Les activités de captage et de stockage du carbone connaissent une croissance record alors que les pays s'efforcent d'atteindre les objectifs climatiques mondiaux English
Selon une nouvelle analyse du Global CCS Institute, plus de 160 projets commerciaux de captage et stockage du carbone (CSC) sont en cours de développement à l'échelle mondiale, alors que la réponse aux changements climatiques passe de l'ambition à l'action.
MELBOURNE, Australie, 18 octobre 2022 /CNW/ - Les activités de captage et le stockage du carbone (CSC) poursuivent leur croissance à l'échelle mondiale, selon un nouveau rapport publié par le groupe de réflexion sur le climat Global CCS Institute. Le rapport Global Status of CCS 2022 révèle un nombre record de 196 installations commerciales de CSC dans le bassin de projets, dont 30 projets en exploitation, 11 en construction et 153 en développement. Grâce à l'ajout de 61 nouvelles installations au bassin de projets en 2022, la capacité de capture de CO2 de toutes les installations de CSC en cours de développement est passée à 244 millions de tonnes métriques par an (TMPA), soit une croissance impressionnante de 44 % au cours des 12 derniers mois.
Le chef de la direction du Global CCS Institute, Jarad Daniels, a déclaré que le taux de croissance des activités de CSC devrait continuer d'augmenter à mesure que les pays et les entreprises s'efforcent de respecter leurs engagements climatiques avec un budget carbone en baisse.
« Les dernières analyses scientifiques d'organisations les plus crédibles comme le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) soulignent qu'il est pratiquement impossible d'atteindre nos objectifs climatiques sans le captage et le stockage du carbone », a affirmé M. Daniels.
« Le CSC est le couteau suisse de l'atténuation des changements climatiques. Il continuera de jouer différents es rôles uniques dans la décarbonisation de l'économie mondiale. De nombreuses industries essentielles comme celles du ciment et des produits chimiques n'ont pas d'autre voie viable pour une décarbonisation profonde que le CSC. »
Non seulement le CSC est essentiel pour réduire les émissions de CO2, mais l'investissement dans le CSC offre également des avantages économiques et sociaux importants. Par exemple, le CSC peut favoriser une transition équitable dans les communautés qui dépendent d'industries à forte intensité de carbone; en protégeant les emplois locaux contre les perturbations économiques en aidant à transformer les industries à fortes émissions en industries à émissions quasi nulles.
Au fur et à mesure que les activités de CSC prennent de l'ampleur, nous constatons également des économies sur le plan des coûts et de l'efficacité du déploiement. « Grâce en partie au renforcement des politiques gouvernementales partout dans le monde, le CSC est de plus en plus concurrentiel sur le plan commercial dans toute la chaîne de valeur, depuis les technologies de capture jusqu'au stockage, a expliqué M. Daniels. Nous nous attendons à ce qu'un nombre plus élevé de partenariats stratégiques et de collaborations favorisent le déploiement, en particulier par l'entremise des réseaux de CSC. »
Le rapport Global Status du CSC 2022 montre ce qui suit :
- En 2022, il y a 30 installations de CSC exploitées commercialement, 11 installations en construction et 153 à différents stades de développement.
- La capacité de capture des projets de CSC dans le bassin de projets est de 244 millions de tonnes métriques par an (TMPA), soit une augmentation par rapport à la capacité de 169 TMPA en 2021.
- Les États-Unis ont adopté des politiques et des lois importantes, notamment la Inflation Reduction Act (IRA) qui prévoit des améliorations au crédit d'impôt 45 Q pour le CSC. D'après les premières analyses, l'IRA pourrait multiplier par 13 le déploiement des activités de CSC, soit bien au-delà de 110 TMPA, d'ici 2030 par rapport à la politique existante.
- Dans son budget fédéral de 2022, le Canada poursuit ses efforts en faveur du CSC dans le cadre d'une décarbonisation plus vaste, y compris un crédit d'impôt pour le captage, l'utilisation et le stockage du carbone (CUSC) et l'élaboration d'une stratégie pour le CUSC.
- En Europe, le gouvernement danois s'est engagé à verser 5 milliards d'euros sur 10 ans pour développer le secteur du CSC et le gouvernement néerlandais a plus que doublé le programme SDE++ depuis son lancement, pour atteindre 13 milliards d'euros. Plusieurs pays d'Europe, dont la Pologne, la Bulgarie et la Finlande, ont fait leur entrée récemment sur le marché du CSC grâce au programme de subventions du Fonds européen pour l'innovation.
- Dans la région de l'Asie-Pacifique, la Thaïlande a annoncé son premier projet de CSC, le premier projet d'un million de tonnes en Chine a commencé ses activités, et l'Australie a annoncé de nouveaux projets dans les États de Victoria et d'Australie-Occidentale. Des progrès importants ont également été réalisés dans le Territoire du Nord.
- Dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, le secteur du CSC continue d'être stimulé par les contributions déterminées à l'échelle nationale (CDN) et les engagements carboneutres, par la possibilité de prendre une part importante du marché de l'hydrogène à faibles teneurs en carbone et différents plans d'industrialisation à faibles émissions de carbone.
Bien que les perspectives en matière de lutte contre les changements climatiques n'aient jamais été aussi positives, les efforts déployés à l'échelle mondiale pour réduire les émissions, y compris les investissements dans le CSC, sont encore largement insuffisants. « La politique gouvernementale doit être mise en œuvre par des capitaux privés afin de libérer le plein potentiel du CSC et de limiter le réchauffement climatique de la planète à 1,5 degré en vue d'éviter les conséquences les plus catastrophiques des changements climatiques. Bien que le déploiement du CSC s'intensifie rapidement, nous devons multiplier au moins par 100 le nombre d'installations afin d'atteindre les objectifs climatiques de l'Accord de Paris, ce qui fait de cette décennie un moment essentiel pour passer de l'ambition à l'action. »
PERSONNES-RESSOURCES : États-Unis/Amérique du Nord, Jessica Oglesby, [email protected]; Europe/Région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Ruth Gebremedhin, [email protected]; Asie-Pacifique, Matt Steyn, [email protected]
SOURCE Global CCS Institute

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