Déclaration de Debbie Horrocks, présidente de l'Association des commissions
scolaires anglophones du Québec, de Sylvia Lo Bianco, vice-présidente de la
Commission scolaire English-Montréal et de Marcus Tabachnick, président de la
Commission scolaire Lester-B.-Pearson sur la solution proposée par le
gouvernement du Québec en réponse à la décision rendue par la Cour suprême
sur le projet de loi no 104
Nouvelles fournies par
Association des commissions scolaires anglophones du Québec02 juin, 2010, 16:47 ET
MONTRÉAL, le 2 juin /CNW Telbec/ -
Notre système scolaire public anglophone prépare chacun de nos élèves
pour un avenir valorisant et productif au Québec. Nous pensons que nous
sommes des partenaires importants pour ériger le Québec et les
communautés desservies. Il semble que le gouvernement ne partage pas
cette vision. Au nom de l'Association des commissions scolaires
anglophones du Québec (ACSAQ) et de ses deux plus importantes commissions
scolaires membres, English-Montréal and Lester-B.-Pearson, nous sommes
ici pour vous dire que nous sommes extrêmement déçus de la "solution" qui
a été présentée ce matin par le gouvernement libéral en réponse à la
décision rendue par la Cour suprême sur le projet de loi no 104.
Nous avons porté l'affaire devant la Cour suprême pour faire valoir que
le gouvernement du Québec a certaines obligations à l'égard de l'accès à
l'école anglaise et la responsabilité de nous fournir les moyens
nécessaires qui nous permettent de prospérer et d'étendre nos horizons.
Nous avons souligné que ces obligations et responsabilités pourraient
être respectées sans représenter aucune menace pour les protections
légitimes et nécessaires de la langue française au Québec. La Cour
suprême était du même avis que nous.
Malheureusement, il semble que le gouvernement du Québec n'a pas eu le
courage et le leadership nécessaires pour établir cet équilibre
honorable. Ce matin, nous nous attendons à ce que de plus en plus de
Québécois partagent notre colère et déception.
Le gouvernement a eu l'occasion de répondre au jugement de la Cour d'une
manière qui aurait permis aux écoles publiques anglophones du Québec
d'inscrire quelque 500 à 800 élèves additionnels par année.
Cela représente un réapprovisionnement pour le système scolaire
anglophone, tandis que pour le système scolaire francophone de près d'un
million d'élèves, cela ne demande quelques réductions modestes et faciles
à gérer. Une fois inscrits dans nos écoles, ces diplômés auront la chance
de maîtriser le français, de faire partie d'une des neuf commissions
scolaires anglophones où, en moyenne, 80 % des élèves terminent leurs
études chaque année-une cible que le gouvernement espère atteindre en
2020. Le gouvernement aurait pu respecter la décision du gouvernement,
tout en maintenant la protection nécessaire et légitime de la langue
française.
Toutefois, le gouvernement a choisi de répondre avec des sentiments
confus qui ont si souvent affligé les gouvernements du Québec en faisant
face aux réalités d'un Québec francophone et d'une minorité anglophone de
plus en plus frustrée.
Il ne fait aucun doute que notre système scolaire public anglophone,
avec ou sans l'appui et le leadership qu'il mérite du gouvernement,
prendra pour le présent et l'avenir la place qui lui revient dans la
société québécoise. Cela lui permettra de produire des diplômés
bilingues, prêts et enthousiastes à bâtir leur avenir ici. Ces diplômés
miseront sur la bonne foi de nos concitoyens francophones pour les
inclure dans cet avenir et ils continueront à espérer, comme nous,
que le gouvernement, un jour, se réjouira des occasions que ces diplômés
des écoles anglophones lui offriront. Aujourd'hui, le gouvernement n'a
pas réussi à offrir à ces diplômés l'équité, la clarté et la justice
qu'ils méritent.
Renseignements: Kimberley Hamilton, Directrice des communications et des projets spéciaux, (514) 849-5900, poste 225, (514) 919-3894 cell.
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