Offre finale à l'usine Stadacona (White Birch) - « Il y a trop de questions sans réponses », Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier13 mars, 2012, 11:50 ET
QUÉBEC, le 13 mars 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) qui représente les travailleurs et travailleuses des usines White Birch dans les trois usines québécoises de la papetière poursuit son travail d'analyse et les discussions avec les dirigeants syndicaux sur l'offre qualifiée de finale présentée à l'usine de Québec. « Le problème que nous avons, c'est le manque d'information. Comment peut-on se positionner sur une offre quand on ne sait même pas si l'usine Stadacona rouvrira vraiment? Nous n'avons pas de date, nous ne savons pas combien de travailleurs seront rappelés? C'est ni plus, ni moins un chèque en blanc qu'on nous demande. C'est grave quand on considère que plus de 600 emplois et l'avenir d'un régime de retraite sont en jeu », a commenté Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec.
Le SCEP est notamment déçu d'apprendre, via les journaux, que l'employeur se serait entendu sur un montant d'argent pour l'aide nécessaire au redémarrage. Le syndicat souligne que dans l'offre, White Birch exige une aide qualifiée de « satisfaisante ». « Il n'a pas quantifié l'aide qu'il attend. Qu'est-ce qui nous dit que la semaine prochaine, cette aide « suffisante » exigée ne sera pas de 50 ou 55 millions? L'employeur nous plante cette condition pour la réouverture, mais nous ne sommes pas parties aux discussions avec le gouvernement. Comment peut-on s'attendre à ce que nous nous prononcions alors que toutes ces informations sont aléatoires et hors de notre contrôle? », a poursuivi le dirigeant syndical.
Qui plus est, sur le contenu de l'offre, le SCEP est toujours aussi déçu, voire estomaqué de l'ampleur des concessions demandées. Alors que White Birch veut se sauver de 165 millions qui sont dus en déficit de solvabilité en ne remboursant que 35 millions de dollars au régime de retraite, précisons que le rachat des 3 usines lui en coutera 140 millions. « C'est donc à même les sommes non remboursées au régime de retraite qu'il se donnera les moyens de racheter au rabais les usines, c'est immoral », a expliqué M. Gagné.
Le SCEP s'est adressé au médiateur spécial, Daniel Cholette, afin qu'il tente d'obtenir les réponses aux nombreuses questions quant à la réouverture de même que pour faire retirée la condition exigée par White Birch sur de l'aide financière « satisfaisante » du gouvernement et de la ville de Québec. « Si White Birch a une entente avec le gouvernement et qu'il juge que c'est satisfaisant pour repartir l'usine, qu'il nous le dise et qu'il s'engage à fournir les réponses à nos questions légitimes », a conclu M. Gagné.
Le SCEP est le plus important syndicat dans le secteur de la forêt et du papier au Québec et est affilié à la plus grande centrale syndicale, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Source : Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ)
www.scepquebec.qc.ca
Pour information : Marie-Andrée L'Heureux, responsable des communications, SCEP-Québec,
(514) 916-7373
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