Les taux de survie au cancer sont méconnus des Canadiens
OTTAWA, le 24 juin 2014 /CNW/ - Le cancer n'est plus toujours une question de vie ou de mort. De nos jours, de plus en plus de Canadiens vivent assez longtemps avec le cancer pour le considérer comme une maladie chronique. Toutefois, la majorité des Canadiens et le système de santé ne se sont pas nécessairement adaptés à ce changement.
« La réalité est que 63 pour cent des Canadiens atteints de cancer vivent pendant plus de cinq ans après le diagnostici, et si le patient survit plus d'un an, ce chiffre passe à 81 pour cent ii », déclare Jackie Manthorne, présidente et directrice générale du Réseau canadien des survivants du cancer (RCSC). « Cela nécessite un changement radical dans la façon de traiter les patients atteints de cancer. Nous devons nous assurer que les gens soient au courant de ce changement et que notre système s'y adapte afin de répondre aux besoins des personnes tout au long de leur combat contre le cancer ».
De plus, bien que les taux de survie s'améliorent, selon un nouveau sondage mené par le RCSC, les Canadiens croient que seulement 47 pour cent des patients cancéreux survivent au-delà de cinq ans, ce qui démontre qu'ils sont moins conscients de l'aspect chronique de la maladie.
Le cancer : une maladie chronique
Bien que de nombreux cancers frappent encore rapidement et forment des métastases ou sont associés à de faibles taux de survie, pour bien des patients, le cancer est devenu une maladie chronique qui nécessite un traitement et un soutien constants pour faire face aux effets secondaires, notamment les nausées, la douleur et l'affaiblissement du système immunitaire, ainsi que la perte osseuse, les maladies cardiaques et l'arthrite.
« La lutte contre le cancer est radicalement différente de ce qu'elle était il y a 15 ans. Les avancées thérapeutiques ont entraîné une vaste amélioration des taux de survie pour de nombreuses formes de cancer et, dans bien des cas, nous espérons traiter les patients dans l'espoir de les guérir », dit le Dr Sandy Sehdev, oncologue médical au William Osler Health Centre à Brampton, en Ontario. « Bien que cela soit prometteur et que nous soyons ravis des progrès accomplis, nous devons considérer ce qu'implique la survie afin de pouvoir répondre aux besoins à long terme des personnes qui ont souffert du cancer. »
Le sondage du RCSC révèle que 70 pour cent des Canadiens ne connaissent pas la durée des effets secondaires ou croient qu'ils ne durent que quelques jours, semaines ou mois; toutefois, ces effets peuvent subsister pendant des années et avoir un impact important sur la qualité de vie des patients.
« J'ai reçu mon diagnostic de cancer de la prostate il y a près de 15 ans. Mon premier traitement comportait six mois d'hormonothérapie et 38 cycles de radiothérapie. Mais ce n'était pas terminé; j'ai dû recevoir des injections d'hormones pendant cinq ans par la suite et je ressens encore des effets secondaires, dont l'arthrite », dit Jim Dorsey, un survivant du cancer de la prostate qui vit à Brampton, en Ontario. « J'ai eu de la chance que mes médicaments soient couverts par mon régime d'assurance. Je n'ose imaginer ce qu'il advient des patients qui n'ont pas cette ressource. »
En plus de devoir lutter contre la maladie, les patients s'inquiètent souvent de savoir si les traitements pour les effets secondaires sont couverts par leur régime provincial d'assurance maladie. En outre, l'accès à un régime d'assurance médicaments et le remboursement diffèrent souvent d'une province à une autre. Sans surprise, la majorité des Canadiens croient que ce fardeau financier devrait être épargné aux patients et 85 pour cent d'entre eux sont d'avis que les médicaments pour traiter les effets secondaires des traitements anticancéreux devraient être remboursés par les régimes publics provinciaux.
« Les Canadiens ont bon espoir que l'on trouvera un remède contre le cancer. En fait, 66 pour cent des Canadiens croient qu'un remède contre le cancer sera découvert d'ici 25 ans », explique Mme Manthorne. « Mais en attendant, nous devons continuer de soutenir les patients dans leur lutte contre le cancer, du diagnostic jusqu'après la fin du traitement. En nous assurant que les survivants ont accès aux médicaments dont ils ont besoin, nous leur permettons de se concentrer sur leur combat et de vivre mieux et en meilleure santé ».
À propos du sondage
Du 9 au 12 mai 2014, un sondage en ligne a été effectué auprès de 1014 adultes canadiens âgés de 18 ans ou plus sélectionnés au hasard parmi les membres du Forum Angus Reid. La marge d'erreur, qui mesure la variabilité d'échantillonnage, est de +/- 3,1 %, 19 fois sur 20. Les résultats ont été statistiquement pondérés conformément aux données de recensement sur l'âge, le sexe et la région afin d'assurer un échantillon représentatif de la population adulte du Canada. Les différences dans les totaux ou entre ceux-ci sont dues à l'arrondissement des valeurs.
À propos du Réseau canadien des survivants du cancer
Le Réseau canadien des survivants du cancer est un organisme national qui représente les patients, les survivants et les proches des personnes atteintes de cancer. Nous avons établi des partenariats avec 30 groupes représentant un certain nombre de cancers et de problèmes liés à cette maladie. Notre mission est d'encourager l'effort collaboratif, d'offrir des occasions de formation et d'action, d'éduquer le public et les décideurs en matière de cancer en ce qui concerne l'effet du cancer sur les coûts financiers, émotionnels, et ceux sur la santé, et stimuler la recherche et encourager celle-ci pour découvrir des moyens de surmonter les obstacles qui entravent l'accès aux soins optimaux pour les patients et à un suivi approprié.
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i Comité consultatif de la Société canadienne du cancer. Statistiques canadiennes sur le cancer 2014. Société canadienne du cancer. 2014: 59.
ii Comité consultatif de la Société canadienne du cancer. Statistiques canadiennes sur le cancer 2014. Société canadienne du cancer. 2014: 61.
SOURCE : Réseau canadien des survivants du cancer (RCSC)
Jacinthe Figueredo, Directrice principale, Affaires pharmaceutiques et corporatives, Hill+Knowlton Stratégies, 514-375-2728, [email protected]
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