Offre d'appareils de loterie vidéo : La Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale formule six recommandations pour réduire les impacts à la santé dans les milieux défavorisés
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Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale08 janv, 2014, 10:30 ET
QUÉBEC, le 8 janv. 2014 /CNW Telbec/ - La Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale (DRSP) estime que l'offre actuelle de loterie vidéo contribue à la création d'environnement défavorable à la santé, et ce, particulièrement dans les secteurs défavorisés. Tel est l'un des constats du rapport déposé aujourd'hui, intitulé « Revoir l'offre de loterie vidéo pour prévenir les impacts dans les milieux défavorisés ». Réalisé à partir de deux études menées au cours de la dernière année, le rapport contient six recommandations formulées aux autorités gouvernementales qui ont le pouvoir de modifier les règlements en vigueur et ainsi réduire les inégalités sociales de santé.
Le rapport et les constats
Deux constats majeurs émanent du rapport déposé par le DRSP :
a) | Les lois, les règlements et le code de commercialisation encadrant l'offre de loterie vidéo sont appliqués de façon irrégulière. |
L'analyse démontre que des irrégularités sont présentes dans l'affichage ainsi que sur le plan de l'aménagement des lieux. À titre d'exemple, 23 sites détiennent un guichet automatique dans la même section que les appareils de loterie vidéo (ALV) (24 % des sites ayant un guichet) et 11 sites ont des appareils visibles par des personnes d'âge mineur (24 % des sites à vocation mixte). De plus, certains sites détiennent encore une licence d'exploitant d'ALV dans un rayon de 2,3 km du Salon de jeux de Québec, bien que Loto-Québec en ait retiré les appareils.
b) | L'offre actuelle d'ALV contribue aux inégalités sociales de santé |
L'offre de loterie vidéo est actuellement plus accessible dans les territoires fragilisés par d'autres problématiques socioéconomiques. Ainsi, les secteurs défavorisés de tous les types de milieu, à l'exception des zones rurales, ont accès à la loterie vidéo deux fois plus rapidement que les territoires favorisés, comme mentionnés dans les cartes jointes au rapport déposé. En plus de l'accessibilité géographique, les observations ont permis de déterminer que l'accessibilité temporelle (heures d'ouverture) était plus élevée dans les sites ayant plus d'une licence.
Les recommandations
Face à l'application irrégulière des lois et des règlements, mais aussi au déploiement de l'offre qui contribue aux inégalités sociales de santé dans la région, il est impératif de trouver des pistes de solutions. Le déploiement actuel de la loterie vidéo n'est pas compatible avec la création et le maintien d'environnements favorables à la santé. Or, un déploiement tenant compte de la fragilité de certains milieux serait plus approprié qu'une offre ayant pour effet d'accroitre les inégalités sociales de santé. « Nous avons suffisamment d'appuis scientifiques pour recommander un resserrement du contrôle et une révision de l'offre de loterie vidéo. » a conclu le docteur Desbiens à l'issue de la publication du rapport.
Les recommandations du rapport sont les suivantes :
1) | S'assurer de l'application des règles en vigueur dans tous les sites (ministère de la Sécurité publique [MSP] et ministère des Finances et de l'Économie [MFE]); |
2) | Réduire les heures d'activité des ALV en programmant la fermeture à minuit (MSP et MFE); |
3) | Limiter l'accès à l'argent en s'assurant qu'aucun guichet ne soit visible des ALV (MSP et MFE); |
4) | Diminuer l'offre de loterie vidéo en retirant les ALV et les licences des 18 sites situés dans les secteurs de forte défavorisation (MSP et MFE); |
5) | Appliquer 3 conditions dans le choix du nouvel emplacement du Salon de jeux (MFE) : |
a. Éviter la proximité des secteurs de forte défavorisation; | |
b. Privilégier les secteurs touristiques; | |
c. Retirer les sites dans un rayon de 2,5 km du nouvel emplacement; | |
6) | Développer une politique québécoise sur les jeux de hasard et d'argent encadrant le plan d'action interministériel (gouvernement). |
Un contexte mieux connu
« Nous sommes conscients que les individus ayant de faibles revenus et un faible niveau de scolarité sont en proportion plus nombreux à subir des conséquences négatives de leur comportement de jeu, ainsi que leurs proches et leur communauté. Une fois ce constat posé, il est de notre devoir de ne pas augmenter les inégalités sociales de santé au sein de notre population avec une offre d'un produit à haut risque à proximité des résidences et des services. C'est ce que notre rapport démontre. » a déclaré le docteur François Desbiens, directeur régional de santé publique dans la région de la Capitale-Nationale.
Source : |
René Bouchard Service des communications Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale 418 525-1452 |
SOURCE : Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale

René Bouchard
Service des communications
Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale
418 525-1452
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