Épisode de TRAUMA diffusée le 20 mars dernier : une opportunité de parler d'allergies
MONTRÉAL, le 27 mars 2013 /CNW Telbec/ - L'épisode de Trauma, diffusé sur les ondes de Radio-Canada le 20 mars dernier, présentait une scène dans laquelle un des personnages se retrouvait en crise anaphylactique après avoir ingéré des noix. En désespoir de cause et en l'absence de son auto-injecteur, le personnage s'est jeté dans l'eau froide pour tenter de stopper la crise… Heureusement pour lui, l'histoire s'est bien terminée…
« Depuis la diffusion de cet épisode, des patients, des infirmières et des parents se demandent si le fait de se jeter à l'eau, comme l'a fait le personnage, pourrait s'avérer un traitement de rechange approprié. Devant la pluie de questions soulevées, il nous est apparu important de faire la mise au point suivante», a indiqué le président de l'AAIQ, Dr Rémi Gagnon.
« Plusieurs éléments de la scène étaient compatibles avec les risques de réactions graves : le personnage n'avait pas vérifié le contenu de la nourriture avant de commencer à manger et son auto-injecteur était introuvable lorsque se sont manifestés les premiers symptômes de la crise d'allergie. Une scène très représentative de la réalité quotidienne pour plusieurs d'entre nous, car la réaction est habituellement rapide après l'ingestion et peut être très sévère, voire mortelle. Même si le principe physiologique invoqué par la manœuvre du personnage existe, cette manœuvre désespérée n'est pas le traitement approprié en cas de crise anaphylactique grave, particulièrement lors de manifestations pulmonaires telles que présentées dans cet épisode », a-t-il poursuivi.
Rappelons que l'anaphylaxie peut être causée par les allergies alimentaires, mais aussi par le venin d'insectes, par des médicaments et par plusieurs autres agents allergènes. « Au cours des dernières années, nous n'avons pas ménagé les efforts pour rappeler à la population que l'épinéphrine, contenue dans les auto-injecteurs, est le seul traitement à prioriser en cas d'anaphylaxie. Malheureusement, les études récentes dénotent encore des lacunes dans la manière d'utiliser les auto-injecteurs et un certain laxisme pour la prévention des contacts avec les substances allergènes. Malgré les messages de prévention, trop de personnes allergiques oublient d'avoir avec elles et en tout temps leur auto-injecteur. Elles prennent ainsi des risques inutiles», a rappelé Dr Gagnon.
SOURCE : Association des allergologues et immunologues du Québec (AAIQ)
Source : Dr Rémi Gagnon, président
Association des allergologues et immunologues du Québec (AAIQ)
Information : Gisèle Painchaud
Téléphone : 514 350-5101
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