La Politique de souveraineté alimentaire à peine adoptée que les grandes chaînes mettent en péril l'accès aux tablettes des fruits et légumes frais du Québec
LONGUEUIL, QC, le 13 juin 2013 /CNW Telbec/ - Alors que le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation François Gendron invite les grands détaillants en alimentation à faciliter l'accès aux tablettes des aliments du Québec, le Conseil québécois de l'horticulture (CQH) observe encore de nouvelles contraintes et de nouveaux frais imposés aux producteurs qui souhaitent fournir les chaînes.
« Les fermes québécoises arrivent de plus en plus difficilement à répondre aux exigences. Il en coûte aussi de plus en plus cher aux producteurs en frais d'accès aux marchés (coût de location de contenants, frais de déchargement, politique de ristourne aux détaillants, etc.). Pourtant, les prix payés par les chaînes pour les aliments n'augmentent pas au même rythme, c'est inquiétant pour l'avenir », souligne André Plante, président du CQH.
Les producteurs de fruits et légumes d'ici sont en mesure de produire en quantité des aliments de qualité, répondant aux exigences du développement durable. Cependant, si aucun changement n'est apporté rapidement, on craint que de plus en plus de fermes horticoles familiales perdent accès au marché des grands détaillants en alimentation. Cela aurait un impact négatif important sur l'objectif gouvernemental de faire passer de 33 % à 50 % la quantité de produits d'ici consommés par les Québécois.
« Bien que le CQH se réjouit du récent intérêt démontré par le gouvernement et les détaillants alimentaires pour favoriser l'approvisionnement en aliments du Québec, il y a une réelle urgence d'agir. Il nous faut des actions concrètes, rapides et adaptées aux particularités de notre secteur pour améliorer l'accès au marché », insiste M. Plante.
D'avoir des fruits et légumes du Québec sur nos tablettes n'est pas si facile qu'il y paraît. C'est pour cette raison que notre organisme a fait la demande au ministre de former un groupe de travail spécifique.
« Nous espérons obtenir rapidement l'écoute du ministre Gendron et l'implication concrète des grands détaillants en alimentation. On s'inquiète de la capacité des fermes à poursuivre l'approvisionnement en fruits et légumes du Québec auprès des grandes chaînes et des conséquences éventuelles sur le maintien des productions horticoles familiales. La complicité des chaînes est essentielle afin d'assurer la pérennité des fermes familiales », conclu M. Plante.
À propos du CQH
Le Conseil québécois de l'horticulture assure le rayonnement et contribue au développement ainsi qu'à la compétitivité de l'horticulture québécoise. Il compte parmi ses membres les représentants des productions légumières, fruitières et ornementales du Québec, de même que d'autres partenaires du secteur.
SOURCE : Conseil québécois de l'horticulture
Renseignements:
André Plante, président du CQH
514-387-8319
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