Asthme et détresse psychologique - Un cocktail explosif qui diminue de moitié la productivité des employés
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Centre intégré universitaire de santé et de service sociaux du Nord-de-l'Île-de-Montréal (CIUSSS)31 août, 2015, 15:38 ET
MONTRÉAL, le 31 août 2015 /CNW Telbec/ - Une nouvelle recherche estime à 25 000 $ annuellement le coût de la perte de productivité d'une personne asthmatique lorsqu'elle présente aussi de la détresse psychologique. C'est le constat que tire Grégory Moullec, chercheur à l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l'Île-de-Montréal (CIUSSS du Nord-de-l'Île) et son équipe.
« Nous avons été surpris de constater l'ampleur des coûts associés à la comorbidité de la détresse psychologique chez les asthmatiques, déclare M. Moullec. Cela représente plus de 50 % en temps de travail perdu. À titre comparatif, lorsqu'un asthmatique ne montre pas de détresse psychologique et qu'il ne maîtrise pas encore bien sa maladie, sa perte de productivité est estimée à 290 $ par semaine. Ce même travailleur voit sa perte de productivité hebdomadaire grimper à 465 $ lorsqu'il présente de la détresse psychologique. L'écart est substantiel ».
L'étude tend aussi à démontrer qu'un tiers des personnes asthmatiques souffriraient de détresse psychologique, comparativement à 10 % chez la population en général. L'impact du phénomène apparaît donc considérable sur le marché du travail.
Les coûts du présentéisme pour la première fois sous la loupe
L'aspect novateur de la recherche tient au fait que, pour la première fois, les coûts indirects de la détresse psychologique chez les asthmatiques ont été évalués, plus particulièrement ceux associés à la perte de productivité au travail dû au présentéisme. « La recherche met en lumière le fardeau économique que représente l'association asthme et détresse psychologique, explique M. Moullec. Le coût du présentéisme est habituellement difficile à calculer. Avec notre étude populationnelle, on croit avoir réussi à construire un échantillon représentatif, avec des résultats généralisables à l'ensemble de la population canadienne. »
Le CIUSSS du Nord-de-l'Île
Le CIUSSS du Nord-de-l'Île organise, développe et assure la prestation des services de santé et des services sociaux pour la population des secteurs de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent, d'Ahuntsic et Montréal-Nord et de Villeray et de La Petite-Patrie. En plus, des CLSC et des CHSLD du territoire, il intègre l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, l'Hôpital Jean-Talon, l'Hôpital Fleury et l'Hôpital Rivière-des-Prairies. Le CIUSSS du Nord-de-l'Île dessert une population de 411 000 personnes et compte plus de 11 000 employés et 500 médecins. Il est affilié à l'Université de Montréal et regroupe deux centres de recherche, celui de l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et le Centre de recherche et de partage des savoirs InterActions.
Pour consulter le résumé de l'article scientifique de M. Grégory Moullec et son équipe : http://bit.ly/1IlNnl8
SOURCE Centre intégré universitaire de santé et de service sociaux du Nord-de-l'Île-de-Montréal (CIUSSS)

Pour information ou pour faire une demande d'entrevue avec M. Grégory Moullec : Hugo Larouche, Conseiller aux relations médias et aux affaires publiques, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l'Île-de-Montréal, 514 331-3418, relations.mé[email protected]
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