Projets de construction sur la Côte-Nord et Plan Nord - Québec doit agir : les entrepreneurs doivent favoriser la main-d'œuvre régionale!
HAVRE-SAINT-PIERRE, QC, le 17 févr. 2012 /CNW Telbec/ - Face à l'agissement de certains employeurs, un comité de travailleurs et de travailleuses de la Minganie s'adresse aux pouvoirs publics.
Le directeur de l'entreprise Raynald Côté 2007 inc., Marc Riverin, ainsi que d'autres employeurs à l'œuvre dans le secteur de Fermont ont en effet décidé de faire la guerre à la FTQ, en refusant unilatéralement d'embaucher les travailleurs et les travailleuses de la région dans les projets de construction en cours.
Se faisant le porte-parole de ces employeurs, Marc Riverin est allé dire sur les ondes que les patrons déployés dans la région de Fermont ne lisaient même plus les curriculum vitae des travailleurs de la région de Sept-Îles.
Les travailleurs et les travailleuses de la construction de la Minganie sont indignés et n'ont pas l'intention de se laisser ainsi manquer de respect. Ils exigent des élus une action immédiate afin que le développement du territoire se fasse d'abord et avant tout avec ceux et celles qui y font leur vie.
C'est en tout cas ce qu'ils feront valoir au cours d'une rencontre qui aura lieu cet après-midi avec le préfet et le maire de la MRC de la Minganie, messieurs Julien Boudreau et Berchmans Boudreau, ainsi que la députée de Duplessis Lorraine Richard. Le comité des travailleurs sera accompagné de Bertrand Méthot, conseiller régional de la FTQ sur la Côte-Nord.
« C'est pour le moins ironique, dit ce dernier. Alors que la loi 33 sur l'interdiction du placement syndical dans l'industrie de la construction devait mettre fin à la soi-disant discrimination dans l'embauche, voilà que rien n'est fait pour contrer l'agissement de Marc Riverin et ses acolytes qui décident unilatéralement de rayer de la carte un groupe fortement majoritaire dans la région. C'est inconcevable. »
Le représentant syndical ajoute que les pouvoirs publics ont la responsabilité de faire respecter le Règlement sur l'embauche et la mobilité des salariés dans l'industrie de la construction, qui stipule que les employeurs doivent favoriser l'embauche de la main-d'œuvre régionale et autochtone.
« Or, il y a des entreprises qui embauchent actuellement 100 % de leur main-d'œuvre à l'extérieur de la région. Serait-on en train, en cachette, de déréglementer l'industrie de la construction afin de mettre en place un Plan Nord qui laisserait le champ libre aux employeurs et qui ferait fi des travailleurs locaux? La question mérite d'être posée… », ajoute Bertrand Méthot.
« Nous nous attendons à ce que Québec agisse rapidement. Il ne sert à rien de faire des enquêtes qui dureront des mois, voire des années, et d'imposer des amendes ridicules, alors que le mal aura été fait et que futurs chômeurs et chômeuses de la région auront vu passer des avions au-dessus de leur tête pour transporter une main-d'œuvre venue d'ailleurs! » a-t-il conclu.
La région dont il est question ici n'est pas négligeable. S'étendant de Tadoussac à Blanc-Sablon, le long de la Côte-Nord, elle s'étend sur 1 700 kilomètres qui ne relient pas encore toutes les agglomérations. Le développement régional doit s'y faire en tenant compte de cette réalité et profiter d'abord et avant tout aux gens du milieu. C'est un minimum.
La FTQ compte plus de 12 000 travailleurs et travailleuses sur la Côte-Nord.
Source : Conseil régional FTQ Sept-Îles et Côte-Nord
Renseignements : Bertrand Méthot, 418 295-5055
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