Projet de loi 70 - Le Parti Québécois et Québec solidaire reçoivent des groupes exclus des auditions par le ministre
QUÉBEC, le 25 févr. 2016 /CNW Telbec/ - La députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, ainsi que le député de Saint-Jean et porte-parole du Parti Québécois en matière d'emploi, d'économie sociale, de lutte contre la pauvreté et de solidarité, Dave Turcotte, ont permis à des groupes ayant été exclus des consultations particulières et des auditions publiques sur le projet de loi 70 de dire au ministre Blais ce qu'ils pensaient de son projet de loi.
Denise Boileau, vice-présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), qui représente les employés des centres locaux d'emploi, Claude Leblond, président de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, et Jean-François Mary, coordonnateur du Réseau Solidarité Itinérance du Québec (RSIQ), ont été catégoriques : ce projet de loi fera plus de mal que de bien aux bénéficiaires de l'aide sociale. « Le projet de loi 70 va produire de l'itinérance au Québec, rendant une situation critique carrément invivable. Il va à l'encontre de la Politique nationale de lutte à l'itinérance et du plan d'action interministériel qui en découle », a d'ailleurs souligné M. Mary.
« Depuis plusieurs années, les coupes se sont multipliées dans les centres locaux d'emploi et ont eu un impact direct sur les services. Plutôt que d'appliquer des sanctions, le gouvernement devrait s'engager à garantir l'accès à des mesures adaptées et à un accompagnement soutenu, pour véritablement favoriser une intégration sociale et professionnelle durable », a demandé Denise Boileau.
« Pour les travailleurs sociaux, un projet de loi qui touche directement les personnes les plus vulnérables doit non seulement s'inspirer de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, mais surtout concourir à sa réalisation. C'est une question d'équité et de cohérence. Or, le projet de loi 70 ne va pas dans ce sens, bien au contraire. C'est pourquoi nous demandons son retrait et la mise en place de mesures visant la pleine intégration des personnes vulnérables au sein de la société », a ajouté Claude Leblond.
« Nous demandions des consultations générales et nous trouvons regrettable que certains groupes aient été mis de côté. Plusieurs d'entre eux, comme le SFPQ et le RSIQ, sont les premiers concernés par le projet de loi. Ce sont eux qui, pour la plupart, récolteront les pots cassés », a pour sa part indiqué Dave Turcotte.
« Après avoir entendu les témoignages des intervenants qui œuvrent directement avec les personnes assistées sociales, on comprend pourquoi le ministre ne voulait pas les recevoir en commission parlementaire! Ceux et celles qui connaissent la réalité des personnes les plus pauvres dénoncent le workfare en toute connaissance de cause. J'invite le ministre à se ressaisir : le projet de loi 70 présente une solution simpliste à des problèmes complexes. Pire, le ministre espère faire des économies. Il est pourtant le ministre de la Solidarité sociale! Sa mission consiste donc à aider les personnes appauvries à vivre décemment et à retrouver le chemin de l'employabilité dans une démarche volontaire, avec toutes les ressources nécessaires », estime, quant à elle, Françoise David.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois

Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743 ; Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, Aile parlementaire de Québec solidaire, 418 473-2579
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