MONTRÉAL, le 23 sept. /CNW Telbec/ - "D'la coke, de la pilule, du pot, du hash, de la freebase... tout!" Voilà comment un élève d'une polyvalente québécoise résume les substances qu'il peut facilement trouver à son école. Diffusée sur les ondes de Canal Vie les mardis 29 septembre,
"Je sais que les gens ne veulent pas voir ce qui se passe, mais c'est flagrant. Tu peux voir un deal en face d'une cour d'école à tous les jours", a confié une enseignante à Sophie Bélanger, la journaliste derrière cette incursion aussi privilégiée qu'inquiétante dans les écoles du Québec.
Dans le premier épisode, Nos écoles sont-elles "stone"?, intervenants, enseignants, directeurs d'école et jeunes s'entendent pour dire que les substances illicites sont à ce point accessibles dans les écoles que c'en est devenu banal. Selon les statistiques officielles, en 2006, 30 % des élèves ont avoué avoir pris de la drogue au cours de l'année. Mais cette statistique ne dit pas tout, car au fil des années la nature des substances consommées et la façon de le faire ont beaucoup changé, constate Sophie Bélanger.
Fini le règne de la marijuana, qu'on dit plus "naturelle"! Place aux drogues chimiques telles que le speed, l'ecstasy et le mush. Même la cocaïne et le crack ont leurs entrées dans les institutions scolaires. Quant au joint, il n'est plus exclusif aux partys, mais se fume de façon quotidienne, comme le raconte cette ex-toxicomane de 14 ans.
"Je fumais un joint en me levant le matin. Quand j'arrivais à l'école, j'étais complètement gelée et je dormais dans le fond de la classe. Le midi, j'allais en fumer un autre près de la cour d'école et là, je ne revenais pas... Tout le monde s'en foutait", confie Jessica, en thérapie au centre
La prévention, une question d'argent?
Pour expliquer le phénomène, le manque de ressources et l'indifférence des autorités sont pointés du doigt dans le deuxième épisode, Une lutte qui manque de moyens? Le problème n'est pas nouveau pourtant. Dans les années 90, à la suite du rapport Bertrand, le ministère de l'Éducation a déployé des EPT (éducateurs en prévention de la toxicomanie) dans les écoles, car il jugeait la consommation des jeunes inquiétante. Aujourd'hui, les EPT sont considérés comme une espèce en voie de disparition.
Sophie Bélanger donne un exemple éloquent de ce manque de moyens. La seule répondante pour tous les services de toxicomanie de la Commission scolaire de Montréal, qui représente un total de 90 000 élèves, travaille seulement deux jours et demi par semaine.
"L'éducation et la prévention dans les écoles... c'est plate, mais c'est une question d'argent. Ça fait quatre ans qu'on a une demande du côté de Drummondville. La commission scolaire aimerait ça nous avoir dans leurs écoles, mais il n'y a pas personne qui a de l'argent pour nous payer. (...) L'argent bloque les actions", souligne Geneviève Dessureault, coordonnatrice à l'organisme communautaire Action-Toxico.
Des actions maintenant
Prévention, éducation, répression? Intitulé Quelles solutions pour l'avenir?, le troisième et dernier épisode s'attarde aux solutions pour venir à bout de ce fléau. Chose certaine, la peur et les discours moralisateurs n'ont pas l'effet désiré sur les jeunes, explique cet élève d'une polyvalente de Chicoutimi. "Un élève qui est prêt à venir à l'école avec de la drogue, il se sacre ben de se faire mettre dehors pour trois jours. Ça lui fait trois jours pour dormir ou fumer."
Dans cet épisode, la journaliste questionne différents intervenants du milieu afin de connaître les solutions qu'ils proposent pour enrayer le phénomène, ou du moins en diminuer l'ampleur. Si les moyens diffèrent (investissements, légalisation de la marijuana, augmentation du nombre d'intervenants, thérapie), toutes les personnes rencontrées s'entendent sur un point : il faut agir maintenant.
Produite par Trinôme et réalisée par Guillaume Lonergan, la série documentaire La drogue à l'école sera présentée en exclusivité sur les ondes de Canal Vie les mardis 29 septembre,
Canal Vie est une chaîne d'Astral Media. Astral Media, l'une des plus grandes entreprises médias au
Renseignements: Nathalie Roy, Canal Vie, (514) 938-3320, poste 3622, [email protected]
Partager cet article