Ostéopathes accusés de pratique illégale de la médecine : le Collège des Médecins fait fausse route
MONTRÉAL, le 28 févr. 2017 /CNW Telbec/ - En poursuivant en pratique illégale de la médecine la plus grande institution d'enseignement ostéopathique, les ostéopathes les mieux formés, ceux qui sont encadrés par un code de déontologie et soumis à l'autorité du syndic d'Ostéopathie Québec, le Collège des Médecins (CMQ) du Québec fait fausse route. Pis encore, en poursuivant le Collège d'études Ostéopathiques (CEO), le CMQ s'attaque à la pratique même de l'ostéopathie, une profession légitime existant au Québec depuis plus de 35 ans.
Le CEO réfute catégoriquement les allégations du CMQ selon lesquelles la formation dispensée se conclurait par un diplôme « bidon » et serait de l'ordre de « l'arnaque » tel qu'énoncé par leur président, M. Charles Bernard, au journaliste François Dallaire de Radio-Canada. Le CEO constate qu'en discréditant l'institution et en poursuivant des enseignants, et qui plus est, des étudiants, le Collège des médecins tente de discréditer l'ensemble de la profession ostéopathique au Québec.
Le CEO forme plus de 70 % des ostéopathes au Québec et répond aux critères de l'OMS en matière d'enseignement de l'ostéopathie par un encadrement qui assure plus de 4 200 heures de formation. Le CEO forme des professionnels en ostéopathie depuis 35 ans et constitue, à ce titre, la plus ancienne école du Québec et du Canada. Elle jouit d'une excellente réputation aux niveaux national et international.
« Notre intérêt au CEO pour l'obtention d'un ordre est connu depuis 1992. Maintenant que nous faisons l'objet d'attaques corporatistes de dernière minute du Collège des médecins, nous constatons avec regret que la démarche va bien au-delà d'une simple campagne de dénigrement. Certaines des personnes visées par le Collège des médecins sont des étudiants de notre établissement. Ceci est méprisable. Les amendes réclamées par le Collège des médecins totalisent 372 750 $ et atteignent jusqu'à 82 500 $ pour une seule étudiante. Cette poursuite digne d'un bâillon pourrait, en plus de ruiner financièrement des ostéopathes en devenir, détruire des carrières alors que ces personnes n'ont fait l'objet d'aucune plainte formelle du public et que notre école est reconnue pour la qualité et de son enseignement et de ses soins ostéopathiques offerts à la clinique externe du collège. Nous ne pouvons pas en rester là », affirme Philippe Druelle, Président du CEO.
Les diplômés du CEO prodiguent 1,5 million de soins ostéopathiques sur une base annuelle et sont présentement la cible d'enquêtes et de poursuites orchestrées par le Collège des médecins sur la base d'allégations de pratique illégale de la médecine. Ces poursuites intentées ont pour effet de nuire à la réputation d'une profession qui participe au mieux-être de dizaines de milliers de Québécoises et Québécois au moment même où l'ostéopathie au Québec est sur le point de faire l'objet d'un encadrement réglementaire.
Il est d'ailleurs utile de rappeler que le CMQ a fait l'objet d'une consultation en vue de l'encadrement de la profession de l'ostéopathie et a donné son appui à la création d'un ordre professionnel distinct. L'Office des professions du Québec (OPQ) a annoncé, en décembre 2014, le début de ses travaux en vue de recommander la création d'un ordre professionnel distinct, responsable d'encadrer la pratique de l'ostéopathie. Cette démarche s'inscrit dans la continuité des actions entreprises par l'Office depuis 2008 à l'égard de l'encadrement de cette pratique, à savoir :
- la constitution d'un comité d'experts, à qui il confiait le mandat de définir l'ostéopathie au sens du système professionnel québécois;
- la constitution d'un comité consultatif, composé de membres des ordres professionnels concernés, dont le CMQ, ayant pour mandat d'identifier les impacts des recommandations du comité d'experts sur le système professionnel et de bonifier ces recommandations le cas échéant;
- la réalisation des travaux d'analyse et des échanges devant permettre de déterminer le mode d'encadrement à privilégier;
- la réalisation d'une étude auprès des écoles et des associations d'ostéopathes en vue de déterminer les acquis de la communauté ostéopathique du Québec.
Après la consultation et l'analyse de ses résultats, les conclusions définitives de l'évaluation sont formulées dans un avis que le Conseil d'administration de l'Office adopte et qu'il soumet au ministre responsable de l'application des lois professionnelles, c'est-à-dire la ministre de la Justice. L'avis est habituellement rendu public peu après. Par ailleurs, un autre organisme, le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ), formé des ordres professionnels déjà établis, est aussi appelé à intervenir. Les avis de l'OPQ et du CIQ sont adressés à la ministre, qui recommande au gouvernement la constitution du nouvel ordre professionnel.
« Il est extrêmement inquiétant de voir le Collège des médecins agir comme si tout le travail mené pour la création d'un encadrement de l'ostéopathie n'existait pas. Il est invraisemblable que le Collège des médecins se place ainsi au-dessus de la ministre, de l'OPQ, du CIQ et de tout le processus d'encadrement », déplore M. Druelle.
À propos
Fondé en 1981, le Collège d'Études Ostéopathiques est la référence en formation ostéopathique au Québec et au Canada. Depuis 36 ans, il a formé plus de 1430 ostéopathes professionnels, efficaces et sécuritaires auprès du public. Bénéficiant d'une excellente réputation, le Collège d'Études Ostéopathiques n'avait auparavant jamais fait l'objet d'aucune plainte que ce soit du gouvernement, des ordres professionnels ou du public.
SOURCE Collège d’études Ostéopathiques (CEO)
Jean-Alexandre D'Etcheverry, Relations de presse, 514-843-2369, [email protected]
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