Faire de la santé globale des jeunes en centres jeunesse une priorité - Recommandations pour un accès à des soins infirmiers sécuritaires et adaptés
MONTRÉAL, le 8 juin 2016 /CNW Telbec/ - Les jeunes hébergés en centres jeunesse sont en droit de recevoir des services qui répondent à leurs besoins, tant psychosociaux que physiques ou mentaux. Un article de la journaliste Katia Gagnon « La santé physique négligée », paru hier dans La Presse+, fait état d'un manque de suivi sur le plan physique pour ces jeunes vulnérables que l'on pourrait mieux protéger et accompagner. « Voici une autre situation dans laquelle l'expertise infirmière doit être mise à profit pour favoriser un meilleur accès aux soins de santé », soutient la présidente de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), Lucie Tremblay. « L'équipe de soins doit être composée de façon à répondre adéquatement aux besoins de cette clientèle, tel que mentionné dans notre prise de position sur la ʺ Prestation sécuritaire des soins infirmiers ʺ », a-t-elle ajouté.
Une situation préoccupante suivie de près
À l'automne 2013, le Comité d'inspection professionnelle (CIP) de l'OIIQ a décidé d'inclure aux programmes annuels d'inspection 2014-2015 et 2015-2016 des visites d'infirmières exerçant dans les centres jeunesse du Québec. Les infirmières de dix centres ont ainsi été inspectées entre septembre 2014 et mars 2016. Le CIP a étudié les rapports découlant de ces visites et a émis des recommandations à l'intention de l'ensemble des infirmières, ainsi que des commentaires aux gestionnaires de ces centres sur les aspects organisationnels qui influencent la qualité de la pratique infirmière et la sécurité des soins. Ces commentaires visaient notamment à garantir une évaluation de la santé physique et mentale des jeunes par une infirmière dès leur admission dans le centre, à assurer une présence infirmière suffisante qui permette un plein exercice du champ de compétences, à faire en sorte que les jeunes puissent bénéficier de cette expertise infirmière, et à améliorer le transfert d'informations entre l'équipe psychosociale et les infirmières pour une meilleure prise en charge de la santé de ces jeunes.
Que faire en cas de fugue?
L'inspection professionnelle a révélé que les infirmières ne sont pas toujours avisées des fugues ou des retours de fugues. Dans certains centres jeunesse, les procédures liées à ces retours ne précisent pas le rôle des infirmières et ne prévoient de leur part aucune évaluation de la santé physique et mentale du jeune. Des recommandations ont donc été émises à cet effet par le CIP.
Il faut cependant noter que certains centres inspectés se sont distingués par des dispositifs exemplaires, inspirés des meilleures pratiques : un leadership infirmier fort, une structure organisationnelle adaptée aux besoins des jeunes, et une collaboration interprofessionnelle accrue. Cela démontre la possibilité pour les infirmières d'exercer leurs compétences à leur plein potentiel dans ces milieux, lesquels doivent prévoir un suivi de proximité adapté à la situation de ces jeunes, qui composent déjà avec une réalité quotidienne complexe.
À propos de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
L'OIIQ est le plus grand ordre professionnel dans le domaine de la santé au Québec. Il est régi par la Loi sur les infirmières et les infirmiers et par le Code des professions. L'OIIQ est également guidé par ses valeurs de gouvernance que sont la confiance, la bienveillance, le respect et l'équité. Au 31 mars 2016, il comptait 74 000 membres et quelque 15 000 étudiants immatriculés. Sa mission est d'assurer la protection du public par et avec les infirmières et infirmiers tout en veillant à l'amélioration de la santé des Québécois. L'OIIQ a également pour mandat de promouvoir une pratique infirmière de qualité et de contribuer au maintien des compétences des infirmières et des infirmiers.
SOURCE Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
et entrevues : Colette Ouellet, Directrice des communications, OIIQ, 514 604-2298, [email protected] ; Karina Sieres, Conseillère, Relations publiques, OIIQ, 514 935-2501, poste 400, 514 895-1987 (cellulaire), [email protected]
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