L'AUC répond aux recommandations du Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP) concernant le dépistage du cancer de la prostate
MONTRÉAL, le 4 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Le cancer de la prostate occupe toujours le premier rang des cancers et la troisième cause de décès liés au cancer chez les hommes au Canada. C'est pourquoi l'Association des urologues du Canada (AUC) est en désaccord avec les récentes recommandations du GECSSP concernant le dépistage du cancer de la prostate.
Les recommandations du GECSSP s'appliquent à tous les hommes n'ayant jamais reçu de diagnostic de cancer de la prostate. Elles sont énoncées comme suit :
- Il est recommandé de ne pas recourir à la mesure de l'APS pour le dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de moins de 55 ans (forte recommandation; données probantes de faible qualité).
- Il est recommandé de ne pas recourir à la mesure de l'APS pour le dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de 55 à 69 ans (faible recommandation; données probantes de qualité moyenne).
- Il est recommandé de ne pas recourir à la mesure de l'APS pour le dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de 70 ans et plus (forte recommandation; données probantes de faible qualité).
L'AUC reconnaît que le dépistage du cancer de la prostate est matière à controverse. Les sujets médicaux litigieux ne se prêtent probablement pas bien à l'élaboration de lignes directrices. En fonction des données probantes dont ils disposent, de nombreux cliniciens traitant le cancer de la prostate anticipaient des recommandations plus positives, étant donné ce qui suit : (1) une réduction des décès liés au cancer de la prostate a été observée lors d'essais de phase III avec randomisation (données probantes de niveau 1); (2) on a noté une réduction de 45 % des décès liés au cancer de la prostate au Canada depuis 1995; et (3) l'adoption à grande échelle de la surveillance active au Canada dans les cas de cancers à faible risque réduit au minimum les risques associés au surtraitement.
L'AUC n'appuie pas les recommandations du GECSSP. L'Association continue d'appuyer le recours sélectif à la mesure de l'APS pour le dépistage du cancer de la prostate, et elle recommande un processus décisionnel conjoint où les hommes en santé et ayant une bonne espérance de vie devraient avoir la possibilité de subir la mesure de l'APS et ne devraient pas être dissuadés de subir ce test. Une mise à jour plus détaillée de nos lignes directrices pour le dépistage du cancer de la prostate devrait être publiée en 2015.
En l'absence de procédures de rechange largement accessibles, le rejet de la mesure de l'APS causerait énormément de tort aux Canadiens. Il a été montré que la mesure de l'APS réduisait le taux de cancers métastatiques et de décès liés au cancer de la prostate et sauvait des vies.
Il est rassurant de constater que non seulement la majorité des associations de lutte contre les maladies urologiques et aux cancers se prononcent en faveur de la mesure de l'APS, mais que cette opinion est également celle d'organismes provinciaux comme le Collège des médecins du Québec, qui a récemment réévalué les données et publié ses propres recommandations, en faveur d'un processus décisionnel conjoint et du recours à la mesure de l'APS (www.cmq.org).
Pour voir une analyse critique complète rédigée par un groupe d'experts membres de l'AUC en réponse aux recommandations du GECSSP quant à la mesure de l'APS, veuillez visiter le site www.cua.org.
Veuillez croire en nos sentiments les meilleurs.
Wassim Kassouf, MD
Vice-président, Communications
Association des urologues du Canada
SOURCE : ASSOCIATION DES UROLOGUES DU CANADA

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