Les cancers qui touchent les femmes : l'AFEAS appelle à l'action !
MONTRÉAL, le 13 oct. 2015 /CNW Telbec/ - L'Association féminine d'éducation et d'action sociale (AFEAS) lance aujourd'hui son appel à l'action dans le cadre de sa campagne de mobilisation Les cancers qui touchent les femmes : l'AFEAS appelle à l'action pour combattre l'iniquité au Québec en matière d'accès aux meilleurs médicaments contre les cancers qui touchent les femmes.
Selon Statistiques Canada, en 2015, près de 100 000 femmes canadiennes recevront un diagnostic de cancer et plus de 35 000 femmes perdront leur combat. Au Québec, plus de 25 200 femmes seront diagnostiquée du cancer. En plus d'être atteintes par les autres cancers, qui touchent autant les hommes que les femmes, les femmes sont aussi traitées pour certains types de cancer dits « féminins ». En 2015, plusieurs nouveaux cas, soit le cancer du col de l'utérus (290) et du corps de l'utérus (1 450), le cancer de l'ovaire (700) ainsi que le cancer des organes génitaux et surtout le cancer du sein (6 100) seront diagnostiqués. On prévoit également qu'il y a aura une augmentation de 35 % de nouveaux cas de cancer d'ici 2035.
Elizabeth Dupuis est atteinte du cancer du sein depuis quelques années, en attente d'un médicament qui était non disponible au Québec jusqu'au mois de juillet 2015. Mais avant de recevoir cette bonne nouvelle, elle a vécu une période difficile avec son conjoint Jacques Robert : « On a décidé d'hypothéquer notre condo pour payer le médicament qui coutait au moins 50 000 dollars par année non remboursable par Québec. Il n'y a malheureusement pas d'aide financière quand tu es affecté par le cancer… » explique madame Dupuis. « En juillet dernier, nous avons appris que finalement le médicament est remboursé par le Québec dans un programme de patients d'exception. Aujourd'hui, je suis consciente que même dans ma malchance, je suis tout de même chanceuse car j'ai pu finalement avoir accès au médicament dont j'avais besoin pour survivre plus longtemps. Mais je pense à toutes ces femmes qui ne peuvent pas avoir accès à leur médicament parce qu'il n'est pas disponible au Québec et je demande en leur nom qu'elles puissent avoir les mêmes opportunités de survie que les femmes canadiennes », ajoute-t-elle.
« On n'a pas le droit de laisser mourir quelqu'un parce ça coute trop cher pour garder la personne en vie. On n'a pas le droit de décider qu'on va laisser mourir les femmes atteintes d'un cancer parce le Québec a décidé de ne pas rembourser leurs médicaments », explique avec émotion monsieur Jacques Robert, son conjoint et proche-aidant.
Beaucoup d'investissements sont réalisés au Canada et ailleurs dans le monde dans la recherche pour développer de nouveaux médicaments contre le cancer et ouvrir ainsi la porte vers de nouvelles associations thérapeutiques efficaces. Au Québec, des investissements en recherche contre le cancer sont réalisés annuellement. Pourtant, les patientes québécoises semblent ne pas bénéficier des mêmes opportunités que les autres patients canadiennes dans l'accès aux meilleurs soins et médicaments innovateurs.
« Certains de ces nouveaux médicaments ont déjà fait leurs preuves ailleurs, et sont accessibles dans les autres provinces du Canada. Pourquoi pas au Québec ? » questionne madame Lise Girard, porte-parole de l'AFEAS.
« Au Québec, il arrive trop souvent que des médicaments, qui ont fait leurs preuves, ne soient pas accessibles bien que les autres provinces au Canada acceptent ces médicaments. Le Québec est malheureusement souvent en retard dans l'acceptation de ces médicaments n'ayant pas le même système d'évaluation que le restant du Canada », explique le Dr Alain Bestavros, hémato-oncologue et professeur adjoint de clinique à l'Université de Montréal. « Cette situation nous met mal à l'aise puisqu'elle va à l'encontre de notre responsabilité en tant que médecin, celle de traiter les patients avec les meilleurs soins et médicaments disponibles. Or, annoncer à leurs patientes que le médicament qui pourrait prolonger leur vie est disponible dans les autres provinces du Canada et pas au Québec, c'est très difficile pour nous, les oncologues. Même si nous tentons de trouver des solutions alternatives, nous sommes conscients que ce sont les patientes qui vont subir un certain tort n'ayant pas accès aux meilleurs médicaments », ajoute le Dr Bestavros.
« En amorçant notre campagne, nous appelons à l'action toutes les Québécoises atteintes de cancers et leurs proches pour les mobiliser sur l'iniquité que vit le Québec en matière d'accès aux meilleurs médicaments. On les invite à aller sur le site internet de l'AFEAS et ajouter leur nom sur le formulaire qui accompagnera la lettre officielle qui sera remise au ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Gaétan Barrette », ajoute madame Girard.
« La priorité des patientes québécoises devrait être de lutter pour leur survie et non d'avoir à utiliser leurs énergies pour convaincre le gouvernement d'avoir accès aux meilleurs médicaments. Elles ont droit aux mêmes opportunités porteuses d'espoir que les autres patientes canadiennes et d'avoir accès aux médicaments novateurs en matière de cancers féminins », ajoute madame Madeleine Bourget, vice-présidente de l'AFEAS.
La Campagne de mobilisation Les cancers qui touchent les femmes: l'AFEAS appelle à l'action se poursuit jusqu'à la mi-novembre.
Pour obtenir des informations sur l'AFEAS, ajouter votre nom à la lettre officielle au ministre et visionner les vidéos de madame Elizabeth Dupuis et son conjoint monsieur Jacques Robert ainsi que du Dr Alain Bestavros, on peut visiter le site www.afeas.qc.ca. On peut aussi regarder les vidéos en cliquant sur les liens https://app.frame.io/f/PT0jnjnc et https://app.frame.io/f/Or4MgnUN
À propos de l'AFEAS
Fondée en 1966, l'Association féminine d'éducation et d'action sociale (AFEAS) permet aux Québécoises de porter leurs voix au niveau parlementaire et de défendre les intérêts des femmes auprès des instances décisionnelles. L'association encourage le débat et aide les femmes à jouer leur rôle de citoyenne en leur permettant d'initier la réflexion sur les droits et responsabilités des femmes, afin de réaliser des actions en vue d'un changement. L'association est membre de la Coalition Priorité Cancer au Québec.
SOURCE Association féminine d'éducation sociale (AFEAS)
Renseignements: et/ou demandes d'entrevues :Sylvie Piché, 514 868-2009, poste 225, [email protected]
Partager cet article