En 2008, huit travailleurs sont morts après être tombés - Un laveur de vitres
fait une chute mortelle du 20e étage: la CSST constate des méthodes de
travail dangereuses
MONTRÉAL, le 9 déc. /CNW Telbec/ - L'installation déficiente d'un câble électrique ainsi que de mauvaises directives ont causé le décès de M. André Laroche. Les lacunes de supervision amènent les travailleurs à négliger le port des équipements de protection individuels.
À la suite de l'enquête sur cet accident survenu le 18 août 2009, la CSST rappelle que le port d'équipements de protection individuels, notamment le harnais de sécurité, permet de prévenir des accidents graves lors de travaux en hauteur. En 2008, au Québec, plus de 4 000 travailleurs ont fait une chute et huit en sont morts.
Chute d'un 20e étage
Le 18 août 2009, des laveurs de vitres de chez Mon Laveur de Vitres procèdent au raccourcissement d'une console sur roues servant à retenir la plateforme afin de permettre son installation dans un espace restreint sur le toit du 20e étage d'un édifice. Cette opération s'effectue alors que la console est en bordure du vide et que les câbles électriques et de suspension sont attachés à l'extrémité de celle-ci. Le poids des câbles fait basculer la console dans le vide. Le contremaître qui tente de la retenir est entraîné et décède à la suite d'une chute de 20 étages.
Mieux identifier les dangers
L'enquête a permis à la CSST de retenir trois causes expliquant l'accident. D'une part, la décision d'attacher un câble électrique sur la poutre avant de la console a rendu cette dernière incontrôlable lors du démontage. D'autre part, les directives du contremaître pour raccourcir les consoles mal installées ont mis ce dernier en danger. De plus, des lacunes de supervision ont amené les travailleurs à négliger le port des équipements de protection individuels.
La CSST considère que la compagnie Mon Laveur de Vitres a agi de façon à compromettre la sécurité des travailleurs. En conséquence, un constat d'infraction lui a été délivré. Pour ce type d'infraction, l'amende peut varier de 5 000 $ à 20 000 $ pour une première offense et de 10 000 $ à 50 000 $ en cas de récidive.
La CSST interdit le lavage de vitres
À la suite de cet accident, la CSST a interdit tout travail de lavage de vitres nécessitant l'utilisation d'installation temporaire. La CSST a autorisé la reprise des travaux après s'être assurée que les travailleurs avaient reçu la formation adéquate pour utiliser ce genre d'installation.
Mesures préventives
La CSST rappelle aux employeurs l'importance de mettre en place des mesures de prévention, telles l'utilisation d'équipement adéquat, la formation des travailleurs et la supervision des lieux de travail.
La CSST a produit un guide toujours d'actualité "Laver les vitres en toute sécurité". On y explique les responsabilités de l'employeur et du travailleur en la matière. Il est disponible gratuitement sur le site Web de la CSST au www.csst.qc.ca de même que dans tous les bureaux régionaux.
Prévenir les chutes : une priorité pour la CSST
Pour éviter qu'un tel accident ne survienne à nouveau, la CSST transmettra le rapport d'enquête aux comités paritaires de l'entretien d'édifices publics des régions de Montréal et de Québec.
La CSST informera également les locateurs de plateformes suspendues, de leur obligation de fournir des équipements avec tous les accessoires nécessaires ainsi que leur mode d'emploi.
Source: Danielle Dulude, communicatrice régionale Direction régionale de Montréal 3 - CSST Tél.: 514 906-3700
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Renseignements: Renseignements: Danielle Dulude, communicatrice régionale, Direction régionale de Montréal 3 - CSST, (514) 906-3700
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