Lancement du livre « Tour d'horizon, 50 dossiers en relations du travail et en ressources humaines, 1965-2015) » ouvrage de l'ex-président du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Ghislain Dufour
MONTRÉAL, le 20 janv. 2016 /CNW Telbec/ - De très pitoyables qu'elles étaient dans les années 1970 et au début des années 1980, les relations du travail au Québec sont devenues généralement bonnes dans les années 2010, tout au moins dans le secteur privé, même s'il y a encore des conflits de travail, et qu'il y en aura toujours. Notre régime le veut ainsi.
Telle est la principale conclusion à laquelle en arrive l'ex-président du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Ghislain Dufour, dans un ouvrage à paraître le 28 janvier aux Éditions Yvon Blais, intitulé « Tour d'horizon, 50 dossiers en relations du travail et en ressources humaines, 1965-2015) ».
Les statistiques officielles du ministère du Travail confirment d'ailleurs ce redressement de la situation. Alors que pour la période 1981-1990 par exemple, la moyenne annuelle de conflits de travail était de 272, et touchait plus de 136 000 travailleurs par année, la moyenne annuelle de conflits de travail pour la période 2001-2010 n'était plus que de 91 conflits, touchant annuellement 31 000 travailleurs. On n'a connu que 84 conflits en 2013 et 60 en 2014, selon les dernières données du ministère du Travail « même si pour d'aucuns, c'est encore beaucoup trop », commente M. Dufour.
« On est donc loin maintenant, constate Ghislain Dufour, des 607 818 salariés touchés par une grève ou un lock-out en 1976, égalant alors à peu près les données propres à l'Italie, le pire pays au monde à ce chapitre».
Les raisons de ce changement? Ghislain Dufour en signale plusieurs, insistant plus particulièrement sur une meilleure organisation du patronat depuis la création du Conseil du patronat en 1969, sur la concurrence internationale qui oblige le patronat et les syndicats à travailler davantage ensemble, sur une meilleure gestion des ressources humaines dans les entreprises, sur une plus grande concertation patronale-syndicale, tout au moins dans le secteur privé, sur une plus grande implication des centrales syndicales dans le développement économique ( Fonds de solidarité de la FTQ et Fondaction de la CSN notamment ), ou encore sur la reconnaissance aujourd'hui par les syndicats que les entreprises doivent faire des profits si les travailleurs veulent conserver leur emploi. «Tel n'était pas le discours idéologique des années 1970 », rappelle-t-il.
Faisant pour la première fois au Québec un bref retour historique sur une cinquantaine de dossiers qui ont marqué les 50 dernières années en relations du travail et en ressources humaines, allant du Code du travail au dossier de la sous-traitance, en passant par l'équité salariale, la bonification des normes du travail, les dispositions anti-briseurs de grève, les services essentiels, le travail à temps partiel , les taxes sur la masse salariale, et des dizaines d'autres, il mentionne par ailleurs que de grands débats subsistent toujours au Québec, dans ce vaste domaine des relations du travail. « À la table de négociations, les syndicats sont préoccupés par l'avenir des régimes de retraite, les entreprises par la flexibilité du travail. Au plan législatif, le patronat est en demande sur la révision du processus d'accréditation syndicale, les syndicats sur l'application des dispositions anti-briseurs de grève au télétravail », explique-t-il.
L'auteur identifie et décrit par ailleurs les principaux acteurs des relations du travail au Québec, qu'il s'agisse du ministère du Travail et de ses diverses composantes, des principales centrales syndicales (FTQ, CSN, CSQ et CSD), des principales organisations patronales et de gens d`affaires (CPQ, FCCQ, les MEQ, FCEI), des Départements et de l'École de relations industrielles (respectivement Québec, Gatineau et Montréal ) et l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
« Ce sont là des acteurs qui participent, chacun à leur manière, à créer le climat des relations du travail au Québec, avec des hauts et des bas. Un climat qui est de loin supérieur à ce qu'il a déjà été », rappelle à nouveau M. Dufour.
L'ouvrage constitue, non seulement une mine de renseignements sur les principaux débats qui ont eu cours durant les 50 dernières années en relations du travail au Québec et les principaux événements qui ont marqué l`histoire, mais il fait également la liste des 26 ministres du Travail qui se sont succédé à la barre du ministère du Travail depuis 1965, et la nomenclature de leurs principales réalisations. Également une première à ce dernier égard!
L'ouvrage de près de 300 pages sera officiellement lancé le jeudi 28 janvier, au University Club, de 16h30 à 18h30. Les médias sont bienvenus.
SOURCE Les Éditions Yvon Blais
Source : Jean-Alexandre D'Etcheverry, NATIONAL, 514-843-2369; Pour information : Isabelle Leclerc, Éditions Yvon Blais, 514-840-3345
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