MONTRÉAL, le 9 sept. 2012 /CNW Telbec/ - Vingt-six jours après qu'on en lui a fait la demande , CTV a finalement diffusé une première annonce télévisée qui dénonce la volonté de sa société mère de contrôler une part encore plus grande du secteur canadien de la radio- et de la télédiffusion.
Il y a un peu plus d'un mois, le site Web et la campagne d'information publique « ditesnonabell.ca » ont été lancés; ils visaient à sensibiliser davantage le public à propos de la concentration des pouvoirs et d'autres problèmes de politiques publiques liés à la proposition d'acquisition d'Astral Media inc. par Bell Canada.
Par le biais des chaînes de télévision, des stations de radio et des journaux nationaux, ainsi que d'une campagne d'information en ligne, la coalition a présenté à des Canadiens de tous horizons les faits véridiques à propos de cette transaction. Jusqu'à maintenant, plus de 55 000 Canadiens ont visité le site Web ditesnonabell.ca pour marquer leur opposition à la transaction proposée, en envoyant des courriels aux décideurs à Ottawa et en signant une pétition en ligne.
Le 14 août, la coalition a demandé à utiliser l'espace publicitaire de CTV (qui comptait parmi plusieurs chaînes de télévision canadiennes contactées) afin d'y diffuser une publicité payée en bonne et due forme. Les annonces ont été produites en anglais et en français, et soumise à l'examen et à l'approbation des Services Telecaster du Bureau de la télévision du Canada, comme le veut la tradition. Les annonces approuvées ont ensuite été fournies aux télédiffuseurs. Au cours des dernières semaines, les annonces d'intérêt public « ditesnonabell.ca » ont été vues par les spectateurs de presque tous les réseaux de télévision canadiens… mais pas sur les chaînes de CTV.
Les téléspectateurs de SRC, RDI, TVA, LCN, CBC, CBC News Network, Global TV et Sun News ont tous eu l'occasion d'entendre les messages publics s'opposant à la transaction proposée.
Malgré les efforts continus, cette annonce n'a pas été vue par l'auditoire de CTV - jusqu'à aujourd'hui, à la veille même de l'audience historique de demain du CRTC. Comme tout le monde le sait, CTV (qui se veut la chaîne de télévision « la plus regardée au Canada »), est une division de Bell Media (qui se veut « la principale entreprise canadienne de services multimédias et détient une participation importante dans la télévision, la radio et les plateformes numériques »).
Dans sa politique sur la « diversité des voix », le CRTC stipule ceci : « Compte tenu de la tendance aux fusions et de leurs effets non négligeables sur la diversité des voix, il est nécessaire de préserver une pluralité de propriété au sein de l'élément privé pour maximiser la diversité des voix au sein du système canadien de la radiodiffusion. »1 Le CRTC a fait observer qu'en vertu de la Loi sur la radiodiffusion, la programmation offerte par le système canadien de radiodiffusion devrait, « dans la mesure du possible, offrir au public l'occasion de prendre connaissance d'opinions divergentes sur des sujets qui l'intéressent »2.
Dans des communications écrites transmises au CRTC, de nombreux intervenants qui doivent s'exprimer durant la semaine d'audiences ont donné des exemples de tentatives passées de Bell Canada de contrôler le contenu du marché de la radio- et de la télédiffusion, ainsi que la distribution. Nombreux sont ceux qui pensent que cette situation ne peut que s'aggraver si l'on autorise Bell Canada à accroître sa domination et son contrôle du marché.
Si le CRTC, le Bureau de la concurrence et le gouvernement fédéral approuvent la transaction proposée, Bell Canada contrôlera :
- 42 % des revenus générés par les émissions de télévision des chaînes commerciales privées au Canada;
- 45 % de l'auditoire de la télévision anglophone;
- 35 % de l'auditoire de la télévision francophone;
- 79 chaînes de télévision, 107 stations de radio et plus de 100 sites Web, soit deux fois plus que son principal concurrent;
- 38 % des revenus totaux générés par la publicité à la télévision et 31 % des mêmes revenus générés par les programmes de radio; pour ce qui est des ventes à terme nationales, 40 % et 38 % de ces revenus, respectivement.
Les Canadiens que cela préoccupe peuvent continuer d'affirmer leur opposition à la transaction en visitant le site Web www.ditesnonabell.ca et en envoyant des courriels, sur ce site, aux ministres canadiens du Patrimoine et de l'Industrie, au Bureau de la concurrence, au CRTC et aux députés.
À propos de ditesnonabell.ca
La campagne d'information et le site web DitesnonaBell.ca sont l'initiative de Canadiens préoccupés par l'augmentation de la propriété sur le marché canadien des médias. Nous sommes opposés à l'acquisition possible d'Astral Media inc. par Bell Canada pour un montant de 3,38 milliards de dollars. Nous tenons à informer le public et les organismes de règlementation à propos des risques associés à une telle fusion. Nous demandons au Bureau de la concurrence, au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et au gouvernement du Canada d'empêcher cette transaction.
____________________________________________________
1 http://www.crtc.gc.ca/fra/archive/2008/pb2008-4.htm (point 17)
2 http://www.crtc.gc.ca/fra/archive/2008/pb2008-4.htm (point 22)
SOURCE : DitesNonABell.ca
Renseignements : Lyla Radmanovich
[email protected]
514.843.2336
Partager cet article