Entente sur des solutions porteuses pour améliorer l'accès aux soins

MONTRÉAL, le 25 mai 2015 /CNW Telbec/ - La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) reconnaît, et ce, depuis longtemps, l'importance d'améliorer l'accès aux services médicaux de première ligne.  C'est dans cet esprit qu'elle n'a pas hésité à mettre de l'avant de nombreuses solutions porteuses au cours des dernières années afin, justement, d'améliorer cet accès.  D'ailleurs, pas plus tard qu'en mars dernier, elle rendait publique une série de solutions alternatives au projet de loi 20 qui, elles, garantissent, aux yeux des médecins de famille, des résultats probants sur le plan de l'accès.  Ces solutions, en gros, étaient les suivantes :

Pratique en cabinet et en CLSC
Encourager la pratique en cabinet et en CLSC par l'abolition progressive de l'obligation pour les médecins de famille de travailler en milieu hospitalier. Aujourd'hui, au Québec, 40 % des activités des médecins de famille se déroulent à l'hôpital, tandis que dans les autres provinces, les omnipraticiens y consacrent plutôt environ 20 % de leur temps. Il est nécessaire d'inverser cette tendance à l'hospitalocentrisme, notamment en abolissant les activités médicales particulières (AMP) au cours des années à venir.

L'accès adapté
Mettre en place, dans toutes les cliniques, l'accès adapté : un réaménagement de l'horaire des médecins qui permet notamment les rendez-vous urgents de dernière minute. Avec la mise en œuvre graduelle de cette méthode de travail, les patients pourront désormais obtenir rapidement un rendez-vous avec leur médecin de famille.

La collaboration interprofessionnelle
Instaurer un système de réelle collaboration entre les professionnels de la santé dans les cliniques médicales, par exemple, les médecins de famille seront entourés d'infirmières, de psychologues, de travailleurs sociaux, d'ergothérapeutes et d'autres intervenants au sein d'une même clinique.

Les supercliniques
Créer une centaine de supercliniques destinées à désengorger les urgences. Ces cliniques regrouperaient, en ajout aux médecins de famille, des médecins spécialistes, des infirmières et d'autres professionnels de la santé. Elles disposeraient, en outre, d'équipement d'imagerie médicale et de laboratoire. La mise sur pied de telles cliniques, aux heures d'ouverture élargies, permettrait l'accès à un médecin de famille rapidement pour une consultation semi-urgente.

L'informatisation
Procéder à l'informatisation des dossiers médicaux. La technologie est prête. Des médecins ont déjà pris l'initiative d'informatiser les dossiers de leurs patients. Résultat ? Une meilleure efficacité : un gain important en productivité et une diminution des risques d'erreur.

Prendre plus de patients
La FMOQ s'engage à inciter les médecins de famille à prendre davantage de patients à leur charge, tout en préservant une relation humaine et de qualité avec tous leurs patients. Sans exiger d'aucune manière des ressources financières supplémentaires autres que celles qui sont déjà engagées par l'État, la FMOQ s'engage à tout mettre en œuvre pour que la prise en charge de nouveaux patients soit une priorité absolue pour ses membres.

« À la suite de notre passage en commission parlementaire, des discussions avec les autorités gouvernementales ont été entreprises afin que de véritables conditions gagnantes soient mises en place vers l'atteinte de notre objectif commun : une amélioration notable de l'accès aux médecins de famille.  Après de longues et intenses discussions, c'est avec une satisfaction certaine que nous en sommes arrivés dans les derniers jours à conclure une entente qui permettra non seulement d'améliorer l'accès aux médecins de famille, mais aussi de moderniser et d'adapter l'organisation des soins de première ligne aux besoins de la population et aux années 2000.  On parle d'une entente qui concrétise, entre autres, un important virage vers la valorisation du travail essentiel des médecins de famille dans la communauté, et ce, pour le plus grand bénéfice des patients », a déclaré le président de la FMOQ, le D^r Louis Godin.

Voici quelques faits saillants incontournables de l'entente qui, jumelés à l'arrivée importante en pratique de nouveaux médecins de famille au cours des prochaines années et à l'adoption plus généralisée d'une pratique comme l'accès adapté, devraient nous permettre d'améliorer l'accès aux soins de première ligne et d'atteindre la cible ambitieuse de voir 85  % des Québécois inscrits auprès d'un médecin de famille d'ici 2018 :

Reconnaissance de la prise en charge et du suivi de patients comme activité médicale particulière (AMP) au même titre que les autres secteurs de pratique admissibles, à l'exception de l'urgence qui demeure prioritaire. Et surtout, préalablement à un suivi conjoint FMOQ-MSSS satisfaisant pendant 12 mois de l'application de ce nouveau régime, la volonté clairement exprimée des deux parties d'éliminer progressivement les activités médicales particulières.

Engagement du MSSS à déployer tous les efforts nécessaires pour que l'environnement des médecins favorise l'inscription et le suivi des clientèles, peu importe le milieu de pratique. L'amélioration du soutien technique et administratif en CLSC et en UMF, l'accès à un dossier médical électronique, un meilleur accès aux consultations spécialisées et aux plateaux techniques, la révision de certaines modalités touchant le travail interprofessionnel et une simplification des demandes administratives sont des exemples précis à cet égard.

Création de nouveaux groupes de médecine de famille (GMF) et de groupes de médecine de famille réseau (GMF-R) selon une répartition adéquate élaborée après consultation auprès de la FMOQ.  Les GMF-R seront en quelque sorte les « supercliniques » qui constitueront un filet de sécurité pour les gens ayant besoin d'une consultation semi-urgente.

« Beaucoup d'éléments sont maintenant en place ou à venir prochainement pour que les Québécois aient accès à leur médecin de famille ou à un médecin de famille, au bon endroit et au bon moment. En fait, les pistes de solution présentées en mars dernier par la Fédération se retrouvent dans l'entente convenue. Nous sommes heureux que le gouvernement ait choisi la voie de la collaboration. L'adhésion et l'engagement des médecins de famille ne faisant aucun doute, nous sommes convaincus que les patients seront les grands gagnants de cette entente et que le projet de loi 20 ne sera qu'un lointain souvenir avant longtemps », a conclu le D^r Godin.

Syndicat professionnel représentant l'ensemble des médecins omnipraticiens du Québec, la FMOQ compte 8800 membres. Sa mission consiste à veiller aux intérêts professionnels et scientifiques de ses membres. Pour plus de renseignements sur la FMOQ, consultez son site Internet au www.fmoq.org

SOURCE Fédération des médecins omnipraticiens du Québec - FMOQ

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