Frais accessoires : les patients ne veulent plus être pris en otage
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ASSOCIATION QUEBECOISE DE LA DEGENERESCENCE MACULAIRE (AQDM)07 févr, 2013, 15:29 ET
MONTRÉAL, le 7 févr. 2013 /CNW Telbec/ - Les patients souffrant de dégénérescence maculaire, et qui ont été parmi les principales victimes de frais accessoires exorbitants, ne veulent plus être pris en otage. L'Association québécoise de la dégénérescence maculaire (AQDM) demande au gouvernement et aux médecins spécialistes de faire preuve de réalisme dans ce dossier et d'éviter une approche dogmatique et «mur à mur» dont les patients pourraient faire les frais.
« Il n'est pas étonnant que la question des frais accessoires rebondisse au lendemain d'une entente hors cour d'un recours collectif qui touche plus de 10 000 personnes. Nous sommes heureux de la décision du ministre de la Santé, Réjean Hébert, de mettre fin à une pratique discriminatoire qui pénalise les citoyens les moins fortunés quand elle ne les prive pas d'un soin vital,» déclare le directeur général de l'AQDM, André Lavoie, qui a été à l'origine du recours collectif en son nom personnel.
M. Lavoie poursuit en rappelant que ce sont les hôpitaux qui ont éconduit leurs patients vers les cliniques privées : « Effectivement, ces cliniques ont dû investir dans des équipements pour suppléer aux hôpitaux qui, pour des raisons budgétaires, ne voulaient pas payer les injections intraoculaires. Mais ce n'était pas aux patients de faire les frais d'une hypocrisie du système.»
Depuis l'entente de juin 2011 entre le ministère et les spécialistes, les injections sont gratuites en cliniques privées qui, en retour, reçoivent une compensation monétaire. Le système fonctionne très bien et le gouvernement aurait avantage à l'élargir pour d'autres pathologies telles que la rétinopathie diabétique. L'AQDM a fait des représentations auprès du cabinet du ministre pour poursuivre les traitements en clinique privée là où c'est possible :«Pourquoi investir maintenant dans des équipements hospitaliers alors qu'ils existent déjà et satisfont la demande?» interroge M. Lavoie. « Nous avons démontré chiffres à l'appui, en compagnie du chef des soins de la rétine d'un grand centre hospitalier, que l'institution serait débordée si les injections étaient transférées à l'hôpital. Oui, il est vrai aussi que des spécialistes préféreront se désassurer du régime public, car un tel débordement ne leur permettrait plus d'exercer d'autres interventions comme la chirurgie oculaire. Des patients perdraient leurs spécialistes qui les suivent depuis des années.»
Là où le système actuel fonctionne parfaitement et gratuitement en clinique privée, il faut le préserver. Dans les régions où il n'y a pas de spécialistes en cliniques privées, les hôpitaux doivent assumer les traitements. C'est le cas par exemple à Gatineau alors que les patients doivent recevoir leurs injections en Ontario et payer en clinique. Il faut mettre fin à l'injustice des frais accessoires, mais en gardant en tête le bien-être des patients. Les patients atteints de dégénérescence maculaire sont très âgés et la solution n'est certainement pas de transférer tous les traitements vers les hôpitaux alors que ceux-ci sont confrontés régulièrement à toutes sortes d'épidémies. Telle est la position de l'AQDM.
SOURCE : ASSOCIATION QUEBECOISE DE LA DEGENERESCENCE MACULAIRE (AQDM)

André Lavoie, directeur général
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