L'APNCPE invite le syndicat à revenir à la table de discussion
L'APNCPE veut des clauses qui reflètent la réalité et le bon fonctionnement d'un CPE et croit en l'importance de consulter et impliquer ses équipes de travail et ne veulent pas de grève.
MONTRÉAL, le 12 avril 2022 /CNW/ - Le syndicat a réagi à une simple contre-proposition patronale en demandant un mandat de grève illimitée. La vraie question, c'est pourquoi?
Dans les faits, l'APNCPE à Montréal-Laval a accepté l'ensemble de la proposition syndicale, notamment en lien avec l'intégration d'un couvert à l'autre des articles négociés au niveau d'une table nationale à laquelle l'APNCPE n'a pas participé. De plus, la partie patronale a accepté également de retirer toutes ses demandes et propositions concernant toutes les autres clauses négociées uniquement au niveau régional, à l'exception de quelques dispositions que l'on retrouve dans trois articles qui présentent certains enjeux importants pour ses membres.
Et encore là, une fois de plus, la partie patronale a retiré toutes ses demandes concernant ces dispositions pour proposer, dans le cadre du processus de négociation, de retenir intégralement les mêmes textes que ceux qui ont été acceptés par la CSN pour 44 CPE dans une région voisine, elle aussi membre de l'APNCPE comme le sont les CPE membres de l'APCPE Montréal-Laval.
On parle notamment d'enjeux au niveau de la pénurie de main-d'œuvre, d'horaires adaptés aux besoins de la clientèle, d'obligations légales des CPE et d'imputabilité décisionnelle.
Malheureusement, depuis le départ, le syndicat refuse de négocier quoi que ce soit qui permettrait d'en arriver à une solution quelconque concernant un enjeu patronal. Et force est de constater que cela est toujours le cas, plus que jamais. Plutôt que de discuter et s'assoir pour négocier véritablement, tout en faisant un minimum d'effort pour trouver des solutions acceptables pour les deux parties, le syndicat souhaite de nouveau faire la grève.
Cette approche est non seulement triste, mais extrêmement désolante. Non seulement pour les enfants et les parents, qui font toujours les frais de ce genre de tactique syndicale, mais aussi pour tout le monde. En plus, le syndicat parle d'une grève pour 115 CPE dans la région de Montréal-Laval, alors que l'APNCPE compte 65 CPE dans ces régions. Peu importe le dossier et ses particularités, toujours la même menace et la même tactique, et ce, que l'APNCPE soit impliqués ou non.
Dans un tel contexte, la partie patronale a décidé de retirer sa proposition globale de règlement afin d'éviter une escalade et surtout, un vote de grève qui aurait pour effet d'interrompre les services dans les CPE de Montréal-Laval. Avec cette proposition, l'APNCPE Montréal-Laval faisait une concession énorme en acceptant les textes négociés à la table nationale, alors que le TAT et la Cour d'appel ont tranché, lors de la dernière négociation, que d'imposer l'intégration du résultat de la négociation nationale constituait un manquement du syndicat à son obligation de négocier de bonne foi. Malgré ce précédent, le syndicat impose indirectement la même condition à l'APNCE en plus de nous menacer d'une autre grève, au surplus, en cas de refus.
L'offre patronale d'intégrer l'ensemble des clauses nationales dans sa convention régionale demeure accessible et disponible pour les travailleuses. C'était d'ailleurs la proposition présentée par la partie patronale elle-même dès le départ du processus de négociation pour toutes les clauses à connotation monétaire ou avantages sociaux avant même que ceux-ci soient négociés au niveau national. D'ailleurs, dès que la convention sera renouvelée, ces clauses monétaires et autres avantages seront disponibles rétroactivement pour elles puisque légalement, la convention actuelle continue de s'appliquer intégralement jusqu'à son renouvellement en vertu du Code du travail.
Pour ce qui est du reste, soit ce qui n'est pas négocié à une table nationale mais uniquement au niveau régional, l'APNCPE Montréal-Laval est prête à s'assoir de nouveau à la table de négociation et tenter de poursuivre les discussions pour enfin parvenir à un règlement globale satisfaisant pour les deux parties et non pour une seule.
SOURCE Association patronale nationale des CPE

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