Les mesures d'optimisation à l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal

MONTRÉAL, le 11 juin 2013 /CNW Telbec/ - Le syndicat CSN de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal dénonce aujourd'hui certaines mesures mises en place au sein de notre établissement pour atteindre l'équilibre budgétaire. Voici quelques renseignements à ce propos.

Tout d'abord sur le thème des denrées alimentaires, nous souhaitons principalement réduire le gaspillage. Par exemple, certaines unités demandent des bananes en vrac et, malheureusement, les quantités demandées sont plus importantes par rapport aux besoins réels et nous assumons beaucoup de pertes. Dans les établissements de la région de Montréal similaires aux nôtres, il en coûte en moyenne 1,91$ en aliments pour préparer un repas (ce montant n'inclut pas le coût de préparation des repas). Au sein de notre institut, ce montant atteint 2,37$. Nous souhaitons ramener le coût de ces aliments à 2.$. En aucun temps les patients ne seront privés de denrées. Les fruits demandés par les patients seront servis sur une base individuelle sur leur plateau de repas.

En ce qui concerne les fermetures de lits, nous avons actuellement 3 unités de soins, appelés unités de transition-orientation. Nous en avions 4 jusqu'à tout récemment; une unité est déjà fermée et les personnes qui l'habitaient ont été transférées vers un hébergement mieux adapté à leur condition (en CHSLD). Les unités de transition-orientation accueillent des personnes dont la condition psychiatrique est stabilisée, qui sont déjà suivies par des omnipraticiens, mais qui ne peuvent vivre en appartement ou en ressource d'hébergement, notamment à cause de leur condition de santé (maladie physique dûe à l'âge). Vieillir ou finir ses jours à hôpital n'est pas souhaitable pour personne. Trois autres unités seront éventuellement fermées et cette mesure n'est pas liée avec l'atteinte de l'équilibre budgétaire.

Au fil des ans, nous avons connu une baisse du nombre de lits, notamment parce que nous avons développé des services dispensés par des équipes dans le milieu, là où les gens se trouvent. Nous comptons moins de patients qui ont de longues durées de séjour et qui fréquentaient davantage le service des loisirs. Aussi, nous avons connu un changement du profil de notre clientèle et de leurs habitudes de consommation de ce type de services. Les personnes hospitalisées pour une courte durée souhaitent davantage avoir accès à des ordinateurs et à internet, ce que nous avons mis en place, grâce au soutien de notre Fondation. Les personnes hospitalisées conservent ainsi leur lien avec leurs proches et amis, notamment par les réseaux sociaux et le courriel. Plusieurs équipes ont déjà intégré, dans leurs activités cliniques, un accompagnement des patients dans des activités de loisirs. Ils peuvent proposer des activités diverses, soit faire des sorties, naviguer sur internet, emprunter des livres à la bibliothèque, fréquenter des activités de loisirs dans la communauté, sur une base individuelle ou de groupe. Ces activités, qui favorisent leur réinsertion sociale, seront toujours privilégiées. Inviter les utilisateurs de services à établir des liens avec des organismes de la communauté constitue d'ailleurs une expression concrète de la volonté de l'Institut de promouvoir leur pleine citoyenneté.

L'Institut universitaire en santé mentale de Montréal
L'Institut offre des services spécialisés et surspécialisés en santé mentale. Chef de file dans son domaine, il développe des savoirs par la recherche, l'enseignement et l'évaluation. L'institut universitaire en santé mentale de Montréal est membre du grand réseau d'excellence en santé de l'Université de Montréal. iusmm.ca

SOURCE : Institut universitaire en santé mentale de Montréal

Laurence Robichaud
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