Négociation - Les professionnelles en soins lancent un message clair aux
dirigeants de l'Agence de santé et des services sociaux de Montréal: elles
souhaitent l'amélioration de leurs conditions de travail
MONTRÉAL, le 26 avr. /CNW Telbec/ - À l'instar de leurs collègues de partout au Québec, les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires de Montréal, membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ, ont tenu aujourd'hui une vigie devant les bureaux de l'Agence de santé et des services sociaux de Montréal. L'objectif de cette vigie était de lancer un message clair : elles souhaitent l'amélioration de leurs conditions de travail.
Pour la porte-parole des organisations syndicales de la région de Montréal affiliées à la FIQ, madame Chantal Tancrède, les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du réseau de la santé public ne peuvent plus continuer à exercer leur profession dans les conditions de travail actuelles. "Rappelons que c'est sous le thème "Pour garder la santé, un virage obligé" que nous avons lancé notre négociation. Le slogan choisi est représentatif des demandes de l'ensemble des professionnelles en soins. La pénurie de main-d'œuvre ne se résorbera pas sans le virage proposé par les membres de la FIQ. Les solutions proposées par la Fédération visent à agir sur les pénuries de professionnelles et la charge de travail", de dire madame Tancrède.
Près de consensus social
Les solutions mises de l'avant par la FIQ dans la présente négociation sont audacieuses, novatrices et elles ont toutes le même objectif : permettre aux professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires de travailler dans des conditions qu'elles méritent depuis très longtemps. "L'aménagement du temps de travail proposé au gouvernement est à l'effet que chaque professionnelle ait un poste à temps complet sur quatre jours par semaine. Le réseau de la santé ne peut se permettre d'avoir près de la moitié des professionnelles en soins détenir des postes à temps partiel. Ce que nous proposons au gouvernement fait consensus auprès de divers intervenants du milieu de la santé. De plus, le 13 avril dernier, la Fédération a rendu public un sondage Léger Marketing où on indiquait que 80 % de la population québécoise se disait favorable à la proposition de la Fédération. Nous sommes très près d'un consensus social, mais malheureusement, les seules personnes qui ne semblent pas comprendre notre message sont le gouvernement et les dirigeants du réseau de la santé", de poursuivre madame Tancrède.
Outre l'aménagement du temps de travail, le projet de convention collective des professionnelles en soins vise trois autres priorités : la reconnaissance des inconvénients liés au travail dans le milieu de la santé, la reconnaissance des responsabilités et finalement la reconnaissance de la formation additionnelle. "L'amélioration des conditions de travail aura des effets bénéfiques sur les professionnelles en soins, mais il contribuera également à l'amélioration de la qualité des services offerts à la population québécoise. Les usagers du système de santé public auront la chance de côtoyer des professionnelles en nombre suffisant, en santé et motivées. Tout le monde y gagnera, les membres de la FIQ, le gouvernement du Québec et la population", de dire la porte-parole. Rappelons que le 21 avril dernier, la FIQ a déclenché le processus de médiation afin de dénouer l'impasse à la table de négociation.
Par ailleurs, pour les professionnelles en soins, l'enjeu de cette négociation va au-delà de l'amélioration des conditions de travail. C'est l'avenir du système de santé public qui est menacé. "Le dernier budget provincial démontre que le gouvernement libéral transfère le financement des services publics vers la classe moyenne et les plus démunis. La mise en place d'une "contribution" allant jusqu'à 200 $ par adulte et le spectre du ticket modérateur auront des effets dévastateurs sur des centaines de milliers de gens. Ce ne sont pas des solutions à une prétendue impasse budgétaire, ce sont des choix idéologiques qui mettent en péril la solidarité sociale", de déplorer madame Tancrède.
Profil
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ représente 58 000 membres soit, la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois. Les syndicats de la région de Québec affiliés à la FIQ représentent plus de 9000 professionnelles.
Renseignements: Renseignements: Sandra Gagné, Communications FIQ, Cellulaire: (514) 796-5093
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