La ville encourage un voisinage à proférer des insultes à l'encontre de personnes ayant des troubles du développement English
TORONTO, le 8 août 2012 /CNW/ - Les résidents d'un foyer de groupe « de plein droit » ont fait l'objet d'insultes discriminatoires répétées envers leur foyer. Le foyer est devenu la cible de voisins qui ont fait part de leur profonde indignation au cours d'une réunion houleuse du conseil municipal. Malgré les conseils de l'avocat de la ville selon lesquels interférer avec les résidents pourrait être discriminatoire et illégal, la ville de Napanee a voté à l'unanimité le refus de délivrer au foyer une lettre de conformité au zonage.
Les insultes proférées par les voisins ont compris les suivantes : « fichez le camp espèces de retardés! » et « allez-vous-en! », et leurs comportements ont notamment pris la forme d'appels injustifiés à la police et de photographies de résidents alors que ceux-ci essayaient de profiter de leur jardin.
À l'automne 2011, les résidents craignaient de sortir. Les propriétaires du foyer de groupe ont remarqué une aggravation marquée de l'état de santé de certains résidents, lesquels ont été de plus en plus bouleversés par les insultes des voisins. « Mon oncle souhaite simplement vivre dans un environnement de soutien. C'est un établissement charmant, pourquoi refuserait-on à une personne le droit de vivre dans un foyer en raison de ses déficiences? », se demande Nancy-Anne Raymond, la nièce d'un des résidents.
Les résidents du foyer de groupe ont déposé une requête pour violation des droits de la personne contre la ville de Napanee, invoquant la discrimination dans les services. Le procès-verbal du conseil municipal révèle que le maire, M. Schermerhorn « a convenu que s'il vivait dans le voisinage, il serait également importuné et que ce n'était pas le bon endroit pour accueillir un foyer de groupe ».
Jo-Ann Seamon, avocate principale du Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne représente les cinq demandeurs, y compris les propriétaires du foyer. Mme Seamon a déclaré : « Au Centre d'assistance juridique, j'ai été témoin de nombreux cas dramatiques de violation des droits de la personne, mais celui-ci m'a fortement ébranlée. Il est difficile de croire que de nos jours, tous les membres du conseil municipal puissent donner satisfaction à des personnes "effrayées" par d'autres personnes ayant des troubles du développement. »
La Commission ontarienne des droits de la personne travaille en collaboration avec le Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne afin d'aider les municipalités à traiter les questions relatives aux droits de la personne en matière de logement. La Commission interviendra dans ces cas. La commissaire en chef de la Commission ontarienne des droits de la personne, Barbara Hall, a exhorté la ville de Napanee à « prendre en considération les personnes vulnérables qui vivent dans votre collectivité et dont la vie est profondément affectée par les décisions que vous prenez. Faites preuve de leadership pour faire évoluer les mentalités pour que "vous n'êtes pas tolérés ici" devienne "soyez les bienvenus chez vous". »
SOURCE : Human Rights Legal Support Centre
Renseignements:
ou pour fixer une entrevue :
Jennifer Ramsay, Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne, 416-597-4958, 416-522-5931 (cellulaire)
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