Mise au point sur le sondage Léger
SAINT-JÉRÔME, QC, le 27 avril 2016 /CNW Telbec/ - Le collectif citoyen « Tous contre un registre québécois des armes à feu » tient à corriger le tir en lien avec le sondage publié aujourd'hui par la maison de sondage Léger-Léger et commandé par Polysesouvient.
Dans sa formulation des questions, il est important de noter que Polysesouvient, dans sa guerre contre les armes à feu, mise encore une fois sur l'ignorance de la réglementation relative aux armes à feu dans la population en général et que les réponses reflètent le sentiment de crainte dû à cette méconnaissance. La formulation reflète aussi la partialité de ce sondage. Mais qui oserait reprocher à une firme de donner à ses clients les résultats pour lesquels ils les paient?
«Dites-moi quelle réponse vous souhaitez obtenir et je vous trouverai la question. »
Regardons d'abord la première question du sondage, relative à la traçabilité des armes de chasse. Personne ne souhaite que des armes se retrouvent dans les mains de criminels, et à priori, une personne raisonnable pourrait croire qu'une telle mesure soit efficace. Sauf qu'en réalité, ce qui est recherché, et largement disponible sur le marché noir, il convient de le mentionner, ce sont les armes de poing et non les armes de chasse. Pourtant, les armes de poing achetées légalement sont enregistrées depuis plus de 80 ans au Canada.
Il est absolument faux de prétendre que dresser un inventaire de numéros de séries d'armes de chasse sauverait des vies. En effet, la criminalité liée à l'utilisation des armes de chasse est très faible, et le plus souvent liée à de la détresse psychologique. Nous réitérons l'argument que l'investissement dans les soins de santé mentale contribuera à diminuer le nombre de suicides qui ne cessent d'augmenter au Québec bien que l'utilisation des armes à feu dans ces circonstances soit en diminution.
«La première victime d'une guerre, c'est la vérité. » -Rudyard Kipling
La deuxième question du sondage touche à la vérification de la détention d'un permis valide par une autorité compétente lors d'une transaction d'une arme à feu. Nous dénonçons encore une fois la campagne de désinformation de Polysesouvient, qui a laissé entendre que des armes puissent légalement être achetées ou échangées sans vérification du « Permis de Possession Acquisition » d'armes à feu (PPA). L'obtention du permis est de juridiction fédérale et impose les conditions parmi les plus sévères au monde pour l'obtention de celui-ci. Malheureusement, une confusion importante a été causée au sein de la population par le lobby anti-armes, comme ont pu le constater les boutiques de chasse et pêche au cours des dernières semaines.
Nous tenons aussi à remettre en lumière le fait que la présentation de notre mémoire en commission parlementaire a étalé au grand public des faits supportés par des études crédibles qui tendent toutes à faire la démonstration que l'immatriculation des armes à feu n'offre aucune garantie d'efficacité à sauver des vies et que cet exercice constitue un gaspillage de fonds publics qui a été le désastre financier le plus coûteux de l'histoire du Canada.
Nous conclurons en dénonçant le fait que Polysesouvient diffuse sciemment des informations qui visent à entretenir un sentiment de peur notamment dans les affirmations de sa porte-parole dans le Journal de Montréal et pour lesquelles affirmations un blâme a été prononcé par le conseil de presse (http://conseildepresse.qc.ca/decisions/d2014-10-023/). Rappelons que ces mêmes propos ont été réitérés à l'émission Tout le monde en parle le 3 avril dernier et en Commission parlementaire.
Nous trouvons alarmant que la Sûreté du Québec ait tenu des propos semblables lors de cette même commission par le biais de sa directrice des ressources informationnelles Isabelle Boudreault alors que les publicités de la Sûreté du Québec dans les établissements qui font la vente d'armes affirment exactement le contraire tout comme le site Web officiel de la SQ, et la réponse officielle de la GRC. Les 495 000 propriétaires d'armes à feu Québécois sont les citoyens les plus respectueux des lois et se soumettent à des vérifications quotidiennes de leur dossier criminel par la Gendarmerie Royale du Canada et peuvent recevoir des visites policières de vérification sans mandat.
Rappelons que le lobby anti-armes appuie ses dires sur un avis juridique qui dénonce l'abolition du registre des armes d'épaule, et ne fait AUCUNE MENTION de l'article 23 a) de la Loi sur les armes à feu qui est actuellement en vigueur et qui dit que la cession est légale si :
«le cessionnaire est effectivement titulaire d'un permis l'autorisant à acquérir et posséder une telle arme à feu»
Rappelons également que la version anglaise du texte de loi contient le mot «and», marquant l'addition et non l'alternative, avant de poursuivre :
«le cédant n'a aucun motif de croire que le cessionnaire n'est pas autorisé à acquérir et à posséder une telle arme à feu.»
Si ces deux conditions ne sont pas remplies simultanément, cela constitue une cession illégale en vertu de l'article 101 du Code criminel, et est passible d'une peine allant jusqu'à 5 ans de prison.
À votre avis, quelle aurait été la réponse si la question avait été :
«Considérant que moins de 7% des homicides sont commis à l'aide d'une arme d'épaule et que les détenteurs de permis de possession valide sont trois fois moins à risque d'homicide que la population en général, croyez-vous nécessaire d'augmenter les mesures de contrôle des armes d'épaule?»
Nous exhortons les décideurs publics à ne pas dilapider des fonds dans un registre inutile et inefficace; nous demandons à l'État d'investir les sommes prévues dans les programmes de santé mentale. Un programme d'immatriculation n'ajoute RIEN en termes de sécurité.
Pour soutenir la lutte au projet de Loi 64
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SOURCE Tous contre un registre Québecois des armes à feu

Annie Perron, Tous contre un registre québécois des armes à feu, CP 359, Succursale Bellefeuille, Saint-Jérôme, Qc, J5L 2N4 Tél : 579-888-6530
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