Élections fédérales: L'APEM dévoile ses priorités pour aider la musique francophone à garder ses liens avec le public et à se rétablir
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L'Association des professionnels de l'édition musicale (APEM)30 août, 2021, 13:24 ET
MONTREAL, le 30 août 2021 /CNW Telbec/ - Alors que le secteur de la musique francophone est traversé par une crise sans précédent, l'APEM demande une continuité dans le soutien d'urgence et des investissements pour la relance, mais aussi des changements à la Loi sur la radiodiffusion et à la Loi sur le droit d'auteur.
«Le spectacle est un pilier du secteur de la musique francophone, il est fondamental de mettre en place tous les moyens afin de le soutenir. La pandémie a aussi révélé l'importance de pouvoir compter sur des revenus plus importants provenant d'autres sources, particulièrement de l'écoute en ligne. En contexte où le public développe de nouvelles habitudes, notre capacité à le rejoindre via les services de musique en ligne est déterminante», explique le directeur général de l'APEM, Jérôme Payette.
La part de marché de la musique québécoise au Québec est cinq fois moins élevée en ligne, environ 9% des écoutes, que dans l'environnement traditionnel où elle représente 50% des ventes de disques. À la radio, la musique francophone a une bonne visibilité grâce aux quotas de 65% tandis que les services de musique en ligne n'ont aucune obligation de mettre en valeur notre musique. D'une manière similaire aux radios, les services de musique en ligne devraient être tenus de mettre en valeur la musique canadienne et francophone, de contribuer au financement de Factor et de Musicaction, en plus de partager des informations sur leurs activités avec le CRTC.
Il est donc prioritaire de mettre à jour la loi sur la radiodiffusion afin qu'elle s'applique à l'ensemble des entreprises qui diffusent de la musique au Canada, incluant les médias sociaux. «YouTube représente 49% des diffusions de musique en ligne au Canada. Si l'entreprise échappe à la loi, il sera pratiquement impossible de réglementer les autres services tels que Apple Music, Spotify, etc. De plus, cela donnerait des arguments supplémentaires aux radios traditionnelles, qui demandent déjà à être déréglementées. Or, notre secteur ne peut pas encaisser une déréglementation, il faut niveler par le haut», explique Jérôme Payette.
La musique francophone demande simplement la continuation du système canadien de radiodiffusion d'une manière adaptée à l'environnement d'aujourd'hui. Afin que notre musique continue à rejoindre le public, il est particulièrement important que l'on demande aux services de musique en ligne de la mettre en valeur dans ses outils de recommandation, qui ne sont actuellement pas paramétrés pour les réalités du marché francophone en Amérique du Nord.
Une modernisation de la Loi sur le droit d'auteur est également prioritaire. Elle doit permettre aux détenteurs de droits de toucher davantage de revenus, et le rétablissement du régime de copie privée constitue le moyen le plus efficace d'y parvenir rapidement. D'autres modifications à la Loi sur le droit d'auteur sont également nécessaires telles que la responsabilisation des intermédiaires internet, l'extension de la durée de protection, ainsi que la limitation ou l'abolition de certaines exceptions.
À propos de l'APEM
L'Association des professionnels de l'édition musicale (APEM) représente les éditeurs musicaux francophones au Canada. Ses membres représentent environ 830 maisons d'édition comportant 400 000 œuvres musicales.
À propos de l'édition musicale
Les éditeurs musicaux sont les professionnels de la gestion des œuvres musicales et du développement de la carrière des créateurs. On dit qu'ils sont aux auteurs-compositeurs et à leurs œuvres ce qu'un gérant est à un interprète. Les activités éditoriales génèrent des revenus dans tous les contextes où nous pouvons utiliser de la musique (concerts, enregistrements sonores, réinterprétations, productions audiovisuelles, Web, jeux vidéo, etc.).
SOURCE L'Association des professionnels de l'édition musicale (APEM)

Jérôme Payette, Directeur général, 514 525-046, poste 1, [email protected]
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