Les victimes de la thalidomide demandent plus de précisions sur la proposition du gouvernement English
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Association canadienne des Victimes de la Thalidomide09 mars, 2015, 06:00 ET
Le groupe de victimes rencontrera la ministre Ambrose pour poser des questions, demander des précisions et s'assurer, qu'au final, l'entente sera appropriée afin de répondre aux besoins des 95 survivants canadiens de la thalidomide toute leur vie durant.
MONTRÉAL, le 9 mars 2015 /CNW/ - L'Association canadienne des victimes de la thalidomide (ACVT) répondra directement à madame Rona Ambrose, ministre fédérale de la Santé, et aux fonctionnaires de Santé Canada concernant la proposition du gouvernement du Canada aux victimes canadiennes du médicament thalidomide. Au début des années 1960, le médicament était prescrit aux femmes enceintes comme médicament pour combattre les nausées matinales. En dépit des avertissements d'autres pays, notamment les États-Unis, le Canada en avait approuvé l'usage. Après la réception des preuves que la thalidomide causait des avortements et de graves malformations congénitales en Allemagne et au Royaume-Uni, le prédécesseur de Santé Canada a attendu trois mois avant de retirer son approbation du médicament. Par conséquent, beaucoup d'enfants sont nés avec des mains semblables à des nageoires, des jambes raccourcies, des troubles de l'ouïe ou des lésions aux organes internes. Parmi eux, plus que 95 sont encore vivants et confrontés au quotidien à de graves douleurs musculaires et articulaires. Beaucoup sont incapables de travailler et sont dépendants de leurs parents âgés.
« Le gouvernement a répondu aux victimes de la thalidomide avec une proposition de sa propre fabrication, » a déclaré Mercédes Benegbi, chef du groupe de travail représentant les victimes. « Malheureusement, cette proposition est très pauvre en détails. Sans ces précisions, il nous est impossible de déterminer si cette proposition suffira ou non à répondre aux besoins souvent colossaux des 95 dernières victimes canadiennes. »
La première priorité du groupe de victimes est de mieux comprendre ce que le gouvernement propose. Par conséquent, elles ont demandé de rencontrer immédiatement la ministre et les fonctionnaires de Santé Canada.
« Nous voulons que cette rencontre ait lieu le plus rapidement possible, » dit madame Benegbi. À ce moment, nous pourrons poser des questions et demander des éclaircissements afin de comparer la proposition du gouvernement à celle que nous lui avons soumise en septembre de l'année dernière. »
Les membres du groupe de travail qui défend les droits des victimes sont prêts à s'asseoir avec les responsables du gouvernement à Ottawa aussi longtemps qu'il sera nécessaire pour parvenir à un accord.
« Plusieurs de nos membres sont préoccupés par la proposition du gouvernement. Nous aborderons ces questions au cours de nos réunions avec la ministre. Notre objectif est que l'accord qui sera conclu avec le gouvernement reflète la solution fondée sur le handicap que nous lui avons proposée originalement ainsi que les normes de soins définis par d'autres pays à travers le monde, » ajoute madame Benegbi.
Cette proposition initiale était similaire à celles convenues par d'autres gouvernements, tels que le Royaume-Uni et l'Allemagne. Elle représentait le fondement du vote unanime des députés du Parlement le 1er décembre dernier.
« Nous sommes heureux que le gouvernement nous ait répondu. Nous tenons à remercier la ministre Ambrose et ses fonctionnaires pour l'attention qu'ils ont porté à cette question critique afin de réparer les torts imposés aux victimes de la thalidomide au Canada. Après les 25 années de silence du gouvernement du Canada, nous avons maintenant le début d'un dialogue positif, » continue-t-elle.
« Le public canadien n'a pas tardé à exprimer ses opinions sur la proposition du gouvernement, » a déclaré Mercédes Benegbi, « Nous sommes reconnaissants pour leur appui enthousiaste. »
Les Canadiennes et les Canadiens peuvent exprimer leur soutien aux victimes de la thalidomide en visitant www.reparonslestorts.ca ou sur Facebook, Twitter et YouTube.
SOURCE Association canadienne des Victimes de la Thalidomide
Erick Bauer, The Bauer Group, [email protected], 416-587-4185
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