Cause Mary Kanavaros - Association des enseignantes et enseignants de
Montréal
MONTRÉAL, le 3 août /CNW Telbec/ - L'enseignante Mary Kanavaros a remporté une importante bataille à la Cour supérieure le vendredi 30 juillet 2010 lorsque l'honorable juge Danielle Richer lui a octroyé la somme de 234 011,87 $ en dommages dans une cause de diffamation contre les parents qui l'avaient poursuivie pour 155 000 $ en mai 2005.
La parents en cause, Hagop Artinian et Kathryn Rosenstein, avaient intenté une poursuite contre Mary Kanavaros, le directeur de l'école Roslyn Jim McMorran et la Commission scolaire English-Montreal, affirmant que Mary Kanavaros avait humilié leur fils. La cause s'est rendue au tribunal le 25 mars 2008 alors que les parents, représentés par Me Julius Grey, ont offert d'abandonner la cause moyennant une somme d'argent négligeable, sans admission de responsabilité de la part des défendeurs et avec la promesse de garder confidentielles les modalités de l'entente.
Mary Kanavaros a accepté à contrecœur d'abandonner la cause. Elle anticipait la chance de défendre sa réputation, mais tout en voulant retrouver la paix pour elle et ses collègues. Malheureusement, les parents ont choisi de quitter la salle et de diffamer sans attendre Mary Kanavaros auprès des médias comme si un jugement avait été rendu, affirmant que "même sans procès, ils s'étaient bien fait comprendre". "C'est une personne étiquetée et elle devra y penser deux fois avant d'agir à nouveau de façon non professionnelle."
Mme la juge Richer a estimé diffamatoires les commentaires des parents et que Mary Kanavaros avait été considérablement lésée par ces allégations contre elle.
En octroyant cette somme d'argent à Mary Kanavaros, Mme la juge Richer a inclus une somme de 25 000 $ en dommages-intérêts punitifs, soulignant que cette attaque volontaire, intentionnelle et malicieuse a été abondamment prouvée et qu'il importe de dissuader d'autres parents à se faire eux-mêmes justice.
Elle a poursuivi en disant que d'autres parents ont besoin qu'on leur tienne le même discours puisque des professionnels, dont les enseignants, mettent des années à bâtir leur réputation et qu'il suffit de quelques minutes sur les ondes de la télévision, sur Internet et dans les journaux pour détruire cette réputation.
Une Mary Kanavaros soulagée, pourra enfin, il est à espérer, commencer à panser ses plaies causées par cette malicieuse attaque contre sa réputation. La présidente de l'Association des enseignantes et enseignants de Montréal Ruth Rosenfield, qui a appuyé la poursuite judiciaire de Mary Kanavalos contre les parents, s'est dite très satisfaire du jugement dans la cause de Mary Kanavaros, au nom de cette dernière et de tous les effectifs enseignants. "Ce jugement amènera les parents à y penser deux fois ou même trois fois avant de s'en prendre à la réputation d'une enseignante ou d'un enseignant de façon aussi malicieuse", de souligner Mme Rosenfield. Elle félicite Mary Kanavaros pour son courage, ainsi que sa famille et ses amis pour leur soutien dans cette lutte, dont pourront tirer profit toutes les enseignantes et tous les enseignants. Elle félicite également les avocates de Mary, Me Martine L. Tremblay et Me Anastasia Flouris pour avoir soumis la preuve de façon aussi claire et catégorique. Elle fait également état du travail exemplaire de l'adjoint administratif de l'AEEM John Winrow, chargé du dossier, qui a épaulé Mary Kanavaros durant ces six dernières années depuis le tout début de cette cause.
"Il sera intéressant de voir si la couverture médiatique accordée à l'attaque des parents contre Mary sera la même pour la décision de la juge Richer", de dire Mme Rosenfield. "Ce ne serait que justice rendue si The Gazette et les autres journaux de CanWest, de même que CBC, CTV et CJAD, qui ont fait état de l'attaque au tout début, en fasse autant pour ce jugement. C'est à voir!"
Renseignements: Ruth Rosenfield, Présidente de l'AEEM, 514 777-4580
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