91 % des consommateurs réguliers appuient leur vente dans les épiceries et dépanneurs
MONTRÉAL, le 8 déc. 2025 /CNW/ - En réaction au Projet de loi 11, modifiant diverses dispositions principalement aux fins d'allègement du fardeau réglementaire et administratif, les représentants de l'industrie des spiritueux et du secteur du commerce de détail alimentaire tiennent à saluer la volonté gouvernementale de simplifier le cadre réglementaire, mais déplorent que leur demande d'élargir la vente des prêts-à-boire à base de spiritueux dans les supermarchés et les dépanneurs n'ait pas été retenue.
Actuellement, les prêts-à-boire à base de spiritueux sont les seuls qui doivent être vendus à la SAQ, alors que ceux à base de malt, de vin ou de cidre, pourtant à des taux d'alcool comparables, sont disponibles en épiceries et en dépanneurs.
Cette distinction arbitraire, fondée uniquement sur le procédé de fabrication, prive les consommateurs d'un accès équitable et crée une distorsion concurrentielle majeure au détriment des producteurs de spiritueux. Spiritueux Canada, l'Union québécoise des microdistilleries (UQMD), l'Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) et le Conseil canadien du commerce de détail - Québec (CCCD) souhaitent donc que le gouvernement du Québec corrige rapidement la situation.
Un appui clair des Québécois
Un récent sondage Léger1 réalisé pour le compte de Spiritueux Canada révèle un appui massif des Québécois à la vente des prêts-à-boire à base de spiritueux dans les épiceries, supermarchés et dépanneurs. Parmi les consommateurs de ces produits, 91 % des consommateurs réguliers et 77 % des consommateurs occasionnels se disent favorables à ce changement.
« Le message des Québécois est limpide : ils veulent du choix, de la cohérence et de l'équité, a déclaré Cédric Salibi, vice-président principal, politiques et analyse chez Spiritueux Canada. Les prêts-à-boire à base de spiritueux ont des taux d'alcool comparables à ceux à base d'autres alcools et offrent une diversité inégalée. Il est temps de moderniser un règlement désuet et d'autoriser la vente de prêts-à-boire à base de spiritueux dans les épiceries et dépanneurs au Québec. »
Une mesure équitable qui soutiendrait les producteurs d'ici
L'Union québécoise des microdistilleries appuie cette réforme qui renforcerait le dynamisme du secteur des spiritueux québécois d'ici et contribuerait directement à la vitalité économique des régions.
« Selon une étude2 menée plus tôt cette année par l'Union québécoise des microdistilleries, la vente des prêts-à-boire dans les épiceries et dépanneurs générerait 15,1 millions de dollars de revenus additionnels pour nos membres, affirme Nicolas Bériault, président de l'Union québécoise des microdistilleries. Or, en ce moment, des prêts-à-boire avec le même taux d'alcool sont vendus dans deux canaux de vente différents simplement parce que certains sont à base de spiritueux et d'autres à base de malt ou de vin. Ça n'a aucun sens : le consommateur achète un format et un degré d'alcool, pas une liste d'ingrédients. Un tel assouplissement réglementaire offrirait une belle opportunité de moderniser une loi désuète de notre secteur. »
Des appuis solides du milieu de la distribution
Outre l'UQMD, les deux principales associations du secteur du commerce de détail ont exprimé leur appui à l'élargissement de leur offre afin d'y inclure les prêts-à-boire à base de spiritueux, au même titre que les autres catégories de prêts-à-boire.
« Les habitudes d'achat des Québécois ont évolué au fil des dernières années ; c'est le mouvement naturel d'un marché vivant, explique Michel Rochette, président du Conseil canadien du commerce de détail - Québec. Le segment des spiritueux s'est fortement développé, tant en qualité qu'en réputation, au Québec comme ailleurs au pays. Dans ce contexte, il est normal que l'offre en épicerie s'adapte elle aussi. L'arrivée des prêts-à-boire à base de spiritueux serait une évolution cohérente de l'offre actuelle et permettrait de corriger une situation devenue difficile à justifier. »
Pierre-Alexandre Blouin, président-directeur général de l'Association des détaillants en alimentation du Québec, se réjouit de l'ouverture des Québécois à un élargissement des réseaux de vente pour ces produits. « S'il existe un type de commerce à l'écoute des besoins de sa clientèle, ce sont bien les épiceries. Le sondage réalisé pour Spiritueux Canada confirme que les consommateurs souhaitent un accès élargi et commode à ces prêts-à-boire, et en tant que commerces de proximité, les épiceries sont tout indiquées pour répondre à cette demande. »
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1 Sondage omnibus réalisé en ligne entre le 12 et le 14 septembre 2025 auprès de 1072 Québécois•es âgé•es de 18 ans et plus. Les résultats ont été pondérés selon l'âge, le genre, la région, la langue maternelle, la scolarité et la composition du ménage afin d'assurer un échantillon représentatif. À titre indicatif, la marge d'erreur maximale pour un échantillon de 1072 répondant•es est de ±3 %, et ce 19 fois sur 20.
2 Doucet, E., & Laurin, F. (2025). Rapport diagnostic stratégique d'industrie portant sur les microdistilleries du Québec.
SOURCE Spiritueux Canada

Pour coordonner une entrevue ou plus d'information, veuillez communiquer avec : André Fortin, vice-président, Massy Forget Langlois relations publiques, 514 928-3828, [email protected]
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