Les Canadiens doivent absolument être avisés des changements majeurs qui
seront apportés aux signaux de télévision
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Canadian Association for Community Television Users and Stations13 sept, 2010, 09:00 ET
GATINEAU, QC, le 13 sept. /CNW/ - Un groupe de surveillance et de recherche sur les médias a envoyé vendredi au premier ministre Stephen Harper une lettre l'exhortant à lancer une campagne publique de sensibilisation sur la transition vers la télévision numérique. Le 31 août 2011, dans un peu moins d'un an seulement, les télédiffuseurs commenceront à fermer leurs émetteurs hertziens, ce qui pourrait causer un véritable choc à près de trois millions de Canadiens qui comptent profiter du service de télévision analogique.
Voici un aperçu de la situation après la transition :
- Les Canadiens d'environ 47 villes (celles de plus de 300 000 habitants, et quelques villes moins importantes) où les diffuseurs installeront de nouveaux émetteurs auront besoin d'une télévision numérique ou d'un convertisseur numérique-analogique pour continuer de regarder gratuitement la télévision diffusée par voie hertzienne.
- Les utilisateurs de la télévision diffusée par voie hertzienne à l'extérieur des centres où une mise à niveau numérique est prévue devront trouver d'autres options pour continuer de regarder la télévision après la fermeture des émetteurs analogiques. On prévoit que le nombre d'émetteurs en activité au Canada chutera, passant de près de 1 000 émetteurs à environ 150.
« La transition vers la télévision numérique fait planer une menace sur les Canadiens à faible revenu ou vivant en milieu rural », affirme Catherine Edwards, de la Canadian Association for Community Television Users and Stations (CACTUS). « La télédiffusion numérique a un énorme potentiel, mais les collectivités doivent savoir que des changements vont se produire et que le temps presse. »
« Cette transition nécessite une campagne de sensibilisation habile », déclare de son côté Michael Janigan, directeur exécutif et chef du contentieux au Centre pour la défense de l'intérêt public. « Un jour, dans un avenir proche, des Canadiens vont ouvrir leur téléviseur pour regarder le bulletin de nouvelles ou leur émission favorite et ne verront rien d'autre que des parasites. Il faut que les gens comprennent ce qui arrive à la télédiffusion dans leur région; pour cela, il leur faut une information claire, diffusée à répétition. »
« Le gouvernement doit prendre l'initiative », soutient Karen Wirsig, de la Guilde canadienne des médias. « Aux États-Unis, le président Obama a retardé la transition l'an dernier, car de trop nombreux Américains ne savaient pas qu'elle allait se produire, même après la vaste campagne orchestrée par l'industrie et le gouvernement, laquelle a coûté plusieurs milliards de dollars. »
« Le passage au numérique devrait ouvrir des perspectives aux petites collectivités au lieu de représenter un recul », ajoute Catherine Edwards. « Ce que personne ne dit aux Canadiens, c'est que pour une fraction du coût de la diffusion par câble ou par satellite, les collectivités peuvent conserver leur propre émetteur et installer de nouveaux services au moyen du multiplexage: une chaîne communautaire locale, le service Internet sans fil gratuit, les services locaux d'urgence, la météo ou les dernières nouvelles. C'est ce que font des collectivités d'à peine 300 foyers. Mais il faut planifier tout cela. Il faut que les municipalités reçoivent cette information à temps. »
Pour lire la lettre ouverte, consultez la page : http://cactus.independentmedia.ca/files/cactus/DTV%20transition%20-%20education%20campaign%20letter%20FR.pdf.
Pour savoir quelles collectivités ont actuellement accès à la télévision gratuite et y auront accès après la transition vers le numérique, consultez la page http://www.cmg.ca/freetvmainFR.shtml.
Pour savoir ce que votre collectivité peut faire, si elle ne figure pas sur la liste de mise à niveau, pour maintenir votre accès à la télévision gratuite après la transition vers le numérique, consultez l'adresse : http://cactus.independentmedia.ca/node/438
Renseignements:
Catherine Edwards, CACTUS, 819-772-2862 ou [email protected]
Karen Wirsig, Guilde canadienne des médias, Tél: 1-800-465-4169, poste 243 ou 416-578-1651 (cellulaire), adresse électronique [email protected]
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