Budget 2015-2016 - « Un budget qui fait fi des conséquences sur les citoyens et l'économie du Québec » - Nicolas Marceau
QUÉBEC, le 26 mars 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Rousseau et porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, ainsi que le député de Sanguinet et porte-parole pour le Conseil du trésor, Alain Therrien, dénoncent le budget déposé aujourd'hui par le ministre des Finances, qui s'avère loin de l'équilibre et accentue l'austérité libérale. En fait, le gouvernement coupe massivement dans les services dès maintenant, mais ne propose rien pour la croissance économique, sinon des mesures promises pour plus tard.
« Nous sommes loin de l'équilibre lorsque, pour arriver à un solde budgétaire nul, on freine l'économie du Québec et on coupe sévèrement dans les services à la population. Nous sommes loin de l'équilibre lorsqu'on nous confirme une hausse du fardeau fiscal pour les familles et qu'on nous promet un allégement pour 2017 seulement. Nous sommes très loin de l'équilibre lorsqu'on procède à des coupes dramatiques en santé et en éducation. Nous sommes loin de l'équilibre lorsqu'on augmente l'impôt des très petites entreprises pour baisser celui des grandes », a déclaré Nicolas Marceau.
Loin de l'équilibre dans les dépenses : des coupes maintenant
« Un gel des dépenses en éducation et une augmentation d'à peine 1,4 % en santé, cela signifie des coupes massives à venir dans ces réseaux; on peut craindre qu'elles soient deux fois pires que celles imposées cette année. Si les Québécois pensaient que les coupes avaient fait mal l'an dernier, ils n'avaient rien vu. On devra faire face aux plus importantes coupes des 15 dernières années. Comment prétendre que l'éducation et l'enseignement supérieur sont essentiels à notre développement économique, alors qu'une augmentation de 30 millions seulement leur est consacrée? Visiblement, les familles de la classe moyenne et les plus vulnérables paient encore pour l'austérité libérale », a ajouté Alain Therrien.
Augmentation des dépenses en santé : plus de la moitié pour la rémunération des médecins
« Sur les 535 millions d'augmentation des dépenses en santé, plus de la moitié, soit 329 millions, est consacrée à la hausse de la rémunération des médecins. Que reste-t-il pour l'accessibilité aux soins, les patients, les professionnels de la santé ou les soins à domicile? Un maigre 200 millions, ce qui résultera en une baisse des services et de l'accessibilité aux soins pour les patients, les familles et les aînés du Québec », a poursuivi le député de Sanguinet.
Du côté de l'éducation, Alain Therrien note les compressions additionnelles de 67 millions dans le financement des universités, alors que celles-ci doivent déjà composer avec des coupes importantes.
Aucun plan de croissance économique
« Le budget confirme que l'économie est en panne, tout comme la création d'emplois et les investissements privés. La croissance des revenus ne sera pas au rendez-vous. Symbole du déséquilibre du budget libéral, le ministre baisse l'impôt des grandes entreprises, alors qu'il coupe dans les services et qu'il taxe les citoyens », a dénoncé Nicolas Marceau.
« Nous sommes loin de l'équilibre lorsque l'on constate, d'abord, que l'équilibre budgétaire n'existe, pour le moment, que sur papier. On y arrivera seulement à la fin de l'année financière. Le cadre financier est étiré au maximum. Le gouvernement vit d'optimisme; il surestime les revenus et sous-estime au maximum les dépenses », a-t-il ajouté.
Loin de l'équilibre pour les aînés
« Dans un contexte de vieillissement de la population, augmenter l'âge d'admissibilité pour le crédit d'impôt en raison de l'âge (de 65 à 70 ans) est un non-sens total. Sur le dos des personnes âgées, en attaquant directement leurs conditions de vie et leur revenu disponible, on veut économiser un montant de 77 millions », a déploré Alain Therrien.
Le gouvernement libéral corrige partiellement ses erreurs, mais coupe les crédits d'impôt en région
Le député de Sanguinet note également que le gouvernement a rétabli le niveau de certains crédits d'impôt qu'il avait coupés en 2014-2015, en plus de prévoir l'abolition de la contribution santé, mais en 2017 seulement. Les régions, déjà atteintes gravement par les compressions libérales, vont subir une nouvelle fois des coupes importantes de leurs crédits d'impôt. Évidemment, le développement local et régional va en souffrir », a‑t-il ajouté.
Nicolas Marceau s'est demandé, par ailleurs, ce qu'était devenue la réserve de 1,077 milliard, récemment mise au jour par le Vérificateur général. « Cette réserve ne se retrouve nulle part dans le budget. A-t-elle été dépensée? Le ministre des Finances parlait de prudence, cette semaine, lorsque je l'ai questionné à ce sujet; où en est sa prudence? », a-t-il poursuivi.
« Ce que tous les Québécois constateront, à la lecture de ce budget, c'est que nous sommes loin de l'équilibre pour les familles, les régions et pour l'égalité des chances. C'est facile de présenter un budget au solde nul quand on ne se soucie pas des conséquences réelles sur les citoyens et l'économie du Québec. Cette année, le gouvernement nous annonce des compressions, une augmentation de l'austérité, et des mesures économiques, peut‑être, pour le futur », a conclu Nicolas Marceau.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois

Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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