Lettre ouverte à M. Philippe Couillard, Premier Ministre du Québec - Compagnies juniors québécoises d'exploration pétrolière en péril au Québec
BROSSARD, QC, le 7 mars 2016 /CNW Telbec/ -
Monsieur le Premier Ministre,
Suite à vos sorties publiques depuis le « COP21 » à Paris en décembre 2015 confirmant votre position plutôt négative à propos de l'avenir des hydrocarbures au Québec, nous de Squatex, voudrions vous exprimer nos inquiétudes face à l'orientation que vous semblez vouloir donner au gouvernement, concernant l'exploration/exploitation de nos propres hydrocarbures. L'incertitude engendrée par vos propos dans les médias cause énormément de préjudices aux compagnies pétrolières, surtout aux juniors québécoises, qui s'efforcent de demeurer actives dans ce secteur au Québec. De par vos déclarations, les investisseurs ne sont tout simplement plus au rendez-vous.
Les besoins quotidiens en hydrocarbures du Québec représentent approximativement 350 000 barils de pétrole et plus de 600 millions de pieds cubes (0,6 Bcf) de gaz naturel. Ces importations coûtent aux Québécois plus de $ 12 milliards par année. En refusant de produire nos propres hydrocarbures tout en continuant de les importer, le Québec contribue à faire augmenter les émissions de gaz à effet de serre et à accroître les risques d'accidents écologiques.
Sachez, Monsieur le Premier Ministre, que le pétrole et le gaz ont été et demeureront des choses essentielles au développement du Québec et ceci pour de très nombreuses années à venir, même si des efforts conséquents de diminution de consommation sont à espérer. Il ne faut pas oublier que seulement 60% des hydrocarbures utilisés sont liés au transport et à la production d'énergie. Le 40% restant fait partie au quotidien des besoins des Québécois. Tous les produits de consommation dérivés du pétrole, à savoir les polymères synthétiques, sont utilisés tous les jours sans que nous nous en rendions compte.
Le pétrole est présent dans divers domaines comme: les soins de santé (médicaments, cœur artificiel, prothèses, dentifrice), les médias (téléphones, téléviseurs, ordinateurs), les besoins usuels de construction (isolants, toitures, PVC), l'éducation (stylos, effaces), l'industrie du vêtement (tissus synthétiques), la pêche (bateaux, filets), les automobiles (plastiques, pneus, batteries), la fabrication des éoliennes (fibre de verre) et pour les objets courants de sport (tentes, vélos, chaussures)… de plus, il ne faut pas oublier, ce qui recouvre une très grande partie des routes de nos campagnes et villes, c'est-à-dire le bitume qui correspond aux parties lourdes du pétrole.
La situation d'incertitude actuelle pour nos sociétés juniors québécoises actives en exploration des hydrocarbures nous fait craindre la perte de l'expertise développée au Québec au cours des dernières décennies. En exploration, l'immobilisme n'est pas une avenue. Que nous le voulions ou non, la logique veut qu'un jour nos hydrocarbures soient exploités. Si un signal clair, venant du gouvernement, n'est pas envoyé maintenant vers les investisseurs, les compagnies juniors québécoises comme la nôtre disparaîtront et ce sera des sociétés étrangères qui viendront profiter du travail que nous avons accompli et qui en récolteront les bénéfices.
Nous sommes bien conscients qu'une nouvelle loi sur les hydrocarbures sera bientôt déposée. Le gouvernement a répété à plusieurs reprises dans le passé son préjugé favorable au développement de la ressource au Québec, mais ce message ne passe plus sur les marchés financiers après vos récentes déclarations.
Les juniors font actuellement face à un problème de taille de sous financement dû à toutes les années d'incertitudes politiques au sujet du développement des hydrocarbures au Québec. Cette incertitude nous empêche de pouvoir avoir accès à des capitaux d'exploration sur les marchés financiers, ce qui pourrait à court terme entrainer notre mise en faillite et la perte de nombreux emplois.
Nous désirons vous rappeler que l'exploitation ici de réservoirs de gaz naturel et de pétrole peut s'avérer d'une importance stratégique primordiale pour le développement des régions et pour soutenir la création d'un transport maritime propre. En outre, elle pourrait appuyer la promotion du Plan Nord tout en améliorant le bilan économique du Québec.
Ressources et Énergie Squatex est une compagnie publique, 100% québécoise, spécialisée en exploration pétrolière et gazière qui est active dans ce domaine depuis 2001. Nous sommes parfaitement conscients des enjeux environnementaux et des défis écologiques auxquels notre industrie doit faire face de nos jours. Depuis plusieurs années, notre équipe technique travaille activement en se souciant de diminuer les empreintes environnementales liées à nos activités. Nous croyons sincèrement qu'une production locale d'hydrocarbures aurait un fort impact positif sur le bilan carbone et que les Québécois en sortiraient gagnants.
Il est temps pour votre gouvernement d'agir afin de favoriser le développement de la ressource au Québec en établissant des règles claires pour notre industrie et en créant un guichet unique pour faciliter les relations entre les compagnies et les organismes de contrôle gouvernementaux.
Je vous remercie à l'avance, Monsieur le Premier Ministre, de bien vouloir prendre cette lettre en considération,
Signé
Jean-Claude Caron
Président et directeur général
Ressources et Énergie Squatex Inc
7055, Boul. Taschereau, Bureau 500
Brossard, Québec, J4Z 1A7
http://www.squatex.com
SOURCE Ressource et énergie Squatex
M. Mario Lévesque, directeur au développement, 450-766-0861, cellulaire 418-391-1155
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