McQueen, conseiller de Notre-Dame-de-Grâce et représentant de Projet Montréal à la Commission des finances.
La gestion de l'eau
Pour la période de 2013 à 2015, des investissements massifs de 1,4 G$ sont prévus dans la gestion de l'eau. La réhabilitation des infrastructures de l'eau enregistre un retard de près de 50 ans et elle doit sans aucun doute être une priorité pour l'administration municipale. Toutefois considérant l'envergure des sommes investies dans ces infrastructures et le contexte actuel, la prudence doit être de mise et sauf pour urgence, le report de certains de ces travaux serait souhaité. « Les travaux sur les infrastructures de l'eau sont, tout comme les travaux de voirie, visés dans une enquête sur la corruption à la Commission Charbonneau. La planification d'investissements dans ces infrastructures en 2013, de 420,8 M$, nous semble donc prématurée et mal avisée, puisque les règles d'octroi de ces contrats risquent d'être modifiées. Ne serait-il pas plus prudent d'attendre les conclusions de cette commission et les législations qui s'ensuivront pour appliquer une gestion saine et responsable avant d'investir aveuglement autant d'argent dans les égouts? », a questionné Richard Bergeron.
En terminant, Projet Montréal juge que l'administration Tremblay-Applebaum manque une belle opportunité de faire des économies d'échelle en précipitant ces travaux alors qu'une planification permettrait de capitaliser sur le plan commun d'intervention sur la voirie et sur l'eau maintenant en préparation et de développer un véritable plan de revitalisation de la ville.
Pour consulter le rapport minoritaire de Projet Montréal sur les PTI : projetmontreal.org/document/recommandations-de-projet-montreal-sur-les-pti-2013-2014-2015
SOURCE : VILLE DE MONTREAL - CABINET DE LA 2E OPPOSITION
Catherine Maurice
Attachée de presse de la 2e opposition
(514) 601-5542
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