MONTRÉAL, le 3 déc. 2025 /CNW/ - Chaque année, Tel-jeunes prend le pouls des réalités vécues par les adolescent•e•s et les parents qui les contactent, afin d'offrir un service d'aide professionnelle toujours aligné sur leurs besoins. Si le bilan de 2024 révélait déjà des premiers signaux alarmants, celui de 2025 confirme une détérioration d'autant plus préoccupante: la détresse psychologique des jeunes s'accentue et se complexifie.
En effet, les demandes d'aide de jeunes et de parents cumulées ont bondi de 20 % entre janvier et novembre 2025 par rapport à la même période en 2024, atteignant déjà près de 50 000 interventions à ce jour. En tenant compte du pic habituel des Fêtes, Tel-jeunes prévoit que ce total dépassera le cap des 60 000 demandes d'ici la fin de l'année.
Parmi les constats les plus frappants chez les adolescent•e•s, Tel-jeunes observe :
- Les contacts concernant des enjeux de santé mentale, déjà une préoccupation majeure, atteignent aujourd'hui un niveau sans précédent. Ils représentent désormais 50 % des demandes reçues, contre 40 % l'an dernier.
- Alors que les situations liées à la violence, à l'intimidation et à la cyberintimidation sont en forte croissance, les demandes après les heures d'école, particulièrement entre 16h et minuit, ont augmenté de 30 %.
- L'évaluation du risque suicidaire reste nécessaire dans une intervention sur cinq, suivant la même courbe ascendante que l'ensemble des requêtes.
« La détresse des adolescent•e•s qui nous contactent prend de l'ampleur, mais leur volonté de trouver un espace sécuritaire pour en parler augmente aussi, note Annie Papageorgiou, directrice générale de Tel-jeunes et de sa Fondation. C'est précisément pour cette raison que les services professionnels de première ligne comme Tel-jeunes sont si essentiels. Notre rôle est d'être là, 7 jours sur 7, pour que chaque jeune et chaque parent soient écoutés, guidés et apaisés.»
La santé mentale et l'impuissance en première ligne
Au-delà du volume des demandes, les sujets abordés par les jeunes révèlent une détresse multifactorielle. Les enjeux de santé mentale, comme la dépression, le stress, l'anxiété de performance et la faible estime de soi, demeurent centraux dans les échanges, tandis que l'isolement, l'automutilation et les situations de violence liées à l'intimidation à l'école sont en hausse. Les relations, de même que la sexualité, qui constitue le principal motif de contact pour les garçons, figurent aussi parmi les raisons les plus importantes de recours à l'aide. Les jeunes cherchent, entre autres, des repères pour naviguer leurs premières fois, comprendre le consentement, explorer leur orientation sexuelle ou encore s'informer sur la contraception et la pornographie.
Selon l'organisme, cette détresse accrue se manifeste aussi chez les parents, qui font davantage appel à ses services en période de crise. Parmi les 10 000 contacts à Tel-jeunes Parents, plusieurs se disent démuni•es et impuissant•es devant ce que traverse leur jeune, une réalité accentuée par les difficultés de communication et l'impression de manquer de ressources. Épuisement, inquiétude et anxiété reviennent sans cesse dans les échanges, qu'il soit question d'intimidation, de comportements à risque, de difficultés scolaires ou de tensions familiales.
Redoubler d'efforts pour offrir des services adaptés
Devant un bilan qui s'alourdit, la réalité des intervenant•e•s professionnel•le•s est de plus en plus exigeante : chez Tel-jeunes, la détresse s'intensifie et les interventions se complexifient, d'autant plus que 80 % des demandes des jeunes sont désormais faites par écrit, ce qui requiert encore plus de temps et d'expertise.
« Le bilan annuel met en lumière une vérité incontournable : les jeunes sont à bout, ajoute Mme Papageorgiou. Pour continuer de répondre présent, nous devons absolument renforcer notre capacité d'agir. Chaque don, quelle que soit la somme, permet à nos intervenant.e.s de les écouter, de les guider, de les apaiser. »
Dans ce contexte, il devient indispensable pour l'organisme de poursuivre ses efforts de mobilisation et de financement, afin de renforcer la performance de son centre d'intervention et recruter davantage d'intervenant•e•s qualifié•e•s. Chaque contribution rend possible le déploiement de projets novateurs, mieux adaptés aux réalités actuelles. En misant sur le développement de collaborations solides avec les décideur•euse•s ainsi qu'avec les partenaires des milieux public et privé qui souhaitent s'engager concrètement pour le mieux-être des jeunes, Tel-jeunes peut assurer un soutien accessible, pertinent et durable pour les jeunes et leurs parents.
Soutenir Tel-jeunes, c'est offrir à tou•te•s les adolescent•e•s un espace pour se confier, reprendre son souffle et trouver des repères. C'est aussi donner aux parents les outils nécessaires pour accompagner leur ado dans une période charnière. Pour maintenir un service gratuit, confidentiel et accessible 7 jours sur 7 aux jeunes et à leurs parents partout au Québec, l'organisme invite la population à contribuer à sa campagne annuelle de dons. Pour tous les détails, visitez le www.teljeunes.com/fr/fondation
Comment rejoindre l'organisme : 7 jours sur 7, de 8 h à minuit
- Tel-jeunes (texto, clavardage, téléphone) : https://teljeunes.com
- Tel-jeunes Parents (clavardage, téléphone) : https://teljeunes.com/fr/parents
À propos de Tel-jeunes
Tel-jeunes est un service d'aide professionnelle de première ligne gratuit, destiné aux adolescent•e•s du Québec âgé.e.s de 12 à 17 ans. Fondé en 1991, cet organisme à but non lucratif offre une écoute attentive, rassurante et sans jugement aux jeunes qui contactent son équipe d'intervention professionnelle, quelles que soient leurs questions, craintes ou difficultés. Les services de Tel-jeunes sont offerts par téléphone, texto et clavardage. Site web l Instagram l LinkedIn
SOURCE Tel-jeunes

INFORMATIONS ET DEMANDES D'ENTREVUE: Maude Ouellette-Archambault, [email protected], (450) 602-8620
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