Dépôt d'un rapport minoritaire par la 2e opposition
"Il n'est pas normal que pas même une virgule ne change au budget"
MONTRÉAL, le 24 janv. /CNW Telbec/ - Après une semaine passée en commission ad hoc à délibérer sur le budget, les membres de cette commission, en majorité de conseillers d'Union Montréal, entendent tout de même recommander au conseil de ville d'adopter le budget sans autre formalité. La 2e opposition a déposé aujourd'hui un rapport minoritaire demandant des ajustements au budget 2010. "Il n'est pas normal, après avoir entendu les requêtes légitimes des citoyens et des élus, que pas même une virgule ne change au budget. C'est à se demander si tout cela n'est qu'une mascarade. Nous questionnons le processus et le vrai rôle que doit jouer cette commission. J'espère qu'il n'en ira pas de même pour toutes les commissions cette année", a affirmé Josée Duplessis, leader de la 2e opposition et conseillère de De Lorimier.
Le rapport minoritaire qu'a déposé Projet Montréal reflète les demandes que le parti avait mises de l'avant en décembre dernier : "Pour appuyer le budget nous avions énoncé trois conditions, fort raisonnables. Cela n'a pas changé : ne pas couper dans les PTI d'arrondissement, geler le prix de la CAM et indexer les revenus des arrondissements. Nous avons même proposé au maire une façon d'augmenter ses revenus avec une taxation sur le stationnement plus équitable, capable dans un premier temps d'aller chercher 135 M$ dès la première année. Avec un taux de taxation de 5,6%, il faut absolument que ce budget donne aux familles des raisons de rester sur l'île. Ne passons pas à côté de l'essentiel", a repris Marc-André Gadoury, conseiller de ville pour le district Étienne-Desmarteau.
La 2e opposition considère qu'il est encore temps pour le maire de décider d'agir pour le bien de ses concitoyens : "Il est vrai que les journées à venir seront difficiles et longues, mais toutes ces discussions devraient, nous l'espérons, permettre au maire d'apporter les ajustements nécessaires. Faisons un vrai exercice démocratique et choisissons ce qu'il y a de mieux pour la population", a conclu Peter McQueen, conseiller de ville de Notre-Dame-de-Grâce et porte-parole en matière de finances pour la 2e Opposition.
Voici les amendements proposés dans le rapport minoritaire de la 2e opposition :
R-1
Considérant que le conseil d'administration de la STM a adopté une
nouvelle grille tarifaire qui a fait passer le prix de la CAM de 68,50 $
à 70 $ et celle à tarif réduit de 37 $ à 38,75 $, le 1er janvier 2010,
une dixième hausse de tarif en neuf ans;
Considérant que le transport en commun est un des outils les plus
efficaces pour lutter contre l'augmentation des gaz à effet de serre, le
transport routier formant 33% des émissions de GES annuellement;
Que la Ville exige de la part de la STM un décret du gel de la grille
tarifaire de 2009 afin d'encourager de nouveaux usagers à utiliser
les services de transport en commun et aux usagers actuels de
continuer à le faire.
R-3
Considérant qu'il est prévu de réduire les PTI d'arrondissements de 40 %,
et que cette réduction représente à peine 10 % du PTI total de la Ville;
Que les prévisions budgétaires du programme triennal
d'immobilisations 2010 - 2012 de la Ville de Montréal soient
adoptées sans cette réduction de 40 %.
R-15
Considérant que la Société de gestion Marie-Victorin a perdu sa
principale raison d'être depuis la rétrocession de ses équipements
scientifiques à la Ville en 2003; qu'elle est entièrement financée par la
Ville; qu'elle finance des activités tenues aux Muséums Nature qui
pourraient très bien être effectuées par ces derniers; qu'elle a des
frais de gestion représentant près de la moitié des contributions de la
Ville; que la gestion par le Conseil de ville d'un budget distinct
d'aussi faible envergure (~20 000 $ par année) entraîne des
dépenses administratives disproportionnées;
Que l'administration rejette les prévisions budgétaires pour l'année
2010 de la Société de gestion Marie-Victorin; et que le Service des
finances en collaboration avec les Muséums Nature fassent, au cours
de l'année 2010, une évaluation sur la pertinence de maintenir leur
contribution financière à cette société à l'intention de la
Commission permanente du conseil municipal sur les finances, les
services administratifs et le capital humain.
R-21
Que l'Administration délègue à la Commission permanente du conseil
municipal sur les finances, les services administratifs et le capital
humain le soin de clairement définir les critères de répartition de
l'enveloppe de 12 millions $ destinés aux arrondissements.
R-28
Considérant que le processus actuel d'élaboration des budgets est
effectué à huis clos à l'extérieur de la Commission permanente du conseil
municipal sur les finances, les services administratifs et le capital
humain;
Considérant le délai extrêmement court (moins de deux semaines) qu'ont
les élus siégeant à la Commission ad hoc pour analyser les différents
documents budgétaires qu'ils doivent approuver, modifier ou rejeter;
Considérant la croissance exponentielle des dépenses que subit la Ville
de Montréal et qui nécessitent de réévaluer en profondeur les recettes et
les charges de la Ville;
Que l'Administration donne les moyens et le temps à la Commission
permanente du conseil municipal sur les finances, les services
administratifs et le capital humain, d'évaluer en public le futur
budget 2011 et d'en élargir son mandat afin qu'elle puisse évaluer
différents scénarios budgétaires et soumettre au conseil ses
recommandations budgétaires en fonction de différents taux de
taxation, incluant obligatoirement un scénario avec gel des taxes
foncières.
Renseignements: Militza Jean, attachée politique, 2e opposition, (514) 239-8612
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