BEIJING, 20 décembre 2022 /CNW/ - SARS-CoV-2, le virus à l'origine de la COVID-19, mute constamment. Depuis le début de la pandémie, il y a trois ans, le virus a frappé le monde avec des visages différents : alpha, bêta, delta, gamma, puis omicron, emportant des millions de vies.
Wu Zunyou, épidémiologiste en chef au Centre de contrôle et de prévention des maladies de Chine, a déclaré samedi, lors d'une réunion annuelle, que si les dernières mesures annoncées par la Chine pour assouplir les restrictions avaient été prises au début de cette année, 866 000 à 1 million de personnes seraient mortes de la COVID en Chine continentale en 2022.
En novembre, lorsque la Chine a annoncé ses nouvelles politiques visant à assouplir une série de mesures rigoureuses afin de surveiller et de réduire la propagation de la COVID-19, le pays avait signalé plus de 5 000 décès causés par ce virus.
Le faible taux de mortalité, sur une population de 1,4 milliard d'habitants, n'a pas été facile à obtenir. Au cours des trois dernières années, de nombreux pays ont essayé d'abandonner des mesures plus strictes les uns après les autres, mais la Chine n'a pas emboîté le pas.
Au cours des trois dernières années, chaque fois qu'il y a eu une résurgence de la COVID-19, les gouvernements locaux ont tenté d'interrompre la transmission du virus le plus tôt possible, même si cela a entraîné un ralentissement temporaire de la mobilité sociale et des activités économiques.
Le pays a publié et mis à jour neuf versions du protocole de diagnostic et de traitement de la COVID-19, qui fournit des conseils pour contrôler la propagation de la COVID-19 et traiter rapidement les patients.
Une nouvelle édition sera bientôt publiée, a déclaré la semaine dernière Zhong Nanshan, célèbre spécialiste chinois des maladies respiratoires, lors d'une conférence sur la lutte contre Omicron organisée par l'université Sun Yat-sen, ajoutant que la nouvelle édition sera propice au développement économique sur la base d'une prévention active et d'un contrôle de la pandémie.
Toutes ces mesures basées sur la situation et la mutation les plus récentes du virus ont été introduites afin de contenir la propagation du virus d'une manière plus scientifique et ciblée, a déclaré la Commission nationale de la santé de Chine.
Un Omicron moins mortel
Les chercheurs ont découvert que la pathogénicité et la virulence d'Omicron avaient diminué par rapport aux souches précédentes de COVID-19.
Une étude menée par des chercheurs de l'université de Hong Kong dans la région administrative spéciale de Hong Kong et de l'université médicale de Hainan dans la province de Hainan dans le sud de la Chine, publiée dans la revue Nature le 21 janvier, a montré que la réplication et la pathogénicité du variant Omicron du SRAS-CoV-2 chez la souris sont atténués par rapport à la souche sauvage et aux variants alpha, bêta et delta.
Neeltje van Doremalen, chercheuse au Laboratoire de virologie du National Institute of Allergy and Infectious Diseases qui fait partie des National Institutes of Health des États-Unis, a émis un avis similaire en novembre dans la revue Science Advances. Les données ont montré qu'Omicron se reproduit à des concentrations inférieures à celles du Delta chez les macaques rhésus, ce qui réduit les maladies cliniques.
La prochaine décision de la Chine face à Omicron
Les chercheurs chinois sont optimistes quant à la situation, Omicron étant pour l'instant le virus dominant.
L'épidémiologiste Wu a déclaré que la proportion de cas graves et critiques de la maladie parmi tous les cas confirmés en Chine est passée de 16,47 % en 2020 à 3,32 % en 2021. Au 5 décembre 2022, il était de 0,18 %.
Zhang Wenhong, directeur du Centre pour les maladies infectieuses de l'hôpital Huashan de l'université de Fudan, basé à Shanghai, a déclaré lors d'une conférence qu'avec l'équilibre graduel du système immunitaire humain avec Omicron, il était peu probable qu'une souche plus contagieuse surgisse.
Il est « acquis » que la Chine sort de cette pandémie, et la tendance ne va pas s'inverser, a affirmé M. Wenhong, mais les personnes âgées et les autres groupes vulnérables ont encore besoin d'une protection adéquate, et il faut exhorter les personnes âgées à se faire vacciner.
Le gouvernement chinois a récemment publié un plan visant à accroître la vaccination des personnes âgées afin de mieux protéger ce groupe vulnérable.
Le plan prévoit des efforts pour accélérer l'augmentation du taux de vaccination chez les personnes âgées de 80 ans et plus, et aussi pour continuer à augmenter le taux de vaccination chez les personnes âgées de 60 à 79 ans.
Le 14 décembre, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré qu'il espérait que la pandémie de COVID-19 ne serait plus considérée comme une urgence mondiale l'année prochaine.
SOURCE CGTN
PERSONNE-RESSOURCE : Jiang Simin, +86-188-2655-3286, [email protected]
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