Le rôle du Canada dans la mise au point de vaccins contre le VIH repose sur des collaborations internationales English
La Journée mondiale du sida 2012 marque un nouvel espoir qu'un vaccin sûr, efficace et accessible contre le VIH est à portée de la main, grâce à de récentes percées scientifiques et d'importantes collaborations internationals.
WINNIPEG, le 30 nov. 2012 /CNW/ - Plus de 30 ans après le début de l'épidémie de sida, les chercheurs tentent toujours de mettre au point un vaccin pour stopper le virus qui a tué environ 30 millions de personnes partout dans le monde. Le Canada joue un rôle important à cet égard en participant activement à des travaux de recherche collaborative nécessaires pour parvenir à mettre au point un vaccin contre le VIH.
Une analyse récente menée par l'intermédiaire du Bureau de coordination (BCA) de l'Alliance de recherche et de développement de l'Initiative canadienne de vaccin contre le VIH (ICVV) révèle que la majorité des travaux de recherche canadiens sur un vaccin contre le VIH publiés entre 2007 et 2012 avaient été faits en collaboration soit entre de multiples établissements canadiens, soit entre des chercheurs du monde entier. Les chercheurs canadiens figuraient comme premiers ou derniers auteurs dans 72 % des articles, ce qui indique l'ampleur de leur contribution.
« Le VIH est complexe et particulièrement difficile à comprendre parce qu'il mute très rapidement. Il a évolué en une multitude de sous-types et a adopté de nombreux mécanismes pour attaquer le système immunitaire. Pour le contrer, il faut une collaboration soutenue entre scientifiques, cliniciens, équipes de recherche, bailleurs de fonds, industrie et sujets pour la recherche », explique le directeur du BCA, Dr Gregory Hammond.
« Les Canadiens participent à la mise au point d'un vaccin contre le VIH au Canada et dans les régions où le virus est endémique, comme en Afrique subsaharienne, explique le conseiller scientifique du BCA, Dr Allan Ronald. Nous ne viendrons à bout du défi mondial qui consiste à créer un vaccin contre le VIH qu'en mettant en commun nos connaissances, notre expertise et nos ressources. Pour cela, il faut travailler de pair avec des pays à faible et moyen revenu et avec les gens les plus touchés par le VIH/sida. »
Le gouvernement fédéral comprend également l'importance de l'ICVV et le rôle du BCA. « Notre gouvernement demeure engagé envers la prévention du VIH et du sida, et collabore avec des partenaires pour mettre au point un vaccin sûr, abordable et efficace. Notre engagement, et le travail des chercheurs canadiens et d'autres experts, sont axés sur la collaboration. Ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous pouvons continuer à faire des progrès en vue de la mise au point du vaccin contre le VIH », affirme l'honorable Leona Aglukkaq, ministre de la Santé.
L'un des partenariats de recherche les plus anciens au Canada à cet égard est celui qui lie l'Université du Manitoba et l'Université de Nairobi. Professeur à l'Université du Manitoba et conférencier à l'Université de Nairobi, Keith Fowke étudie la protection contre l'infection au VIH chez certains travailleurs du sexe au Kenya depuis 25 ans.
« La collaboration était essentielle, car les infections au VIH atteignent un tel niveau au Kenya! Il est essentiel d'étudier le VIH dans un endroit où le virus est endémique. Il s'agit d'une réelle collaboration dans laquelle les deux centres, partenaires à parts égales, contribuent de nombreuses manières différentes », affirme Fowke, ajoutant que les deux universités apportent diverses ressources : cohortes, chercheurs, stagiaires, soutien, équipement et financement.
L'une des principales fonctions du BCA, mis sur pied l'an dernier dans le cadre de l'ICVV, consiste à soutenir les chercheurs canadiens. Le BCA a la tâche d'établir des partenariats nationaux et internationaux par l'intermédiaire de l'Alliance de recherche et de développement de l'ICVV, et de les aider dans leur travail.
Le Bureau lui-même est un projet parmi plus de 50 que finance l'ICVV. Il aide à établir des alliances entre les chercheurs qui reçoivent du financement de l'ICVV et d'autres parties intéressées. Ses priorités sont d'aider à définir l'orientation stratégique à donner à la recherche sur un vaccin contre le VIH au Canada, de nouer des liens de collaboration, de développer l'Alliance, d'assurer la liaison avec les parties intéressées et de les informer, de contribuer à la formation de nouveaux chercheurs et de chercheurs en début de carrière, et enfin, de faire de la sensibilisation auprès de l'industrie.
« Le partenariat conclu entre la Bill & Melinda Gates Foundation et le gouvernement du Canada pour financer l'ICVV a été très important pour fournir les ressources nécessaires et créer les liens internationaux qui permettront de faire progresser la recherche sur un vaccin contre le VIH », affirme Dr Hammond, ajoutant que les organismes de financement et le gouvernement créent aussi de solides liens internationaux afin d'accélérer la mise au point d'un vaccin.
En septembre, Global HIV Vaccine Enterprise, dont le siège social est à New York, a organisé une réunion des bailleurs de fonds pour parler de certaines difficultés à surmonter, et les représentants du Canada étaient présents.
L'Initiative canadienne de vaccin contre le VIH (ICVV), la contribution du Canada à la Global HIV Vaccine Enterprise, est une initiative de cinq ans qui vise la collaboration entre le gouvernement du Canada et la Bill & Melinda Gates Foundation et qui constitue une contribution canadienne importante aux efforts mondiaux visant la mise au point d'un vaccin contre le VIH qui soit sécuritaire, efficace, abordable et disponible partout dans le monde. Le Bureau de coordination de l'Alliance (BCA) de recherche et de développement de l'ICVV a été créé par le gouvernement du Canada et par la Bill & Melinda Gates Foundation en novembre 2011 au Centre international des maladies infectieuses (CIMI) de Winnipeg (Manitoba), une organisation non gouvernementale sans but lucratif. Le BCA est financé par l'Agence de la santé publique du Canada.
Pour en savoir plus, lisez le document d'information.
SOURCE : Bureau de coordination de l'Alliance
Pour en savoir davantage, veuillez communiquer avec :
Renée Barclay
Spécialiste en communication, Bureau de coordination de l'Alliance
Centre international des maladies infectieuses
Tél. : 204-946-5157
Adresse électronique : [email protected]
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