Le Québec doit légiférer pour protéger ses infrastructures English
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Alliance pour la protection des infrastructures souterraines du Québec (APISQ)13 sept, 2012, 13:17 ET
Des dommages quotidiens, coûteux et évitables, selon l'APISQ
MONTRÉAL, le 13 sept. 2012 /CNW Telbec/ - Le Québec devrait adopter une loi pour mieux protéger ses infrastructures souterraines comme l'ont fait l'Ontario et les 50 États américains. « Avec 5 bris par jour en 2011 de conduites de services publics tels que le gaz ou l'électricité, provoquant une interruption de service dans la majorité des cas et des millions de dollars en coûts directs et indirects, il est temps que le Québec légifère », plaide Nathalie Moreau, directrice générale de l'Alliance pour la protection des infrastructures souterraines du Québec (APISQ).
L'APISQ se réjouit de l'adoption par la législature ontarienne, le 19 juin dernier, de la Loi 8, instaurant un système d'information obligatoire sur les infrastructures souterraines. Dorénavant, en Ontario, tous les propriétaires d'infrastructures, incluant les municipalités, devront fournir à un centre d'appels unique l'emplacement de leurs infrastructures dans le sol. De plus, toutes les entreprises d'excavation devront joindre le centre d'appels avant de creuser afin d'obtenir les renseignements sur l'emplacement des infrastructures souterraines. L'utilisation des services du centre d'appels unique, une organisation sans but lucratif, disponible 24 heures par jour, réduira le temps d'attente des entreprises et, surtout, améliorera la sécurité des travailleurs et du public grâce à une information précise et actualisée. Il s'agit d'une première au Canada.
Dommages importants
Selon les données recueillies par l'APISQ, près de 1300 bris d'infrastructures sont survenus au Québec en 2011. Conduites de gaz ou d'eau éventrées, fils électriques sectionnés, services interrompus (internet, 911…), circulation automobile paralysée; ces incidents coûtent cher et sont évitables. « Pour une grande partie des bris, les responsables de l'excavation n'ont pas fait de demande de localisation auprès d'Info-Excavation, un service gratuit au Québec depuis près de 20 ans », rappelle Nathalie Moreau. « En Ontario, il y a eu plusieurs décès et blessés au cours des dernières années. Heureusement, le Québec ne déplore encore aucun accident grave, mais il faut agir avant que le bilan ne s'alourdisse », ajoute-t-elle.
Excavation : une hausse exponentielle
L'APISQ rappelle que les municipalités, les sociétés de services publics et le ministère des Transports du Québec réaliseront, cette année, des milliers de chantiers sur les routes, les ponts, les rues et les réseaux d'eau et d'égouts sur le territoire du Québec.
Selon le quotidien La Presse, et à titre d'exemple, la Ville de Montréal prévoit à elle seule ouvrir 621 chantiers d'infrastructures. Les dommages aux infrastructures souterraines risquent donc d'augmenter si le Québec ne modernise pas ses lois et règlements comme vient de le faire l'Ontario. L'APISQ poursuivra ses démarches auprès des instances gouvernementales afin de rattraper le retard du Québec dans ce domaine d'une importance stratégique.
À propos de l'APISQ et d'Info-Excavation
L'Alliance pour la protection des infrastructures souterraines du Québec (APISQ) est un organisme sans but lucratif qui se consacre à la promotion des meilleures pratiques pour prévenir les dommages aux infrastructures souterraines dans le but d'assurer la sécurité des travailleurs et du public ainsi que le maintien des services. L'Alliance compte environ 70 membres, entre autres des propriétaires d'infrastructures, des municipalités et des entreprises d'excavation. www.apisq-qcga.ca
Info-Excavation est une corporation à but non lucratif offrant aux excavateurs et au public en général un guichet unique afin de les informer, avant qu'ils creusent le sol, sur la nature et l'emplacement des installations souterraines de ses membres. Les compagnies membres d'Info-Excavation ont pour objectif commun d'assurer la sécurité du public et des travailleurs, de protéger l'environnement et de contribuer au maintien des services à la population.
SOURCE : Alliance pour la protection des infrastructures souterraines du Québec (APISQ)
Source : APISQ
Renseignements : Nathalie Moreau, directrice générale
Téléphone : (514) 339-2747
Courriel : [email protected]
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