LAVAL, QC, le 28 mai 2013 /CNW Telbec/ - Alors que la grève des employés perdure depuis plus d'un an, la direction de MAPEI Inc. a décidé de mettre un terme aux négociations entourant le renouvellement de la convention collective avec le Syndicat des salariés des produits de céramique et autres (CSN). Cette décision a été prise en raison du refus du syndicat de soumettre à ses membres la dernière proposition de l'employeur.
Jusqu'à présent, la direction de MAPEI s'est abstenue de commenter les négociations en cours depuis près de 18 mois et depuis que la grève a été déclenchée le 4 mai 2012. Pour MAPEI, il est plus que temps que les travailleurs de l'usine de Laval, leur famille et la population sachent enfin ce qui se passe dans ces négociations qui traînent en longueur et qui n'aboutissent pas. Elle estime que le temps est venu d'expliquer publiquement sa position.
Dans le cadre des présentes négociations, aucune demande de l'employeur ne demande aux employés de concessions salariales car les modifications proposées n'auraient aucun impact monétaire sur les membres de l'unité de négociation, d'autant plus que MAPEI a mis sur la table une entente d'une durée de cinq ans avec des augmentations salariales pour chacune des années de la convention.
De plus, l'employeur a expliqué clairement et à maintes reprises au syndicat que les règles contenues à la convention collective et qui régissaient l'assignation du travail étaient désuètes et nuisaient grandement à la productivité de son établissement de Laval. Elle a donc proposé la fusion de certains départements, la modification de certaines classifications d'emploi et l'assouplissement des règles d'assignation du travail en cas d'absence temporaire. Contrairement à ce qu'a prétendu publiquement le syndicat, la règle de l'ancienneté aurait été maintenue et demeurait notamment applicable en cas de mises à pied et de rappels au travail.
La semaine dernière, dans une ultime tentative pour dénouer l'impasse, l'employeur a renoncé à fusionner deux départements pourvu que le syndicat accepte la nouvelle classification des emplois. Pourtant, le syndicat n'a toujours pas répondu ou pris la peine de commenter les classifications proposées qui lui ont pourtant été soumises dès janvier 2012. Depuis octobre 2012, le syndicat a eu en mains, deux projets de protocole de retour au travail et n'a toujours pas commenté leur contenu.
Avec du recul, l'employeur s'explique difficilement pourquoi le syndicat a jugé opportun de déclencher une grève en mai 2012 alors qu'il ne connaissait pas la proposition monétaire de l'employeur et que celui-ci s'était engagé à ne pas faire de lock-out tout comme il comprend mal pourquoi le syndicat a avalisé des gestes de sabotage en octobre 2011 et ce, avant même que ne débutent les négociations. Alors que toutes les séances de négociations ont été faites sous la supervision du service de conciliation du ministère du Travail, à la demande de l'employeur, le syndicat a malgré tout accusé l'employeur en janvier 2013 d'avoir négocié de mauvaise foi. Ces allégations ont été rejetées par la Commission des relations du travail (« CRT ») au mois de mars dernier. Insatisfait de la décision de la CRT, le syndicat s'en est pris cette fois-ci à l'intégrité du Commissaire qu'il a accusé de partialité. Encore une fois, ces allégations ont été rejetées par la CRT le 17 mai dernier. En parallèle à ce qui précède, le syndicat a vigoureusement contesté la requête de l'employeur qui visait à obtenir que les salariés votent sur ces offres dans le cadre d'un scrutin secret supervisé par la Commission des relations du travail. Le syndicat s'adresse maintenant à la Cour supérieure pour éviter que les salariés puissent voter sur les offres de l'employeur dans le cadre d'un scrutin secret supervisé par la CRT.
Vendredi dernier, la CSN a encore tenté, sans succès, d'obtenir le rejet de la requête de l'employeur qui vise l'obtention de la tenue d'un vote au scrutin secret supervisé par la CRT. Plutôt que de présenter les dernières offres patronales à ses membres, le syndicat récidive en déposant une nouvelle plainte pour négociation de mauvaise foi contre l'employeur alors qu'encore une fois, les plus récentes discussions entre l'employeur et le syndicat ont toutes été menées sous la supervision du service de conciliation du ministère du Travail.
De même, alors que la direction de MAPEI a clairement indiqué, dès le printemps 2012 qu'aucun moyen de pression ne l'amènerait à accepter des propositions incompatibles avec la pérennité de l'entreprise, le syndicat s'est engagé dans une stratégie concertée de piquetage illégal à l'endroit des clients et des cadres de l'entreprise ce qui a contraint l'entreprise à obtenir pas moins de trois ordonnances d'injonction et initier des procédures en outrage au tribunal lorsque ces ordonnances ont été violées. Difficile aussi de comprendre pourquoi des salariés incitent des tiers à boycotter les produits de leur employeur, harcèlent et intimident les autres employés de l'entreprise et pourquoi leur exécutif syndical a jugé bon au printemps 2012 de s'en prendre à l'origine ethnique des propriétaires de l'entreprise.
Depuis l'automne 2012, la direction de MAPEI a clairement indiqué à la CSN qu'il était essentiel pour la survie de l'entreprise à Laval que les règles de fonctionnement soient assouplies pour permettre à l'entreprise d'être plus productive afin de répondre aux demandes de sa clientèle. Malheureusement, le syndicat se cantonne depuis les touts débuts du conflit, dans le maintien d'un statu quo qui n'est plus viable. C'est dans ce contexte et pour ces motifs que la direction de MAPEI a décidé de mettre un terme aux négociations avec le syndicat local de la CSN.
L'usine de MAPEI à Laval fut la première usine implantée à l'extérieur de l'Italie. Elle a toujours tenu une place importante dans le cœur et dans l'histoire de MAPEI. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui expliquent pourquoi MAPEI a patiemment tenté de résoudre les différents avec le syndicat au cours de la dernière année, mais sans succès. Il est plus que déplorable de constater que parmi les 60 usines de MAPEI situées dans 34 pays à travers le monde, celle de Laval soit la seule avec laquelle l'entreprise éprouve de telles difficultés, la contraignant à prendre une décision de mettre un terme aux négociations avec le syndicat local, décision motivée par le manque de collaboration de la CSN par son entêtement à ne pas vouloir comprendre les règles d'une saine gestion en 2013.
En dépit du conflit, avec l'appui de son personnel dévoué et grâce à son réseau diversifié de centres de production au Canada et aux États-Unis, MAPEI a été en mesure d'assurer la continuité de l'approvisionnement de sa clientèle québécoise et canadienne en produits de qualité. MAPEI tient à assurer sa clientèle qu'elle déploiera tous les efforts requis pour maintenir la qualité de ses produits et la constance de son approvisionnement auprès de sa clientèle.
SOURCE : MAPEI
Renseignements:
Source : La direction de MAPEI Inc.
(450) 662-1235, poste 81272
Partager cet article