Des coupures financières qui cachent une volonté gouvernementale de transférer tous les enfants de 4 ans vers la maternelle à temps plein
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Conseil québécois des services de garde éducatifs à l'enfance (CQSGEE)18 mars, 2013, 14:45 ET
QUÉBEC, le 18 mars 2013 /CNW Telbec/ - Le Conseil québécois des services de garde éducatifs à l'enfance (CQSGEE), représentant patronal national des centres de la petite enfance et des bureaux coordonnateurs, croit que les coupures financières annoncées la semaine dernière par la ministre de la Famille, madame Nicole Léger, camouflent bien mal la volonté du gouvernement Marois de déplacer tous les enfants de 4 ans vers la maternelle à temps plein.
Tout d'abord, rappelons les faits. Jeudi dernier, lors d'une conférence de presse conjointe entre le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et le ministère de la Famille, nous apprenions que 1200 enfants de 4 ans provenant de milieux défavorisés seront admis à la maternelle à temps plein à compter de l'automne prochain et que ce chiffre grimpera rapidement à 8000. Quelques heures plus tard, madame Léger apprend aux représentantes du CQSGEE que le ministère de la Famille procédera à des coupures budgétaires à partir d'un nouveau barème de financement touchant directement les enfants de 4 ans…. Vous en conviendrez, il est assez difficile de présumer qu'il n'existe aucun lien entre ces deux annonces.
« Les intentions du gouvernement Marois sont claires. Tout porte à croire qu'il existe une volonté manifeste de diriger les enfants de 4 ans vers l'école plutôt que vers les CPE » a mentionné Sylvie Gingras, présidente du CQSGEE.
La situation est plus qu'inquiétante. Comment le gouvernement du Québec peut prétendre travailler pour l'avenir ses enfants alors qu'il impose des mesures irréfléchies pour lutter contre le décrochage scolaire? Madame Marois, il est évident que ce n'est pas en forçant, de manière déguisée, la fréquentation de la maternelle aux enfants de 4 ans que vos buts seront atteints. En effet, ces enfants ont plutôt besoin d'un milieu de vie pour développer leurs habiletés en vue d'atteindre la maturité scolaire qui se mesure selon les facteurs suivants : santé physique et bien-être, compétence sociale, maturité affective, développement cognitif et langagier, habiletés de communication et connaissances générales. Les services de garde subventionnés qui ont, faut-il le rappeler, été créés par vous-même, sont des milieux de vie fonctionnels et adéquats pour le développement des enfants et pour l'acquisition des habiletés complexes dont ils ont besoin pour se préparer à la vie.
« Madame Marois, comment pouvez-vous, sans consultation préalable auprès des parents, des spécialistes du développement des enfants et des experts du réseau des services de garde du Québec, vous engagez dans un mouvement aussi illogique qu'empreint d'hypocrisie? Ici au CQSGEE, nous croyons plutôt qu'il faut envisager d'offrir, dans le réseau des services de garde, la gratuité universelle en milieu défavorisé » ajoute madame Gingras, présidente du CQSGEE.
En terminant, le CQSGEE rencontrera les CPE / BC du Québec ce jeudi. Tous les tenants et aboutissants de cet épineux dossier seront alors évalués. Des mesures visant à forcer le gouvernement Marois à renverser ses décisions incompréhensibles pourront donc y être prises.
La mission du Conseil québécois des services de garde éducatifs à l'enfance (CQSGEE) est de représenter les intérêts collectifs de ses membres actifs (centres de la petite enfance et bureaux coordonnateurs) ainsi que promouvoir et soutenir l'amélioration continue de la qualité des services de garde éducatifs. Pour réaliser sa mission, le CQSGEE assure la communication, la consultation, la formation et l'information de manière constante et transparente avec ses membres actifs.
SOURCE : Conseil québécois des services de garde éducatifs à l'enfance (CQSGEE)

Annie Dufour
Coordonnatrice | Communications, activités et évènements spéciaux
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