MONTRÉAL, le 10 juin 2014 /CNW Telbec/ - Les 70 signataires de cette lettre ouverte, scientifiques et professionnels québécois de l'industrie ou universitaires, sont attachés à exercer leur savoir-faire de façon éthique, socialement responsable, avec une vision de préservation de l'environnement. L'exploration et le développement minier, incluant notamment les projets uranifères, ne peuvent être conduits contre l'intérêt public.
La filière uranifère peut recueillir l'appui massif de la population. En Saskatchewan, près de 80% de la population appuie l'exploitation de l'uranium dont 76% des résidents des communautés et réserves du nord de la Saskatchewan où sont situées les mines d'uranium (Fast Consulting, Community Intelligence, November 2013). La Saskatchewan exploite depuis 60 ans les gisements d'uranium aux teneurs les plus élevées de la planète.
Plusieurs régions du monde viennent récemment de lever des moratoires considérés maintenant comme injustifiés, tels le Labrador, le Groenland et le Queensland en Australie. Le rôle que peut jouer l'énergie nucléaire dans la lutte au réchauffement climatique a été souligné dans le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), une organisation mise en place par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et qui ne peut être soupçonnée de complaisance à l'égard de l'industrie.
Dans ce contexte, les signataires s'interrogent sur la pertinence du processus mis en place par le Bureau d'audience publique (BAPE) sur « les enjeux de la filière uranifère au Québec ». Le processus qui s'amorce est le fruit d'une campagne de peur sur l'uranium alimentée par une vision archaïque et biaisée de l'industrie minière.
Dans une période de restriction budgétaire, il faut se poser la question sur l'opportunité de tenir ce « BAPE générique » qui engagerait au-delà de 2 millions de dollars de fonds publics. La présidence de cette commission, occupée par M. Louis-Gilles Francoeur, soulève aussi la perplexité. M. Francoeur, au cours de sa carrière, a surtout donné écho aux parties critiquant l'industrie. Le BAPE est une institution fondée sur le principe d'une neutralité absolue. Que dirait-on de la crédibilité du BAPE si un ancien dirigeant de société minière avait été nommé président de cette commission ?
Il faut rappeler que la filière uranifère est, à toutes les étapes, strictement encadrée par les législations fédérale et provinciale, incluant les volets de santé publique et de préservation de l'environnement. Il est impossible à quelque projet minier uranifère que ce soit d'être développé, et éventuellement d'opérer, sans se conformer aux normes les plus strictes en vigueur et à des audiences publiques. La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), un organisme indépendant de l'industrie qui fait référence à l'échelle mondiale, fixe les normes et exerce un pouvoir de contrôle permanent, au besoin coercitif, sur toutes les activités de la filière.
Signataires:
David H. Albert, géologue, Montréal Gail Amyot, ingénieure, Montréal Paul Archer, ingénieur, Québec Charles Beaudry, géologue, Toronto Alain-Jean Beauregard, géologue, Val d'Or Pierre Bérubé, ingénieur, Val d'Or François Bissonnette, géologue, Longueuil François Bouchard, géologue, Malartic Christian Bourcier, ingénieur, Val d'Or Guy Bourque, ingénieur, Longueuil Simon Britt, CPA, CA, Saint-Lambert Serge Bureau, ingénieur, Candiac Eddy Canova, géologue, Montréal Alain Carrier, géologue, Val d'Or Gilles Carrier, ingénieur, La Sarre Peter Cashin, géologue, Toronto John D. Charlton, géologue, Montréal Normand Champigny, ingénieur, Montréal Rémi Charbonneau, géologue, Montréal Philippe Cloutier, géologue, Val d'Or Olivier Côté-Mantha, géologue, Val d'Or Isabelle D'Amours, ingénieure, Brossard Julien Davy, géologue, Montréal Brigitte Dejou, ingénieure, Montréal Jean Demers, géologue, Verchères Eric Desaulniers, géologue, L'Ange-Gardien Harold Desbiens, géologue, Saint-Lambert Caroll Desormeaux, ingénieur jr, Montréal Dominique Doucet, ingénieur, Montréal Joël Dubé, ingénieur, Ottawa Marc Ducharme, géologue, Val d'Or Yan Ducharme, géologue, Val d'Or Claude Dufresne, ingénieur, Montréal Francine Fallara, géologue, Val d'Or Ghislain Fournier, ingénieur, Val d'Or Damien Gaboury, géologue, Saguenay |
André Gaumond, ingénieur, Québec Marie-José Girard, géologue, Montréal Patrick Godin, ingénieur, Longueuil Normand Goulet, géologue, Montréal Danièle Héon, géologue, Whitehorse Jean Hubert, ingénieur, Québec Catherine Jalbert, géologue, Vald'Or Vincent Jourdain, ingénieur, Val d'Or Gaétan Lavallière, géologue, Val d'Or Jean-Sébastien Lavallée, géologue, Val d'Or Richard Lavallée, ingénieur, La Sarre Gilles Laverdière, géologue, Montréal Jérôme Lavoie, ingénieur, Québec Marc Legault, géologue, Rouyn-Noranda Eric Lemieux, géologue, Drummondville Jean-Marc Lulin, géologue, Montréal Mario Masson, géologue, Rouyn-Noranda Patrick Mercier, ingénieur, Longueuil Robert Oswald, géologue, Rouyn-Noranda Jean-François Ouellette, géologue, Rouyn-Noranda Vital Pearson, ingénieur, Québec Pierre-Alexandre Pelletier, géologue jr, Boucherville Ghislain Poirier, ingénieur, Longueuil Michel Proulx, géologue, Val d'Or Michel Rheault, géologue, Montréal Isabelle Robillard, géologue, Montréal Gino Roger, ingénieur, Rosemère Mathieu Savard, géologue, Québec Camille St-Hilaire, géologue, Rouyn-Noranda Marjorie Simard, géologue, Val d'Or Donald Trudel, géologue, St-Laurent Simon Tshimbalanga, ingénieur, Québec Denis Vaillancourt, géologue, Val d'Or Robert Wares, géologue, Montréal |
SOURCE : Professionnels géoscientifiques du Québec et uranium

Jean-Marc Lulin: 450 646-3015; Philippe Cloutier: 819 874-1331; Robert Wares: 514 951-4235
Partager cet article