Politique alimentaire montréalaise : la Ville doit faire preuve de leadership

MONTRÉAL, le 28 mars 2014 /CNW Telbec/ - À l'aube du dévoilement du Plan de développement d'un système alimentaire équitable et durable de la collectivité montréalaise (SAM), Projet Montréal demande à la Ville de Montréal de faire preuve de leadership pour assurer l'accès à une alimentation saine et abordable pour la population montréalaise. « Nous proposons que la Ville se dote d'une politique alimentaire et d'une instance pour assurer la mise en oeuvre d'un plan d'action. Dans toutes les villes où des actions concrètes ont été posées pour améliorer l'accès à l'alimentation, l'une des étapes clés a été l'adoption d'une politique alimentaire. Il est temps que Montréal emboîte le pas », a déclaré Émilie Thuillier, conseillère de ville du district Ahuntsic.

Projet Montréal rappelle que dès 2009, la Ville avait initié une démarche en vue d'élaborer une politique de sécurité alimentaire pour faire face notamment à l'enjeu de l'insécurité alimentaire qui touchait un nombre grandissant de Montréalais. « Quatre ans plus tard, le problème persiste. Il y a eu, entre 2008 et 2013, 30% d'augmentation dans l'achalandage des banques alimentaires alors que le tiers de la population montréalaise se situe sous le seuil de faible revenu. Il y a urgence d'agir pour garantir aux Montréalais l'accès à une alimentation saine, abordable et de proximité », a mentionné Sophie Thiébaut, porte-parole de Projet Montréal en matière de développement social et membre de la Commission du développement social de la Ville de Montréal depuis quatre ans.

La présence de déserts alimentaires est également une problématique qui bénéficierait d'actions concertées de la Ville en matière d'alimentation : 40% de la population montréalaise n'aurait pas accès à des fruits et légumes frais à une distance de marche, soit 500 mètres. Les organismes montréalais actifs localement sont très dynamiques et contribuent grandement à améliorer la situation de l'offre alimentaire chaque jour. Plusieurs arrondissements réalisent déjà des actions au niveau local en ce sens. Toutefois, il manque de ressources humaines et financières ainsi qu'une stratégie commune et concertée. En adoptant une politique alimentaire, la Ville pourra avoir une meilleure vision d'ensemble de ces initiatives et les soutenir pour maximiser leurs retombées.

« Les Montréalais veulent parler d'alimentation et j'en tiens pour preuve la grande mobilisation citoyenne qui s'était formée autour de l'enjeu de l'agriculture urbaine, en 2012. Les propositions compilées par l'Office de consultation publique de Montréal dans le cadre de la consultation publique incluaient un ensemble d'actions à poser par la Ville, en collaboration avec les arrondissements, pour améliorer l'offre alimentaire à Montréal, par exemple développer les marchés publics, pérenniser et développer les jardins communautaires, assurer la protection des terres agricoles et adapter certains outils réglementaires pour faciliter la pratique de l'agriculture en ville. La Ville doit saisir cette occasion pour aller de l'avant », a ajouté Marianne Giguère, porte-parole de Projet Montréal en matière d'agriculture urbaine.

« Nous attendons avec impatience le résultat de cet important exercice de concertation sur l'offre alimentaire dans notre métropole qu'est le SAM et nous souhaitons qu'il serve de base à la mise en place d'une véritable politique alimentaire pour Montréal », a conclu Émilie Thuillier.

SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal

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