Le sous-financement discriminatoire des services policiers des Premières Nations a assez duré English
TIMMINS, ON, le 21 juill. 2016 /CNW/ - Ce matin, l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), le député provincial Gilles Bisson (Timmins-Baie James) et un policier du Service de police de la nation Nishnawbe-Aski (SPNA) ont demandé d'une même voix aux instances fédérales et provinciales de financer adéquatement et équitablement les services policiers des Premières Nations.
La semaine dernière, les membres du SPNA, qui forment la section locale 00401 de l'AFPC, ont voté massivement pour la grève.
Les agents du SPNA assurent une présence policière adaptée aux besoins de 35 communautés autochtones sur les deux tiers du territoire ontarien, de Thunder Bay à Baie d'Hudson.
« L'AFPC défend les droits des Autochtones depuis plusieurs décennies, qu'il s'agisse du dossier de l'eau potable, des femmes autochtones disparues ou assassinées ou des enfants autochtones », affirme Sharon DeSousa, vice-présidente exécutive de l'AFPC-Ontario.
« Le sous-financement discriminatoire des services policiers des Premières Nations a assez duré, ajoute Mme DeSousa. Nous enjoignons aux gouvernements de la province et du pays de rectifier cette injustice dès maintenant. Les agents et les membres de leurs communautés souffrent depuis trop longtemps du manque criant de ressources. »
Selon le député provincial néodémocrate Gilles Bisson : « Le Canada n'est pas un pays du tiers-monde ; pourtant, on le croirait en voyant les conditions dans lesquelles travaillent les agents de première ligne du SPNA. Ils sont loin de jouir du même soutien que les services de police municipaux ou que la Police provinciale de l'Ontario. Il faut que ça cesse. »
« Ces policiers travaillent seuls, sans infrastructures dignes de ce nom ni soutien ou renfort, explique Jason Storkson, lui-même agent de police et président de la section locale du syndicat. Mais ils ne veulent pas laisser tomber leurs communautés et tentent désespérément d'obtenir un financement suffisant. Le problème prend des proportions alarmantes et ce sont les agents qui payent le prix, tandis que leurs communautés sont mal protégées. »
Contexte
Les agents du SPNA tentent de mettre en application une décision arbitrale de 2015 afin d'obtenir une rémunération comparable à celle de leurs homologues de la Police provinciale de l'Ontario, qui exécutent des tâches similaires dans les communautés non autochtones.
Ils veulent également que le gouvernement augmente leurs effectifs et qu'il prenne des mesures pour assurer la santé et la sécurité de leurs communautés. Ils sont nombreux à travailler dans les régions éloignées du Nord, à une distance d'au moins quatre heures de toute équipe de renfort.
SOURCE Alliance de la fonction publique du Canada
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