Entente hors cour : déclaration de Sylvie Lalande
MONTRÉAL, le 22 sept. 2025 /CNW/ - Dans le cadre du dossier 500-17-111434-208 devant la Cour supérieure, une entente hors cour est intervenue entre les parties. À la suite de cette entente et de la publication de la déclaration de M. Pierre Fitzgibbon ce matin reproduite ci-bas, Mme Sylvie Lalande fait la déclaration suivante :
« Aujourd'hui, j'accueille la fin du litige m'opposant à M. Pierre Fitzgibbon et les excuses publiques qu'il m'offre.
Notre entente met fin à un contentieux démarré en 2019. Alors ministre de l'Économie et de l'Innovation, M. Fitzgibbon a tenu des propos et entretenu des questionnements sur mon indépendance et soulevé une apparence de conflit d'intérêts sur la base du fait que je siégeais sur les conseils d'administration de Québecor et Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD). J'ai entamé des procédures puisque M. Fitzgibbon a refusé de se rétracter et de s'excuser, quoique tout doute quant à l'absence de conflit d'intérêts à mon égard ait été rapidement démenti.
Les excuses publiques de M. Fitzgibbon me permettent aujourd'hui de tourner la page sur un épisode difficile de ma carrière d'administratrice de sociétés. Ces excuses permettent aussi d'atténuer les torts que ses déclarations m'ont causés.
Depuis plus de 25 ans, je siège sur différents conseils d'administration et sur des comités de gouvernance d'entreprise dont l'un des objets est la gestion des sources de conflits d'intérêts. Jamais ne me suis-je placée dans une situation s'apparentant, de près ou de loin, à un conflit d'intérêts.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont témoigné leur confiance et supportée depuis le début de cette affaire en 2019. Ce fut essentiel dans ma démarche.
Merci également à mes collègues des conseils de Québecor, de Groupe TVA et, antérieurement, de CRCD, et merci à toutes les personnes assignées à témoigner pour leur disponibilité. »
Déclaration de M. Pierre Fitzgibbon
« Depuis quelques années, je suis en litige avec Mme Sylvie Lalande. Aujourd'hui, nous avons décidé d'y mettre fin.
En 2019, à titre de ministre de l'Économie et de l'Innovation du Québec, j'ai été impliqué dans le projet de relance de Groupe Capitales Médias (GCM). Ce projet a fait l'objet d'une couverture médiatique entre autres parce qu'il engageait un débat sur la pérennité de l'industrie des médias écrits. Dans ce contexte, j'ai effectué plusieurs interventions publiques et répondu candidement aux interrogations des médias. Notamment, j'ai exprimé publiquement ma surprise et ma déception quant au refus initial de Desjardins de participer au financement du projet de relance de GCM. En réponse à certaines questions des journalistes, j'ai également exprimé que le cumul des fonctions de Mme Sylvie Lalande au sein des conseils d'administration de Québecor et de Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD) soulevait une apparence de conflit d'intérêts pour les enjeux reliés au dossier GCM. Or, suivant mes déclarations, Desjardins et Mme Lalande m'ont informé que Mme Lalande n'a jamais été impliquée, directement ou indirectement, dans le dossier GCM, que les mesures en place chez Desjardins et CRCD respectaient les normes de bonne gouvernance et qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts.
Je tiens à présenter mes excuses à Mme Lalande, une administratrice d'expérience, pour les inconvénients que mes propos et mon questionnement ont pu lui causer dans les circonstances.
Afin d'éviter des coûts supplémentaires à la charge de l'État et des honoraires d'avocats ainsi que de libérer des ressources judiciaires, j'ai accepté de verser un don de 10 000 $ à une organisation choisie par Mme Lalande qui promeut une plus grande participation des femmes à la vie politique soit Groupe femmes, politique et démocratie. »
Les deux parties confirment également qu'il n'y aura pas d'autre commentaire ou entrevue à ce sujet.
SOURCE Sylvie Lalande

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