L'Association du personnel administratif professionnel de l'Université Laval (APAPUL) dénonce l'effet rétroactif et inapplicable des récentes compressions

QUÉBEC, le 21 déc. 2012 /CNW Telbec/ - Dans une décision aussi inattendue qu'unilatérale, le gouvernement exige des universités des coupes de 124 millions $ dans leurs budgets en cours. Qui plus est, elle persiste dans ses intentions malgré tous les avis contraires. Pour l'APAPUL, une association représentant plus de 900 professionnels de l'Université Laval, cette décision apparaît inapplicable et irrespectueuse de toutes les règles de saine gestion.

Une telle décision ne peut qu'être source de problèmes et de chaos. Soit les universités risquent de tomber dans le piège de la précipitation, susceptible de les mener ainsi à prendre des décisions mal réfléchies, soit les universités risquent le déficit qui, bien que non apparent dans les livres comptables de la province, demeurera à la charge des contribuables, puisque le refinancement par le biais des droits de scolarité est remis en question.

Par conséquent, l'APAPUL dénonce cette compression ainsi que l'absence d'examen sérieux de la situation la précédant. Elle dénonce le caractère improvisé et prématuré de la démarche et le fait qu'une compression à même un budget en cours aura une lourde portée rétroactive, qui risque de s'avérer un simple transfert de déficit. L'APAPUL dénonce aussi fortement que cette compression précède l'événement prévu pour en débattre: le Sommet de l'éducation.

Les membres de l'APAPUL sont pour la plupart en appui à la mission de soutien des étudiants. Ils œuvrent entre autres dans les facultés, les directions de cycle, la bibliothèque, les bureaux de services aux étudiants, etc.

Ces professionnels sont des travailleurs dans l'ombre. Et, contrairement à la croyance populaire, ils n'ont pas de bonis ni le pouvoir de s'en attribuer. Ils ont même récemment délaissé leurs allocations de départ à la retraite. Plus encore, ils ont fait les frais de la Loi 100.

Leur performance à l'Université Laval est remarquable. Nombreux sont-ils à participer au volet budgétaire de la gestion de notre université. Ils ont collectivement contribué, par leurs rôles variés liés à la gestion, à l'équilibre des budgets qui leurs étaient confiés, budgets affublés de compressions par le biais de la Loi 100. Ils ont réussi des gains d'efficacité qui ont jusqu'ici été garants de l'amélioration des services aux étudiants malgré des fonds de fonctionnement à la limite de l'insuffisance. Personne ne peut nier leur contribution aux sept années sans déficit de l'Université Laval. Ils sont des témoins et acteurs internes qui vivent la situation actuelle de notre université et en comprennent pleinement la réalité.

Aujourd'hui, cette compression annoncée vient définitivement mettre en péril cet équilibre fragile dans le budget actuel. L'APAPUL craint que ce soient les services d'orientation et de support aux étudiants, le personnel des registrariats, le personnel dans les facultés qui travaillent au chemine-ment des dossiers étudiants qui souffrent de ces coupes. Nous craignons aussi des coupes mal dirigées parce qu'intempestives, en raison du caractère artificiel d'urgence de cette compression.

Les membres de l'APAPUL sont conscients de l'effort à faire. C'est plutôt le dogmatisme de cette mesure budgétaire prématurée qui va à l'encontre de leurs valeurs, fondées sur le pragmatisme. Il faut maintenant s'asseoir et trouver les véritables solutions. L'APAPUL et ses membres vont contribuer aux réflexions mais le gouvernement doit, de son côté, faire amende honorable et mettre fin à l'intransigeance qui l'habite, tous partis confondus, depuis déjà trop longtemps.

SOURCE : Association du personnel administratif professionnel de l'Université Laval (APAPUL)

Patrice Gosselin
Président de l'Association du personnel administratif
professionnel de l'Université Laval (APAPUL)
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