Le Chef des Innus de Uashat mak Mani-utenam, Mike Mckenzie, interpelle le Premier ministre Harper
SEPT-ÎLES, QC, le 14 oct. 2014 /CNW Telbec/ - Le Chef de Uashat mak Mani-utenam, Mike Mckenzie, alors qu'il prenait part à la conférence de presse du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec concernant la nouvelle jetée du port de Sept-Îles, a pris soin de rappeler au Premier ministre Harper que la nation innue est incontournable lorsqu'il est question des ressources hydroélectriques, forestières et minières.
« Dans le cadre de tout développement, les Premières Nations doivent être consultées et accommodées. Le temps où seuls des arguments économiques justifiaient la réalisation des projets est fini. La population doit être partie prenante des orientations et principalement celles qui vivront avec les impacts directs liés aux différents projets», a expliqué le Chef Mike Mckenzie.
Alors que les deux paliers de gouvernement ont mis de l'avant la question de l'exploitation de ressources naturelles du Nitassinan, le ministre canadien de l'Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales, M. Denis Lebel, s'est montré ouvert et compréhensif face aux enjeux exprimés par le Chef Mike Mckenzie.
Le Chef McKenzie a fait savoir au ministre Lebel et au Premier ministre Harper que les Innus sont en faveur du développement économique, tout en insistant pour qu'un équilibre soit respecté entre un développement responsable, durable des ressources et de la protection du territoire et surtout du mode vie traditionnel des Innus dans un contexte où la survie de leur culture millénaire se trouve directement menacée.
L'approche de l'industrie, décrite comme « colonialiste » par les Innus et plusieurs autres nations au Canada, est actuellement appelée à évoluer vers des formes de partenariat concrètes et respectant des standards de travail et de collaboration reconnus. À ce titre, les Innus mènent actuellement un bras de fer avec la minière IOC/RioTinto en vue de convenir des compensations qui serviront à réparer plus de 65 ans d'exploitation sans que la minière n'ait versé quelconques réparations. « L'époque des morceaux de miroirs contre 100 peaux de castor est un époque révolue. La relation de nation à nation doit être au cœur de nos réflexions avec les gouvernements et un partage de la richesse du développement de nos ressources naturelles est obligatoire. Il en va de la certitude économique d'une région comme la Côte-Nord et de l'avancement de nos communautés », a renchéri le directeur du bureau du territoire, Jean‑Claude Therrien Pinette.
SOURCE : Premières Nations innues
Renseignements: Alexandre Bacon, Conseiller en gouvernance autochtone, cell. : 418-262-3153, [email protected]
Partager cet article