Destruction des vestiges archéologiques sous l'échangeur Turcot
Le MTQ démontre plus de respect pour le béton que pour l'histoire
MONTRÉAL, le 15 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Le ministère des Transports persiste dans sa décision de raser complètement l'important site archéologique découvert dans le cadre des travaux pour la construction de l'échangeur Turcot. D'intéressants vestiges de ce qu'on appelait le Village des Tanneries ont été découverts, permettant de connaitre un autre visage de la ville de Montréal. Pour Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire, raser le site est désastreux pour le patrimoine et la mémoire de la ville de Montréal.
« J'ai pratiqué l'archéologie dans une autre vie, une décision comme celle-ci, prise aussi cavalièrement et au nom du béton, me sidère. Le Village des Tanneries témoigne du mode de vie des artisans montréalais, des origines de St-Henri. Si c'était un manoir bourgeois qu'on avait découvert, est-ce que la décision serait la même? J'en doute. On semble accorder moins d'importance à l'histoire populaire de Montréal qu'à celle des élites. Une décision aussi expéditive est un affront à l'histoire de Montréal, et à tous les gens qui ont à cœur leur patrimoine », déplore le porte-parole.
Il rappelle que la construction d'un nouvel échangeur aura des répercussions importantes pour la population de ce quartier populaire. Maisons expropriées et démolies, les désagréments de plusieurs années de construction et à long terme, une pollution atmosphérique omniprésente provoquée par la circulation automobile. « La destruction de ce site archéologique pour faire de la place à un collecteur d'eaux usées constitue un manque de respect pour la population de St-Henri qui vivra avec tous les problèmes provoqués par cet échangeur».
Québec solidaire demande au ministère des Transports de revenir sur sa décision et de trouver une autre solution, avec les acteurs concernés. « Il est important que toutes les parties s'assoient à la même table pour trouver un compromis respectueux des gens de St-Henri. La destruction totale est loin d'être la seule solution envisageable», termine M. Fontecilla.
SOURCE Québec solidaire
Eve-Marie Lacasse, Responsable des communications, 514-625-7431 ou [email protected]
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