Lock-out au Journal de Montréal - Une coalition de journalistes demande
l'intervention de la Caisse de dépôt et du gouvernement du Québec
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MONTRÉAL, le 25 oct. /CNW Telbec/ - Une coalition de journalistes non syndiqués et de syndicats de journalistes représentant plus de 3800 professionnels de l'information a demandé ce matin à la Caisse de dépôt et placement du Québec d'intervenir activement pour mettre fin au lock-out au Journal de Montréal, le plus long de l'histoire du pays dans un média.
La Caisse de dépôt, et par son entremise l'ensemble des Québécois, possède 45% des actions de Quebecor Media. La Caisse de dépôt a un rôle social à jouer et doit forcer Quebecor à retourner à la table de négociation et à faire preuve d'ouverture. Lorsqu'il est devenu président de la Caisse de dépôt, en mars 2009, Michael Sabia déclarait vouloir «redonner aux Québécois la fierté de posséder une telle institution ». Un an et demi plus tard, le conflit au Journal de Montréal lui offre l'occasion de passer de la parole aux gestes.
Cette coalition de journalistes, née à la suite des dernières offres de Quebecor Media, a rendu publique ce matin une déclaration commune qui explique sa position. Ce conflit est préoccupant pour toute la profession journalistique et pour tous ceux qui souhaitent une information libre et de qualité au Québec. Ce lock-out dépasse les simples relations de travail entre des syndiqués et leur entreprise. Il touche le coeur du métier de journaliste, de la liberté d'expression et de la diversité des voix dans un pays démocratique.
La coalition demande également au gouvernement du Québec de moderniser le Code du travail, qui protège mal les employés dans le contexte des nouvelles technologies qui permettent de travailler à distance. Le lieu de travail n'a plus d'importance dans plusieurs secteurs économiques, dont celui des médias. La loi anti-briseurs de grève n'a donc plus le mordant nécessaire pour maintenir un véritable rapport de force entre l'entreprise et les travailleurs.
De plus, la coalition souhaite la tenue d'une commission parlementaire sur le phénomène de la concentration de la presse, puisque la longueur excessive de ce conflit est aussi attribuable au contrôle par Quebecor de plusieurs médias convergents. La diminution de la diversité des voix et de la liberté d'expression est un obstacle à la qualité du débat public et donc à la santé de notre démocratie.
Pour obtenir la déclaration complète de la coalition: http://files.newswire.ca/900/Journalistes19h31.rtf
La coalition est formée du syndicat des communications de Radio-Canada, de la Guilde Canadienne des médias unité locale de La Presse Canadienne à Montréal, de Association des journalistes indépendants du Québec, du syndicat de la rédaction du journal Le Devoir, du syndicat des travailleurs de l'information de La Presse, du syndicat de la rédaction du Soleil, du syndicat des employé(e)s de TVA, de l'équipe de rédaction du magazine Urbania, des artisans non-cadres du Journal Les Affaires, du syndicat des communications du Progrès du Saguenay, du syndicat des travailleurs de l'information du Droit, du syndicat national des employé-es de La Voix de l'Est et du syndicat le l'information du Nouvelliste, de La Guilde des employés de journaux de Montréal/The Gazette, du Syndicat général de la radio représentant les employés de Corus et du Syndicat de l'imprimerie de Sherbrooke (Rédaction)/La Tribune.
Renseignements:
et demandes d'entrevues:
Frédéric Murphy, président du Syndicat des travailleurs de l'information de La Presse 514-616-7122
Nicolas Langelier, président, Association des journalistes indépendants du Québec 514-288-5400
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