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Institut de recherche et d'informations socioéconomiques28 oct, 2025, 06:12 ET
MONTRÉAL, le 28 oct. 2025 /CNW/ - L'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) publie aujourd'hui un nouveau rapport montrant les retombées positives de l'adoption d'un règlement sur le don des surplus alimentaires à Montréal. Selon l'IRIS, lutter contre le gaspillage alimentaire des commerces montréalais pourrait permettre d'offrir jusqu'à 17 millions de repas supplémentaires par an à des familles dans le besoin. À titre comparatif, les banques alimentaires de la métropole répondent à 13 millions de demandes d'aide alimentaire par année.
« Des milliers de tonnes d'aliments sont jetés année après année par des commerces à Montréal. Obliger ces derniers à donner leurs invendus à des organismes d'aide alimentaire permettrait non seulement de réduire le gaspillage, mais aussi de lutter contre l'insécurité alimentaire qui est en constante augmentation depuis quelques années », explique Guillaume Tremblay-Boily, chercheur à l'IRIS et auteur de l'étude.
Selon le Bilan-Faim 2025 publié hier par Moisson Montréal, le nombre de demandes mensuelles d'aide alimentaire a augmenté de 54 % depuis 2021.
Un règlement municipal : une solution efficace au gaspillage alimentaire
Selon une étude publiée en 2024, seulement 17 % du gaspillage des aliments comestibles aurait lieu à la maison, tandis que 32 % est associé à la transformation et 20 % à la vente au détail et aux hôtels, restaurants et institutions.
« Les efforts pour lutter contre le gaspillage alimentaire ne devraient pas être réalisés seulement dans les foyers. Les administrations publiques doivent intervenir pour encadrer les pratiques des entreprises d'alimentation et institutions qui éprouvent des difficultés à adopter par elle-même des mesures visant à réduire la quantité d'aliments gaspillés. »
À l'heure actuelle, il n'existe pas de loi québécoise portant spécifiquement sur le gaspillage alimentaire, bien que deux projets de loi aient été déposés sans être adoptés. À Montréal, une démarche de réflexion et d'action au sujet du gaspillage alimentaire a été enclenchée en 2019 et a mené à une consultation publique sur la question.
« Il existe déjà un bon système de récupération des aliments à Montréal. L'adoption d'un règlement sur le don des invendus permettrait de renforcer ce système et d'exploiter son plein potentiel en étendant la récupération alimentaire à plus de commerces. »
En France, en Californie et dans l'État de New York, l'obligation de don a mené à une augmentation substantielle de la quantité d'aliments comestibles récupérés. Elle a aussi permis la diversification des denrées récoltées, qui s'est traduite par une augmentation de la proportion de produits frais récupérés, particulièrement les fruits et légumes.
« En s'inspirant des meilleures initiatives de ces États, la Ville de Montréal pourrait devenir une précurseure dans la lutte contre le gaspillage alimentaire au Québec et au Canada. Le futur règlement montréalais pourrait ensuite servir de prototype pour d'autres villes et pour l'ensemble du Québec. »
À propos de l'IRIS
Depuis 20 ans, l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques analyse les politiques publiques et l'économie du Québec. À but non lucratif et indépendant, l'Institut produit et diffuse des recherches sur les grands enjeux de l'heure, tels que la crise climatique et environnementale, la marchandisation de l'éducation ou de la santé et la croissance des inégalités.
Pour lire la note : bit.ly/gaspillage-alimentaire-mtl
SOURCE Institut de recherche et d'informations socioéconomiques

Source : Camille Legault Thuot, Responsable des relations publiques et des communications, 438 506 9525, [email protected]
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